mardi 19 novembre 2019

Bernay-Vilbert (Jacques le 19/11/2019)

Le moulin de Pompierre.
Jacques nous conduit, aujourd'hui, dans une belle rando ensoleillée d'automne, au cœur de la Brie Française, par les chemins de Bernay-Vilbert et de ses hameaux. Niché dans une boucle de l’Yerres, Bernay et son  voisin associé, Vilbert, forment une jolie commune qui étend ses hameaux sur les coteaux de la vallée de l’Yerres avec Vaux, Segrès et Pompierre au Sud et au Nord-Est, Villeneuvotte à l’entrée de Rozay.

Lors de la récente rando à Varennes-Jarcy, conduite par Aimé, j'avais indiqué :"Nous, randonneurs de Varennes Jarcy, connaissons très bien l'Yerres, notre rivière, dont nous parcourons régulièrement les rives à travers campagnes et forêts au cours de nombreuses randos particulièrement appréciées (Chaumes-en-Brie, Ozouer-le-Voulgis, Soignolles, Solers, Varennes, Périgny, Combs, Quincy, Montgeron, Yerres, Brunoy...)"
J'avais donc oublié de citer "Bernay-Vilbert" dans cette énumération. Je ne me suis pas souvenu qu'il y a deux ans, le 31 octobre 2017, nous avions, en effet, randonné le long de l'Yerres entre Bernay et le Grand Bréau. Voir les photos ici.

Un peu d'histoire de ce charmant coin de Brie.
L'arbre de La Fayette.

Un peuplier d'Italie trône majestueusement sur le parvis de l'église de Bernay-Vilbert  depuis plus de cent cinquante ans.
Comme son nom ne l'indique pas, le peuplier d'Italie est originaire d'Iran. L'espèce a été introduite en Italie puis en France, dès 1749. Le général Bonaparte, qui n'était pas encore Napoléon, l'a croisé lors de ses campagnes d'Italie et a décidé d'en planter en France. Bien des années plus tard, c'est un général non moins illustre qui inscrira la commune dans l'histoire, le général La Fayette. Ce dernier, âgé de 74 ans, coule alors paisiblement ses derniers jours dans son château de Courpalay. Fin juillet 1831, il plante ce peuplier d'Italie, baptisé "Arbre de la Liberté" sur le parvis de l'église Saint-Pierre à Bernay pour commémorer la première année de la révolution de 1830.
Photo D.Armanini
Le vénérable peuplier classé monument historique en 2010 est donc désormais protégé par la loi. Les scientifiques estiment qu'un peuplier d'Italie peut vivre près de quatre cents ans. L'arbre de La Fayette pourrait ainsi connaître les années 2200 sur le parvis de cette belle église Saint-Pierre (Eglise bâtie à partir de la seconde moitié du XIIémesiècle, achevée vers 1250. Les travées de la nef sont édifiées entre le XIIIémesiècle et le XIVémesiècle.)


Un certain lac au Québec...
Au XVIémesiècle,Charles Huault  de la famille du seigneur de Bernay, est envoyé par le cardinal de Richelieu en Nouvelle-France pour aider les colons à s’installer dans ce pays. Charles Huault participe à la fondation de Ville-Marie qui plus tard deviendra Montréal. Pour honorer la mémoire de ce personnage, le gouvernement canadien donna en 1945 le nom de ‘BERNAY’ à l’un des lacs situés à proximité de la rivière Saguenay au Québec.


La Bastille...
14 juillet 1789.
Au début du XVémesiècle, la Seigneurie de Bernay fut achetée par la famille de Culant. Pour réunir les fonds nécessaires, Guillaume de Culant avait vendu au roi de France, en 1382, un très vaste terrain situé au faubourg Saint-Antoine à Paris. C'est sur ce terrain que sera construit un grand château fort qui deviendra plus tard la redoutable prison de la Bastille.

Bernay-Vilbert, terre de trotteurs.
Driver sur son Sulki.
Remontant vers Bernay-Vibert, nous longeons le Haras du Prieuré et une très longue piste d'entraînement hippique. Le haras est de création récente (2017) mais l'activité hippique sur le territoire de la commune est beaucoup plus ancienne. Le regretté Ali Hawa, entraîneur de trotteurs prestigieux,  a exercé ses talents au  haras de Villeneuvotte, au nord de  Bernay-Vilbert. 
Léopold Verroken, entraîneur et driver à succès, s'est aussi fixé à Bernay-Vilbert à partir de 1971. Il y réalisa un des plus beaux palmarès du trot français, grâce à des champions tels que Éléazar, Jorky, Vourasie. Il a drivé lui-même ses chevaux jusqu'à la fin des années 1980. Il prit sa retraite en 1996 et Michel Lenoir, prenant sa suite, se trouva à la tête d'un des plus grands effectifs de France. Il terminera à trois reprises tête de liste des entraîneurs pour les gains. Depuis 2012, le haras est dirigé par les frères Martens, tous deux personnalités reconnues du trot international.

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