Photo J. Fillis |
Il y a bien longtemps que nous n'avons pas posé les semelles de nos grosses chaussures de rando dans ce site des Gorges de Franchard . C'est sans doute la raison pour laquelle Christine a eu l'excellente initiative de nous ramener sur ces lieux qui sont parmi les plus célèbres et les plus anciennement fréquentés de la forêt de Fontainebleau. Christine nous propose de l'accompagner sur une boucle de près de neuf kilomètres. Nous allons profiter, aujourd'hui encore, d'une météo parfaite pour cette rando qui s'élance à partir de l'immense parking des Gorges tout au bout duquel nous nous sommes garés, au plus près des ruines de l'ancien ermitage. La présence du 🔰Centre d'écotourisme de Franchard explique en partie l'importante fréquentation de ce parking qui est davantage utilisé par les promeneurs que par les varappeurs qui préfèrent se donner rendez-vous un peu plus à l'est sur le petit parking de Franchard-Itasis plus proche des importants secteurs de "bloc" de l'Itasis et de la Cuisinière. Christine qui a soigneusement préparé sa documentation, nous invite à nous regrouper autour du tout proche "Œil des Nations" pour nous dire quelques mots sur l'histoire de cette œuvre étrange.
L'Œil des Nations.
Cette œuvre de Thierry MARTIN a été mise en place le 5 novembre 1998 à l’occasion du 50ème anniversaire de la création de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). C'est une plaque, de 4 mètres de diamètre pesant plus de 4 tonnes, coulée d’une seule pièce en fonte graphite sphénoïdale par la Fonderie d’Auxerre dans l’Yonne. En son centre, une 🔰tranche de chêne de la forêt de Fontainebleau représente la pupille d'un œil symbolique dont le créateur écrit : "L’arbre, ressource naturelle permanente, symbolise tout à la fois la terre et son écorce, la nature et sa richesse, la vie et son cycle. Sa coupe forme la pupille de l’œil. Autour, en autant de cercles que nécessaire, les nations et les organismes protecteurs viennent s’inscrire pour former l’iris. Le blanc de l’œil est représenté par la blancheur du sable de Fontainebleau. Au-delà, soulignés par des bornes de grès, les chemins du carrefour sont amorcés en sable clair. Ils symbolisent la communication des réflexions de la pensée commune. Si la nature peut vivre sans l’homme, l’homme ne peut vivre sans elle."
L’Ermitage de Franchard.
Nous nous mettons en route. nous pouvons observer, sur notre gauche, les ruines de l'Ermitage. C'est tout ce qui reste du vieux prieuré, jadis renommé pour ses pèlerinages. L'histoire mouvementée de ces lieux correspond à une succession de constructions/démolitions depuis le 12éme siècle. L'ermitage doit son origine à un homme solitaire qui, aussi courageux que pieux, parvînt à bâtir une petite chapelle en ce lieu sauvage et aride. L'endroit reculé était aussi très dangereux et notre ermite y fut assassiné ; un second ermite tentant la solitaire aventure subit le même épouvantable sort. Par la suite un chanoine du nom de Guillaume appela sur ces lieux les religieux qui devaient lui succéder, et leur petite communauté devint bientôt florissante. Les bâtiments primitifs durent même être augmentés. Mais au 14ème siècle le prieuré fut presqu'entièrement détruit par les bandes d'aventuriers qui, après la bataille de Poitiers, se répandirent dans le Gâtinais, brûlant et saccageant tout sur leur passage.
En 1676, les Mathurins de Fontainebleau rétablirent la chapelle mais en 1717, à la suite de l'assassinat d'un ermite, on démantela à nouveau les constructions. Sous Louis XV on bâtit, sur l'emplacement de la chapelle, une maison de garde. Au cours du 20ème siècle les bâtiments serviront de maison forestière. Aujourd’hui l’ermitage sert de salle de réunion pour le personnel de l’ONF (Office national des forêts).
