La météo peu encourageante de ce matin aurait pu faire craindre une participation étriquée à la rando que nous propose Christine sur un parcours d'un peu moins de 10 km. Cependant la pluie du matin n'aura pas démobiliser le pèlerin de l'après-midi. Nous allons, en effet, nous trouver une bonne vingtaine sur le parking du domaine de Montauger à prendre le départ dans la grisaille ambiante.
Et finalement notre optimisme va se trouver parfaitement justifié : la pluie ne viendra guère perturber notre déambulation ; nous verrons peu à peu le ciel s'éclaircir et le soleil lui-même viendra égayer notre balade.
(Cette parenthèse ensoleillée ne nous empêchera évidemment pas d'avoir une pensée solidaire et affectueuse pour nos amis des Hauts de France cruellement éprouvés par cet épouvantable novembre qui bat tous les records d'inondation.)
Photo J.Fillis
La rivière Essonne.
Un peu avant de se jeter dans la Seine, et comme pour retarder sa disparition, l’Essonne se transforme en un entrelacs de marais et d’étangs, d’îles et de tourbières sur une vingtaine de kilomètres entre Ballancourt et Corbeil. C’est dans ce paysage unique, labellisé Natura 2000 en raison de la beauté et de la richesse de sa flore et de sa faune, que Christine a prévu de nous guider sur des sentiers offrant un panorama ouvert sur les rives de quelques uns de ces très nombreux étangs traversés par la rivière Essonne.
Le domaine de ce château se situe au nord du Marais du Grand Montauger et de ses étangs. Acquis en mars 2002 par le Conseil départemental de l'Essonne, il s’étend sur 15 hectares et accueille la Maison de l'environnement.
Christine précise que l'accès à l’ensemble du parc, de ses prairies, vergers et marais est totalement libre tous les jours sauf le mardi malheureusement. Ne nous désespérons pas : nous allons pouvoir contourner l'immense parc par le petit sentier du GR11 qui le longe au nord et qui offre un bel aperçu sur 🔰 le grand verger. Le chemin nous conduit jusqu'à Villabé qui s'étend à l'est du parc. Nous traversons plusieurs 🔰 petits bras de l'Essonne et l'Essone elle-même pour rejoindre Ormoy. Christine nous conduit maintenant sur le parvis de 🔰 la petite église Saint Jacques d'Ormoy puis nous reprenons la route vers le Petit Mennecy. Nous sommes ici au sud du parc de Montauger. Nous marquons un arrêt devant un portail d'où on peut apercevoir au loin l'autre portail au nord du verger devant lequel nous sommes passés au départ de la rando. Entre les deux portails s'étend une longue allée où passent d'énormes tuyaux qui semblent assez incongrus dans cet espace.
Ce sont les canalisations de l'aqueduc de la Vanne et du Loing généralement souterraines dans le secteur mais qui se dévoilent à notre vue dans la traversée du Parc de Montauger. Ces aqueducs ont été conçus en 1858 par l'ingénieur Eugène Belgrand à la demande du Baron Haussman pour approvisionner Paris en eau potable par un réseau de quatre aqueducs acheminant les eaux des sources de l'Avre en Normandie ; de la Dhuis en Picardie ; du Loing au sud de l'Île-de-France et de la Vanne en Bourgogne.
Le parcours de l’aqueduc de la Vanne jusqu'à Paris s'effectue pour une grande partie dans des tranchées couvertes ou dans des conduites souterraines, mais aussi sur de nombreux ponts-siphons ou
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ponts-aqueducs.
L'aqueduc du Loing a un parcours principalement souterrain jusqu'à la station de relevage de Sorques qui permet de relever les eaux de l'aqueduc à la cote 92 m, au niveau de celles de l'aqueduc de la Vanne qu'il rejoint ensuite dans la forêt de Fontainebleau, dans le centre de traitement et de relance de Fontainebleau situé au niveau du quartier de la Croix-du-Grand-Maître.
