Photo Jacques Fillis |
Françoise a organisé cette rando sur la journée entière :
Nous la suivrons, en matinée, sur une boucle de 5 km sur le coteau boisé de la rive droite du Grand Morin.
À la mi-journée, nous pique-niquerons sur le grand espace paysagé au pied de la splendide Collégiale Notre Dame de l’Assomption.
Nous déplacerons ensuite nos voitures vers le parking du centre-ville à partir duquel nous randonnerons, sur 7 km, dans les espaces champêtres et forestiers s'étendant entre Crécy, Voulangis et Serbonne.
Nous terminerons la balade par une visite de Crécy-la-Chapelle, cette "petite Venise briarde" au cœur de la Vallée des Peintres.
Fort heureusement, les prévisions mi-figue, mi-raisin de la météo nationale vont s'avérer assez inexactes car c'est un beau temps plutôt ensoleillé qui va prévaloir tout au long de notre périple.
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La Collégiale de Crécy-la-Chapelle.
Nous nous sommes garés sur le petit parking de la Collégiale Notre Dame de l’Assomption. Nous sommes ici à La Chapelle-sous-Crécy. A l’origine, Crécy-en-Brie et la Chapelle-sous-Crécy étaient deux communes distinctes. Le premier octobre 1972, Crécy-la-Chapelle est née de la fusion des deux communes. Au Moyen-Âge, Crécy était une ville fortifiée par des remparts. Sa position stratégique sur les bords du Grand Morin, entre l’Ile-de-France et la Champagne, lui conféra rapidement un statut commercial important. On y négociait laine, draps, vin, peaux et bois. Aujourd'hui, la commune a su garder ce caractère authentique de village médiéval protégé par des canaux, des tours, des ponts-levis ; la vie semble s’y écouler à une allure douce et provinciale. La collégiale Notre-Dame de l’Assomption est un joyau gothique de la Brie bâti entre 1202 et environ 1250. La voûte du chœur a la particularité d’être portée par 🔰12 ogives. (La petie vidéo, ci-contre, en permet une rapide visite). |
Au XVIème siècle, la reconstruction du château dévia le cours du ru de Vaudessart, et en rétrécit le lit, si bien qu’au moment des pluies, l’écoulement devint insuffisant. Le Grand Morin s’étalait dans les marais qui le bordait alors. Pour éviter l’inondation de la Collégiale, le dallage fut rehaussé à plusieurs reprises (1641, 1676, 1730). Aujourd'hui, des pompes ont été installées pour parer aux crues. (Des visites de la 🔰CollégialeUne collégiale est une église qui possède un chapitre de chanoines composé d'un nombre fixe de clercs séculiers. Tous les chanoines possèdent un siège dans le chœur de l'église afin de s'y réunir et d'y chanter ou réciter l'office divin, une maison canoniale, un revenu et des fonctions précises. , réalisées par des guides assermentés, sont proposées au tarif de 5 €, selon un calendrier déterminé.)
Le Grand Morin.
Crécy-la-Chapelle vit au rythme du Grand Morin et de ses trois brassets, les 3 bras de la rivière qui s'allongent dans la ville la divisant en 🔰trois secteurs (le Château, le Bourg, le Marché). Surnommée la "petite Venise de la Brie", elle fut et reste chère aux peintres impressionnistes. Dès le 19è siècle, Corot, Toulouse-Lautrec, Dunoyer de Segonzac, Van Gogh, André Planson, Servin, Commère, Châtelain et bien d’autres, investissent les lieux. Les canaux, les ponts fleuris, les moulins, les lavoirs de cette ancienne cité de tanneurs, la lumière, les passerelles, les paysages… tout cela concourt à l'inspiration qu'y puisent ces peintres. Le plus célèbre d'entre eux ayant vécu à Crécy-la-Chapelle est Jean-Baptiste Corot.
Au départ de Crécy-la-Chapelle, il est possible de suivre le circuit de la Vallée des Peintres, sur 16 km, jusqu’à Saint-Germain-sur-Morin. Le parcours compte 21 panneaux, largement exposés sur des supports très bien réalisés, simulant des chevalets d’artiste, avec des textes explicatifs sobres allant à l’essentiel et de très bonnes photographies mettant à l’honneur les tableaux des peintres locaux ou célébrissimes, qui tous ont été inspirés par les paysages du Grand Morin, cette rivière parfois impétueuse qui se tortille tranquillement au creux des vallons du nord de la Brie.
Il est couramment admis que les sources du Grand Morin se situent sur la commune de Lachy (Marne). Le Grand Morin se jette 118 kilomètres plus loin dans la Marne à Condé-Sainte-Libiaire (à l'est de Marne-la-Vallée). C'est, après la Marne, la plus grande rivière de la région naturelle de la Brie.