Nous dépassons les ruines de l'ermitage et nous nous enfonçons dans ce paysage forestier si particulier. Penchons-nous (un tout petit peu) sur l'histoire de cette forêt qui se nommait "forêt de Bière" à l'origine (comme dans les dénominations "Chailly-en-Bière" ou "Faÿs-en-Bière").
Le massif de Fontainebleau, selon les sols nous offre trois types forestiers :
Les "routes" de la Forêt de Fontainebleau.
Nous poursuivons sur la Route de l'Ermitage, une belle allée bien large qui s'insinue dans le magnifique paysage que constitue cette partie de la forêt caractérisée par les bouleaux et les bruyères qui s'épanouissent sur les assises sableuses et les platières. Christine, attentive à notre avancement en âge et aux tracas moteurs qui en résultent, a choisi cette route pour contourner la difficulté des dénivelés du chaos de la "Cuisinière" où serpente entre les rochers l'exigeant sentier Denecourt n°7. C'est donc sans embarras que nous allons rejoindre la Route du Renardeau qui passe entre la "Cuisinière" et "l'Isatis".
La forêt de Fontainebleau comporte ainsi plusieurs centaines de chemins plus ou moins importants, appelés "routes". Le mot route est un mot sorti de la forêt, c'est un dérivé du verbe latin rumpere qui signifie effectuer une trouée dans la forêt, aussi bien pour créer une route (via rupta) que pour aménager une aire cultivée. Les mots route, rue, routier, routine, roture et roturier ont la même racine.
Roturier désignait à l’origine celui auquel était concédé contre redevance un lot de défrichement (ruptura en latin d’où "roture" en français). Puis roturier a fini par désigner tout homme assujetti aux redevances seigneuriales, donc, toute personne non noble.Presque toutes les routes de la forêt portent un nom qui est inscrit sur une plaque en zinc, la plupart du temps clouée à un arbre, ces noms ont été attribués tout au long des siècles. Henri IV fit ouvrir la route Ronde, elle permettait à la cour de suivre la chasse du roi. Louis XIV poursuivit les travaux de son grand-père et fit tracer de nombreuses routes de chasse sur environ 600 km. Louis XV était un chasseur invétéré et en 1721, par lettres patentes, il ordonna des nouvelles plantations et l'ouverture d'une soixantaine de routes pour la chasse. Plus tard, c'est le grand maître des Eaux et Forêts Louis-François Duvaucel qui supervisa l'ouverture de nouvelles routes. Jusqu’à l’année 1729, les noms des rues de la ville de Fontainebleau et ceux des routes de la forêt, n’étaient inscrits que dans la mémoires des habitants. C’est au cours de cette année 1729 qu’il fut décidé de placer aux angles des rues de la ville et des routes de la forêt des écriteaux indiquant leurs noms.
Les "grès" de la Forêt de Fontainebleau.
Nous quittons la Route du Renardeau pour emprunter un petit sentier qui grimpe en pente plus ou moins douce à travers des enrochements de grés d'où émergent çà et là des buissons d'un houx juvénile au feuillage épineux et luisant. Nous allons ainsi atteindre le Carrefour des Semis où s'étend un vaste chaos que, Christine nous invite à arpenter pour nous pénétrer de la beauté minérale de ce paysage aride.
Brève histoire de la Forêt de Fontainebleau.
Nous dépassons les ruines de l'ermitage et nous nous enfonçons dans ce paysage forestier si particulier. Penchons-nous (un tout petit peu) sur l'histoire de cette forêt qui se nommait "forêt de Bière" à l'origine (comme dans les dénominations "Chailly-en-Bière" ou "Faÿs-en-Bière").