Nous entrons maintenant sur les sentiers qui circulent le long des rives des étangs du Petit Mennecy. De longs platelages, des passerelles permettent de circuler dans ce dédale de plan d'eau et de bras de rivière. Nous longeons un instant la berge de l'Essonne puis nous nous engageons sur la Rue de Paris (D53) qui traverse l'étang au niveau du 🔰 restaurant cosy "La Patte d'Oie" dont les terrasses bénéficient de ce paysage remarquable des étangs du Petit Mennecy. Nous poursuivons sur la Rue de Paris. Au loin, dans l'axe exact de la rue, on aperçoit le haut clocher de l'église Saint Pierre de Mennecy dominant toute la ville. Nous passons maintenant sous les voies du Transilien (ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis). La route s'élève en une légère pente. Des équipes municipales s'affairent à installer les décors qui bientôt illumineront Noël en ville.
Encore quelque pas et nous voilà devant
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la mairie de Mennecy,
un beau bâtiment datant du milieu du XIXe siècle, L’église Saint-Pierre juste à côté de la mairie, date du XIIIe siècle. Elle est construite sur l’emplacement d’une ancienne église romane. Son clocher carré, dont les fondation sont indépendantes de celles du corps de l’édifice, est soutenu par deux contreforts. Divers tassements de terrain lui donnent une allure penchée par rapport au reste de l’église. Des échafaudages entourent le clocher sur lesquels des ouvriers travaillent à la restauration de la couverture en ardoise.
Nous descendons la Rue des Chatries. Nous voilà devant l'immense 🔰 portail d'entrée du parc de Villeroy. C'est un immense écrin de verdure de 108 hectares que nous avions eu l'occasion de visiter en mars 2019 lors d'une rando menée par Didier. Je me souviens, en particulier de son impressionnante allée de séquoias géants. Le parc abrite un collège départemental, un centre sportif municipal, un stade nautique départemental, une salle des fêtes, un théâtre municipal et le Conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique.
Nous descendons la Rue des Chatries. Nous voilà devant l'immense 🔰 portail d'entrée du parc de Villeroy. C'est un immense écrin de verdure de 108 hectares que nous avions eu l'occasion de visiter en mars 2019 lors d'une rando menée par Didier. Je me souviens, en particulier de son impressionnante allée de séquoias géants. Le parc abrite un collège départemental, un centre sportif municipal, un stade nautique départemental, une salle des fêtes, un théâtre municipal et le Conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique.
La visite de ce parc n'entre pas dans notre programme du jour déjà bien chargé. Nous poursuivons pour rejoindre les étangs d'Écharcon.
Un retour imprévu.
Un petit pont permet de traverser l'Essonne. Nous marquons un arrêt un peu plus loin, sur un autre petit pont enjambant un bras d'eau. Depuis ce pont on aperçoit les bâtiments de l'ancienne Papèterie d'Écharcon où a été créé un barrage, le Barrage du Moulin d'Écharcon. Cet ouvrage a une importance capitale dans la régulation des régimes hydrologiques de la Basse Vallée de l'Essonne. Il a permis d'éviter, lors de la crue de 2016, l'inondation catastrophique des villages voisins, de Mennecy et de Corbeil.
Nous traversons la zone des marais d'Écharcon pour rejoindre le GR11 que Christine a prévu d'emprunter pour rejoindre directement notre parking en longeant le marais du Grand Montauger. Nous ne tardons pas à nous retrouver face à un ruban de rubalise supportant un
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affichage départemental officiel
nous interdisant l'accès au chemin de Grande Randonnée. "À la suite des orages, des arbres entravent le chemin menaçant la sécurité des usagers." Nous rebroussons chemin, traversons tout le village d'Écharcon en remontant le coteau par la rue Philippe Père, puis prenons la Route de Lisse où nous progressons difficilement en file indienne sur un accotement peu adapté à la marche. Heureusement, nous ne tardons pas à trouver un chemin parallèle, dominant la vallée, qui va nous conduire jusqu'au village de Montauger. Là, un chemin bienvenu descend directement jusqu'au domaine de Montauger et à son parking. Un grand merci à Christine pour la bonne conduite de cette rando et pour sa faculté à réagir efficacement face à l'imprévu.
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| Un beau soleil de novembre, bas dans le ciel, vient illuminer nos derniers kilomètres de randonnée. Photo J.Fillis. |
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