
Photos du jour.
Pour cette dernière rando printanière de la saison, une boucle de randonnée de huit kilomètres entre Bois-le-Roi et Chartrettes nous est proposée au programme de l'après-midi. Nous aurons donc l'occasion de traverser la Seine deux fois, une première fois par la passerelle du barrage de la Cave, une seconde fois par le pont de Chartrettes. Les abondantes pluie de la matinée auront probablement découragé quelques-uns parmi nous, mais ceux qui ont choisi de braver les éléments auront fait le juste choix car c'est un temps tout à fait agréable qui va dominer l'après-midi. Malgré ces pluies matinales, les chemins le long des berges et dans les sous-bois restent parfaitement praticables et personne ne boudera son plaisir à les arpenter.
Les photos qui illustrent ce compte rendu sont l'œuvre de Didier.
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L'Île de Loisirs de Bois-le-Roi.
Nous sortons du parking pour entrer directement dans l'espace de l'Île de loisirs de Bois-le-Roi. Nous marquons une pause puis prenons la pose pour une photo sur la plage de sable de la baignade.
Cette Île de loisirs est l'une des douze Îles de loisirs de la région Île De France. La région en est propriétaire mais la gestion en a été entièrement confiée à l'UCPA. La fréquentation annuelle est supérieure à trois cents mille visiteurs, le pic intervenant lors de la saison estivale.
Huit hectares de plan d'eau offrent nombre d'activités comme la baignade, l'initiation à la voile, la pêche. Soixante-cinq hectares de prairies et de bois sont consacrés à des espaces de sports, de jeux divers et de détente.
Créé 1971, la Base de Loisirs de Bois-le-Roi occupe aujourd'hui une partie des friches de l'ancien hameau de Sermaise et une partie de la forêt appelée "la plaine de Sermaise". Louis XIV y installait des troupes de sécurité durant les séjours de la Cour à Fontainebleau. C'est sur la même plaine de Sermaise qu'est inauguré le premier hippodrome de France, le 18 octobre 1776, par le roi Louis XVI et Marie-Antoinette.
Le 10 novembre 1776 toute la Cour et de nombreux anglais se rendent à Bois-le-Roi pour voir s'affronter le cheval du comte d'Artois "King Pépin" et celui du duc de Chartres "Cloworn", qui remporta la prime. L'année suivante, lors d'une Nouvelle course, c'est le comte d'Artois qui gagna avec son cheval "Camus".
Les courses de chevaux s'arrêtèrent à la Révolution.
L'accès à l'Île de loisirs de Bois-le-Roi est entièrement gratuit. Il faudra cependant acquitter une somme modique pour un parcours sur le golf à neuf trous qui s'étend tout au long des plans d'eau entre la base et la Seine. Le
🔰centre d'équitation
et le poney-club qui sont implantés à l'ouest de la base nécessitent également la participation financière des pratiquants. Les courses de chevaux s'arrêtèrent à la Révolution.
Nous traversons la base, et sortons du parc par la 'rue Tournezy' pour aller rejoindre le chemin de halage sur la rive gauche de la Seine.
Le barrage-écluse de la Cave.
Un cormoran est en train de plonger dans les eaux tumultueuses du barrage. Nous l'observons, étonnés de constater l'importante durée de ses apnées au moment où il émerge à quelques distances de sa position de plongée. Il devra ensuite étendre ses ailes au vent léger pour les assécher. Les plumes de ces oiseaux ont en effet la particularité d'être perméables contrairement à celles de la plupart des volatiles qui généralement possèdent un plumage tout à fait étanche. Cette perméabilité permet au cormoran de se mouiller et ainsi de s'alourdir ce qui facilite la plongée profonde en action de pêche. En sortant de l'eau, l'oiseau n'a plus qu'à écher sen plumes en écartant largement ses ailes face au vent.