Cette forêt de Bière est un territoire dévolu aux chasses royales depuis le XIéme siècle. (Le mot "forêt" est dérivé du latin "foresta" qui signifie "territoire royal".) Au XVIème siècle, François 1er (surnommé le Roi des Veneurs) fait reconstruire entièrement le Château de Fontainebleau qui devient rapidement son lieu de résidence favori. Le roi s'adonne à la chasse à courre deux ou trois fois par semaine, et même quotidiennement, lorsqu'il séjourne à Fontainebleau. La chasse étant prioritaire, on peut comprendre que l'état du boisement de la forêt de Fontainebleau ait longtemps été médiocre, La forêt de Bière est alors composée de trois ou quatre massifs boisés, isolés au milieu de vastes landes, plantées de bruyères, de genévriers et de bouleaux. En 1716, De la Faluère, évalue la forêt de Fontainebleau à 26 264 arpents (13 395 hectares), mais les bois n'occupent que 7 103 hectares, soit un peu plus de la moitié de la superficie totale (53 %). Afin de remédier à cette situation, les réformations de 1716 (De la Faluère) et de 1754 (Duvaucel) prévoient d'importants travaux de plantations de feuillus et ouvrent ainsi la voie au développement du magnifique massif boisé que nous connaissons aujourd'hui.
Le massif de Fontainebleau, selon les sols nous offre trois types forestiers :
✸ La forêt humide et marécageuse. On la rencontre surtout au nord du massif et au long de la Seine. Les essences caractéristiques en sont l’Aulne et les Saules.
✸ La forêt des chaos et assises sableuses (où nous sommes aujourd'hui) caractérisée par les Bouleaux et les Bruyères . On la trouve sur les platières et dans des plaines.
✸ La forêt de sables mêlés de calcaire (plus au sud). Le type en est la chênaie - hêtraie, où viennent s’installer en complément le Tilleul, le Charme, le Buis, le Genévrier.
Le pin sylvestre, introduit artificiellement en 1786, au moyen de graines provenant de Riga par le naturaliste Le Monnier a été, à partir de 1830, largement employée dans les reboisements. Souvent, au cours de nos pérégrinations, il arrive qu'une fragrance puissante nous téléporte magiquement dans quelques lieux du littoral corse. Cette fantaisie a une explication bien rationnelle : cent quatre mille pins sylvestres dans la forêt de Fontainebleau ont été greffés en laricio (pin de Corse) ou autres espèces rares à partir de 1850. La méthode de greffage permettait de produire sur place des semences qui autrement aurait été apportées à grands frais depuis des lieux très éloignés, d'où elles risquaient d'arriver avariées le plus souvent. C'est dans ce dessein économique que le greffage des pins en laricio fut annuellement organisé en forêt de Fontainebleau. On estime aujourd'hui que le nombre de pins laricio dans cette forêt n'excède pas un millier. Ce faible effectif tient aux incendies qui, au cours des cent dernières années, ont parcouru au moins une fois la presque totalité des parcelles résineuses de la forêt.
Les "routes" de la Forêt de Fontainebleau.
Nous poursuivons sur la Route de l'Ermitage, une belle allée bien large qui s'insinue dans le magnifique paysage que constitue cette partie de la forêt caractérisée par les bouleaux et les bruyères qui s'épanouissent sur les assises sableuses et les platières. Christine, attentive à notre avancement en âge et aux tracas moteurs qui en résultent, a choisi cette route pour contourner la difficulté des dénivelés du chaos de la "Cuisinière" où serpente entre les rochers l'exigeant sentier Denecourt n°7. C'est donc sans embarras que nous allons rejoindre la Route du Renardeau qui passe entre la "Cuisinière" et "l'Isatis".
La forêt de Fontainebleau comporte ainsi plusieurs centaines de chemins plus ou moins importants, appelés "routes". Le mot route est un mot sorti de la forêt, c'est un dérivé du verbe latin rumpere qui signifie effectuer une trouée dans la forêt, aussi bien pour créer une route (via rupta) que pour aménager une aire cultivée. Les mots route, rue, routier, routine, roture et roturier ont la même racine.