Il traverse 🔰11 communes dans la MarneLachy ~ La Villeneuve-lès-Charleville ~ Sézanne ~ Mœurs-Verdey ~ Vindey ~ Le Meix-Saint-Epoing ~ Châtillon-sur-Morin ~ Esternay ~ Neuvy ~ Joiselle ~ Villeneuve-la-Lionne. et 🔰27 communes en Seine-et-Marne.Meilleray ~ La Chapelle-Moutils ~ Lescherolles ~ Saint-Martin-des-Champs ~ La Ferté-Gaucher ~ Jouy-sur-Morin ~ Saint-Rémy-la-Vanne ~ Saint-Siméon ~ Chauffry ~ Chailly-en-Brie ~ Boissy-le-Châtel ~ Coulommiers ~ Mouroux ~ Pommeuse ~ La Celle-sur-Morin ~ Guérard ~ Dammartin-sur-Tigeaux ~ Tigeaux ~ Voulangis ~ Crécy-la-Chapelle ~ Villiers-sur-Morin ~ Couilly-Pont-aux-Dames ~ Saint-Germain-sur-Morin ~ Montry ~ Esbly ~ Lesches ~ Condé-Sainte-Libiaire.
Crécy-la-Chapelle
Le Grand Morin embrasse littéralement Crécy-la-Chapelle. La contournant par le sud, il lance ses trois brassets (canaux) à travers la cité. Ces brassets furent creusés au Moyen-Âge pour assurer la défense de la Ville. C'est le Seigneur Guy le Rouge, comte de Rochefort, qui avec son fils Hugues de Crécy, dota la cité d'une redoutable défense contre une éventuelle attaque de leur ennemi, le roi Philippe 1er de France. La cité était ainsi fortifiée de double remparts flanqués de cinquante tours et environnés de longs et profonds fossés que la rivière alimentait. Aujourd'hui, les fortifications sont démolies en grande partie ; il reste cependant encore deux tours bien conservées ; la tour Fallot et la tour des Dames dite aussi la "Grosse Tour". Françoise nous guide à travers la ville. Nous passons devant le Beffroi en briques rouges. Bâti au XIXe siècle sur le reste d'une de ces anciennes tours médiévales qui, au Moyen-Age, servait à faire le guet et à prévenir d’éventuelles attaques. Il permit d'équiper la ville d’une horloge publique ; son clocheton abrite la plus ancienne cloche du canton, datée de 1624. L'horloge, elle, date de la construction du beffroi : 1836. Nous poursuivons sur le Mail des Promeneurs qui longe le "Canal Mon Plaisir" offrant une perspective étonnante sur l’enfilade de passerelles privées survolant le canal pour donner accès à de jolies maisons anciennes.
Nous notons que ces passerelles présentent des niveaux d'équipements et d'entretien très divers depuis les plus 🔰rustiques jusqu'aux plus 🔰élaborées.
Nous dépassons le "Collège Mon Plaisir" et rejoignons le Grand Morin que nous traversons par une petite passerelle métallique. Nous allons poursuivre sur la rive gauche de la rivière, puis nous rejoindrons le GR1 pour une marche sur les reliefs parfois rudes de la campagne environnante avant de retrouver la ville. Françoise propose d'y entrer par son unique pont routier sur le Grand Morin, le Pont Dam'Gilles (référence au Damoiseau Gilles de Cuisy, ancien seigneur créçois).
On aperçoit 🔰l'Église Saint-Georges et Saint Louis, s'élevant au centre de l'île s'étendant entre le Grand Morin et son premier brasset. Nous déambulons dans les ruelles étroites et parvenons, par le minuscule 'Chemin de Ronde', à la petite passerelle qui permet de traverser le second brasset de la cité simplement nommé la "Petite Rivière". Nous empruntons le Quai des Tanneries pour longer ce petit canal, lieu de passage de nombreux canoës durant la haute saison touristique.
Un peu plus loin, un panneau indique que le 🔰lavoir qu'il surplombe pourrait avoir été un "Lavoir à plancher mobile". Ces lavoirs munis de mécanismes à chaîne permettaient d'adapter le plancher aux variations du niveau des eaux de la rivière. Cependant, ce lavoir se trouvait inutilisable bien trop souvent ; aussi fut-il remplacé par un bateau-lavoir dès avril 1951.
Nous voilà maintenant devant le beau bâtiment de la 🔰Mairie, nous sommes à deux pas du grand parking de la pétanque où nous regagnons nos véhicules. Un grand merci à Françoise pour son organisation qui nous a permis ces belles découvertes patrimoniales dans ce petit coin de la Brie champenoise.
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