Ce sont essentiellement la navigation et la protection des crues qui ont façonné le cours actuel de la Seine, classée navigable depuis Marcilly-sur- Seine jusqu’à la mer sur 517 km. Ce parcours représente une dénivellation de 67 mètres échelonnée sur 25 écluses dont la plupart sont en amont de Paris. La création des grandes écluses a fait apparaître des chutes d’eau suffisamment importantes pour que soit rentable leur exploitation hydro-électrique. En amont de Paris, trois sites présentant une chute d’eau suffisante ont été équipés. Ils se trouvent tous les trois en Seine-et-Marne : Le barrage de La Cave, ici, à Chartrettes avec une chute de 3,1 m et une puissance installée de 2,7 MW ; le barrage de Champagne avec une chute de 2,9 m et une puissance installée de 3,4 MW, et enfin le barrage de Varennes-sur-Seine avec une chute de 2,6 m et une puissance installée de 3,2 MW. Bien sûr, ces installations ne sont pas aussi spectaculaires que les grands barrages avec retenues d’eau tels qu’on peut les voir en montagne, mais ces petites centrales au fil de l’eau installées le long des barrages-écluses ont un rendement non négligeable qui représente jusqu’aux limites du département de l’Eure une puissance installée de 33 MW soit plus de 200 GWh d’électricité produite par an correspondant à la consommation annuelle d’une agglomération de 20 000 habitants.
La semaine dernière, nous franchissions, le cours de la Seine sur la passerelle des Vives-Eaux à Boissise-la-Bertrand, en aval de Melun. Le bief ente ce barrage des Vives-eaux et le barrage de la Cave, où nous sommes aujourd'hui s'appelle le Bief de Vives-Eaux. Il s'étend sur 15 km en amont et en aval de Melun.
La passe à Poissons
Nous poursuivons sur la passerelle observant les énormes 🔰systèmes hydrauliques du barrage. Tout comme le barrage des Vives-Eaux, ce barrage de la Cave est équipé de mécanismes pour activer les vannes à clapet qui s'orientent automatiquement en fonction du débit du fleuve. En temps de crue, les clapets sont abaissés et la Seine reprend son écoulement naturel. Nous sortons des lieux par la rampe en colimaçon au pied de laquelle, on peut observer la passe à poissons installée ici pour permettre à tout un petit monde aquatique de contourner l'infranchissable barrage de la centrale hydro-électrique. Cette passe répond aux exigences portant sur l’oxygénation de l’eau, d'une part, et, d'autre part, sur l’aménagement d’une circulation des poissons à la dévalaison et à la montaison, notamment pour les migrateurs. La Seine présente encore une diversité d’espèces caractéristiques des grands cours d’eau de plaine lents et à eau relativement chaude. Cette richesse de peuplement se dégrade d’amont en aval. Ainsi en Seine-et-Marne, on dénombre jusqu’à 17 espèces (gardon, chevesne, ablette, perche fluviale, brochet et sandre) tandis qu’en aval le nombre d’espèces se réduit de 5 à 12 selon les stations et les années. La Seine accueille encore également quelques poissons migrateurs : par exemple l’anguille qui vit en eau douce et se reproduit dans la mer des Sargasses. Le saumon en revanche a pratiquement disparu.
Nous rejoignons le chemin de halage sur la rive droite de la Seine. De minuscules 🔰"plages" ponctuent la berge. L'eau du fleuve y est parfaitement limpide ce qui ne signifie nullement qu'elle est totalement exempte de toute présence de quelques peu ragoûtants Escherichia Colis, ennemis jurés des organisateurs d'épreuves aquatiques en eau de Seine pour les JO à venir. Nous suivons l'étroit sentier sur berge jusqu'à 🔰l'escalier qui mène sur le pont routier entre Chartrettes et Bois-le-Roi. Tout comme le barrage-écluse et sa passerelle, ce pont date de 1861 et a connu naturellement de nombreuses modifications depuis.
Retour à Bois-le-Roi.