Roturier désignait à l’origine celui auquel était concédé contre redevance un lot de défrichement (ruptura en latin d’où "roture" en français). Puis roturier a fini par désigner tout homme assujetti aux redevances seigneuriales, donc, toute personne non noble.Presque toutes les routes de la forêt portent un nom qui est inscrit sur une plaque en zinc, la plupart du temps clouée à un arbre, ces noms ont été attribués tout au long des siècles. Henri IV fit ouvrir la route Ronde, elle permettait à la cour de suivre la chasse du roi. Louis XIV poursuivit les travaux de son grand-père et fit tracer de nombreuses routes de chasse sur environ 600 km. Louis XV était un chasseur invétéré et en 1721, par lettres patentes, il ordonna des nouvelles plantations et l'ouverture d'une soixantaine de routes pour la chasse. Plus tard, c'est le grand maître des Eaux et Forêts Louis-François Duvaucel qui supervisa l'ouverture de nouvelles routes. Jusqu’à l’année 1729, les noms des rues de la ville de Fontainebleau et ceux des routes de la forêt, n’étaient inscrits que dans la mémoires des habitants. C’est au cours de cette année 1729 qu’il fut décidé de placer aux angles des rues de la ville et des routes de la forêt des écriteaux indiquant leurs noms.
Les "grès" de la Forêt de Fontainebleau.
Nous quittons la Route du Renardeau pour emprunter un petit sentier qui grimpe en pente plus ou moins douce à travers des enrochements de grés d'où émergent çà et là des buissons d'un houx juvénile au feuillage épineux et luisant. Nous allons ainsi atteindre le Carrefour des Semis où s'étend un vaste chaos que, Christine nous invite à arpenter pour nous pénétrer de la beauté minérale de ce paysage aride.
Il y a trente millions d'années, un océan aux eaux chaudes couvrait la région. Les géologues nomment cette époque le 'Stampien' (Stampae signifie Étampes en latin). Le paysage effondré que nous sommes invités à observer est le laborieux résultat du lent processus géologique de sédimentation des eaux océanes et notamment de la dégradation des quartz déposés au fond de l'océan. Ces sables dits "sables de Fontainebleau" forment une épaisse couche de 30 à 60 mètres d'épaisseur. Un processus de silicification lié à l'érosion fluviale affectant ces sables a conduit à la formation des platières, lourdes tables de grès discontinues pouvant avoir jusqu'à 5 mètres d'épaisseur, surmontant les sables. Ainsi, la roche naît du sable et non pas l'inverse comme on le croit souvent. La dalle de grès est, par endroits, recouverte de calcaire de Beauce, parfois lui même recouvert de sables soufflés d'épaisseur variable. Une fois ces diverses formations géologiques en place, l'érosion a continué son œuvre. Cette histoire géologique est à l'origine d'une importante diversité paysagère : platières gréseuses associées à la lande à
🔰callune,
aux pins et aux bouleaux, chaos rocheux et plages sableuses constituent ces paysages particulièrement riches et variés que nous avons le privilège d'arpenter dans nos randos en forêt de Fontainebleau. C'est de cette érosion créatrice qu'est né, ici au Carrefour des Semis, l'effondrement de la platière qui a engendré la formation d'un chaos constitué de blocs de grès aux arêtes d'abord vives. Ce n'est que beaucoup plus tard, par l'action de continuelle de l'érosion que ces blocs ont pris ces formes arrondies si caractéristiques des rochers de cette somptueuse forêt.
Le sable de Fontainebleau, l'un des plus purs du monde, renferme plus de 95 % de silice. Sa pureté a permis son utilisation ancienne en verrerie et de nos jours dans l’optique de précision. Il a également servi à fabriquer les vitrages de la 🔰Pyramide du Louvre. Un million de tonnes de sable siliceux extrait chaque année est destiné à la verrerie, à la fonderie, au bâtiment, aux sables correcteurs, aux colles, au ragréage, à la céramique.
Le grès fut également longtemps exploité. Vers 1185, le roi Philippe-Auguste prend la décision de faire paver les rues de Paris ; c'est à cette époque que commence l'exploitation des grès de la forêt de Fontainebleau. Ils servirent aussi à la construction du château de Fontainebleau et de son célèbre 🔰escalier en fer-à-cheval. Dès 1669, sous le règne de Louis XIV, l'exploitation des grès devient soumise à autorisation. Celle-ci atteint son maximum en 1829 (3 millions de pavés débités par 2.000 carriers) et s'arrête définitivement en 1907. De nos jours, une seule carrière est encore en exploitation, à Moigny-sur-Ecole.