Nous traversons le fleuve sur le vieux pont et apercevons déjà les magnifiques propriétés de bord de Seine, les fameuses "Affolantes" de Bois-le-Roi. Construites à flanc de coteau, de Saint-Mammès à Seine-Port en passant par Thomery, Samois-sur-Seine, Héricy, Bois-le-Roi, Boissettes, ces vertigineuses bâtisses appartenaient à des industriels et des commerçants melunais et surtout parisiens. Avec l'arrivée du chemin de fer, ils font bâtir ces villas pour y passer l'été et les week-ends au vert, entre forêt et cours d'eau. Volumes complexes, hauteurs vertigineuses, tourelles médiévales, immenses toitures, vérandas cathédrales, faux colombages... ces majestueuses ‘Affolantes’ sur berge méritent bien leur nom. Des artistes comme la peintre naturaliste Rosa Bonheur* ou le poète Stéphane Mallarmé y séjournèrent pour y puiser l'inspiration. Nous quittons la berge à la hauteur des écluses, remontons le coteau et prenons la 'rue Castellani' qui permet de rejoindre le 'Chemin de Samois' et les bois de la Plaine de Sermaise. Nous marquons un arrêt au niveau de l'espace 'Roulottes' de Bois-le-Roi.
Cet espace appartient à l'Île de loisirs. Une quinzaine de roulottes sont, ici, disponibles à la location. Elles sont équipées d’un coin repas-cuisine tout équipé avec vaisselle et d’une salle de bain avec douche et WC. Des tables et des chaises sont à disposition à l’extérieur des roulottes.
Face à cet espace 'roulottes' de l'autre côté du chemin s'est installée la surprenante 'Ânerie Bacotte'. Et cette Ânerie est loin d'être une ânerie... Il y a ici beaucoup d'espèces représentées des plus chétives jusqu'aux plus imposantes.
Ce sont essentiellement la navigation et la protection des crues qui ont façonné le cours actuel de la Seine, classée navigable depuis Marcilly-sur- Seine jusqu’à la mer sur 517 km. Ce parcours représente une dénivellation de 67 mètres échelonnée sur 25 écluses dont la plupart sont en amont de Paris. La création des grandes écluses a fait apparaître des chutes d’eau suffisamment importantes pour que soit rentable leur exploitation hydro-électrique. En amont de Paris, trois sites présentant une chute d’eau suffisante ont été équipés. Ils se trouvent tous les trois en Seine-et-Marne : Le barrage de La Cave, ici, à Chartrettes avec une chute de 3,1 m et une puissance installée de 2,7 MW ; le barrage de Champagne avec une chute de 2,9 m et une puissance installée de 3,4 MW, et enfin le barrage de Varennes-sur-Seine avec une chute de 2,6 m et une puissance installée de 3,2 MW. Bien sûr, ces installations ne sont pas aussi spectaculaires que les grands barrages avec retenues d’eau tels qu’on peut les voir en montagne, mais ces petites centrales au fil de l’eau installées le long des barrages-écluses ont un rendement non négligeable qui représente jusqu’aux limites du département de l’Eure une puissance installée de 33 MW soit plus de 200 GWh d’électricité produite par an correspondant à la consommation annuelle d’une agglomération de 20 000 habitants.
La semaine dernière, nous franchissions, le cours de la Seine sur la passerelle des Vives-Eaux à Boissise-la-Bertrand, en aval de Melun. Le bief ente ce barrage des Vives-eaux et le barrage de la Cave, où nous sommes aujourd'hui s'appelle le Bief de Vives-Eaux. Il s'étend sur 15 km en amont et en aval de Melun.
La passe à Poissons
Nous poursuivons sur la passerelle observant les énormes 🔰systèmes hydrauliques du barrage. Tout comme le barrage des Vives-Eaux, ce barrage de la Cave est équipé de mécanismes pour activer les vannes à clapet qui s'orientent automatiquement en fonction du débit du fleuve. En temps de crue, les clapets sont abaissés et la Seine reprend son écoulement naturel. Nous sortons des lieux par la rampe en colimaçon au pied de laquelle, on peut observer la passe à poissons installée ici pour permettre à tout un petit monde aquatique de contourner l'infranchissable barrage de la centrale hydro-électrique. Cette passe répond aux exigences portant sur l’oxygénation de l’eau, d'une part, et, d'autre part, sur l’aménagement d’une circulation des poissons à la dévalaison et à la montaison, notamment pour les migrateurs. La Seine présente encore une diversité d’espèces caractéristiques des grands cours d’eau de plaine lents et à eau relativement chaude. Cette richesse de peuplement se dégrade d’amont en aval. Ainsi en Seine-et-Marne, on dénombre jusqu’à 17 espèces (gardon, chevesne, ablette, perche fluviale, brochet et sandre) tandis qu’en aval le nombre d’espèces se réduit de 5 à 12 selon les stations et les années. La Seine accueille encore également quelques poissons migrateurs : par exemple l’anguille qui vit en eau douce et se reproduit dans la mer des Sargasses. Le saumon en revanche a pratiquement disparu.
Nous rejoignons le chemin de halage sur la rive droite de la Seine. De minuscules 🔰"plages" ponctuent la berge. L'eau du fleuve y est parfaitement limpide ce qui ne signifie nullement qu'elle est totalement exempte de toute présence de quelques peu ragoûtants Escherichia Colis, ennemis jurés des organisateurs d'épreuves aquatiques en eau de Seine pour les JO à venir. Nous suivons l'étroit sentier sur berge jusqu'à 🔰l'escalier qui mène sur le pont routier entre Chartrettes et Bois-le-Roi. Tout comme le barrage-écluse et sa passerelle, ce pont date de 1861 et a connu naturellement de nombreuses modifications depuis.
Retour à Bois-le-Roi.
Nous traversons le fleuve sur le vieux pont et apercevons déjà les magnifiques propriétés de bord de Seine, les fameuses "Affolantes" de Bois-le-Roi. Construites à flanc de coteau, de Saint-Mammès à Seine-Port en passant par Thomery, Samois-sur-Seine, Héricy, Bois-le-Roi, Boissettes, ces vertigineuses bâtisses appartenaient à des industriels et des commerçants melunais et surtout parisiens. Avec l'arrivée du chemin de fer, ils font bâtir ces villas pour y passer l'été et les week-ends au vert, entre forêt et cours d'eau. Volumes complexes, hauteurs vertigineuses, tourelles médiévales, immenses toitures, vérandas cathédrales, faux colombages... ces majestueuses ‘Affolantes’ sur berge méritent bien leur nom. Des artistes comme la peintre naturaliste Rosa Bonheur* ou le poète Stéphane Mallarmé y séjournèrent pour y puiser l'inspiration. Nous quittons la berge à la hauteur des écluses, remontons le coteau et prenons la 'rue Castellani' qui permet de rejoindre le 'Chemin de Samois' et les bois de la Plaine de Sermaise. Nous marquons un arrêt au niveau de l'espace 'Roulottes' de Bois-le-Roi.
Cet espace appartient à l'Île de loisirs. Une quinzaine de roulottes sont, ici, disponibles à la location. Elles sont équipées d’un coin repas-cuisine tout équipé avec vaisselle et d’une salle de bain avec douche et WC. Des tables et des chaises sont à disposition à l’extérieur des roulottes.
Face à cet espace 'roulottes' de l'autre côté du chemin s'est installée la surprenante 'Ânerie Bacotte'. Et cette Ânerie est loin d'être une ânerie... Il y a ici beaucoup d'espèces représentées des plus chétives jusqu'aux plus imposantes.
Mais, malheureusement, sauf nous, aucun âne n'est présent aujourd'hui sur les lieux. En temps ordinaire, l'Ânerie propose des activités diversifiées : la randonnée pédestre en âne bâté, bien sûr, mais aussi des services adaptés comme le biblio-bus avec âne, l’asino-pédibus sur le principe du pédibus mais avec un âne bâté qui porte les cartables des enfants, le maraîchage pour entretenir les jardins potagers communaux, l’éco-pâturage ou la collecte de déchets en tri sélectif...
Il ne nous reste plus qu'à suivre le petit 'sentier du roi' qui serpente à travers le bois de Sermaise, au nord-est du massif forestier de Fontainebleau. Des parterres de fraisiers des bois viennent égayer le sous-bois rafraichissant dans lequel nous nous enfonçons Un sentier étroit débouche face à l'entrée du golf de l'UCPA. Nous y pénétrons pour observer son practice exceptionnel sur plan d'eau. Les balles de practice utilisées peuvent flotter et donc être ainsi récupérées par des filets installés sur des embarcations. Il ne nous reste plus que quelques pas à faire pour regagner l'immense parking de l'Île de loisirs où nous allons nous séparer.
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