Nous sortons de l'arboretum par sa porte nord et suivons la Route de Tavannes jusqu'au site du "Sphinx des Druides" appelé aussi "le Champignon". Ce rocher aux formes étranges est une parfaite illustration du travail patient de l'érosion sur les grès. Les références au passé druidique de l'endroit abondent dans la nomenclature des formations géologiques. Ainsi dans ce secteur des Gorges de Franchard, outre le Sphinx des Druides, on pourra rencontrer le Tunnel des Druides, le Belvédère des Druides, l'Antre des Druides, la Poire des Druides, le Labyrinthe des Druides et l'Arche des druides. Nous apercevons déjà le Pylône Franchard que nous savons tout proche de notre parking de départ. Ce poste de guet fut édifié en 2006 en lieu et place du vieux pylône de veille d'incendie qui avait été bâti en 1910. À cette époque, six de ces tours métalliques ont été dressées pour couvrir l'ensemble du massif forestier par une veille vigilante. Les guetteurs qui se relayaient au sommet de ces pylônes savaient localiser les foyers d'incendie par triangulation radio et ainsi guider les pompiers basés au poste de Fontainebleau qui, dès la position connue, embarquaient sur des camions-incendie tout terrain pour accéder au feu le plus vite possible. Pendant des siècles le feu fut un fléau pour la forêt et on trouve nombre d’écrits sur les ravages causés par de multiples incendies :
Nous voilà de retour à notre parking où, avant de regagner nos véhicules, nous prenons le temps de vivement remercier Christine pour la parfaite organisation de cette rando et Christian pour son implication dans le rôle parfois ingrat de serre-file.
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Le sable de Fontainebleau, l'un des plus purs du monde, renferme plus de 95 % de silice. Sa pureté a permis son utilisation ancienne en verrerie et de nos jours dans l’optique de précision. Il a également servi à fabriquer les vitrages de la 🔰Pyramide du Louvre. Un million de tonnes de sable siliceux extrait chaque année est destiné à la verrerie, à la fonderie, au bâtiment, aux sables correcteurs, aux colles, au ragréage, à la céramique.
Le grès fut également longtemps exploité. Vers 1185, le roi Philippe-Auguste prend la décision de faire paver les rues de Paris ; c'est à cette époque que commence l'exploitation des grès de la forêt de Fontainebleau. Ils servirent aussi à la construction du château de Fontainebleau et de son célèbre 🔰escalier en fer-à-cheval. Dès 1669, sous le règne de Louis XIV, l'exploitation des grès devient soumise à autorisation. Celle-ci atteint son maximum en 1829 (3 millions de pavés débités par 2.000 carriers) et s'arrête définitivement en 1907. De nos jours, une seule carrière est encore en exploitation, à Moigny-sur-Ecole.
L'arboretum "Arbor & Sens" de Franchard.
Nous poursuivons vers l'est sur la Route des Semis pour rejoindre le Carrefour Raymond où s'élève à près de 27 mètres un magnifique
🔰Cèdre de l'Atlas
d'une circonférence de 4,60m. Celui-ci est évidemment marqué du fameux
🔰cercle bleu
qui signale les "arbres remarquables" du massif forestier. Une dizaine de cèdres comme celui-ci, issus des des montagnes du Rif et de celles de l'Atlas, ont été plantés il y a environ 150 ans. D'autres cèdres ont été plantés, plus récemment, en 1994. Ces arbres peuvent vivre 700 ans et atteindre une hauteur de près de 40 m. Ils supportent bien la sécheresse et le froid, mais craignent le vent. Leur belle silhouette en fait des arbres d’ornement très estimés.
Nous poursuivons sur la Route de l'Étranger jusqu'au Carrefour de Saint- Mégrin où se dresse un autre arbre marqué du petit cercle bleu. Il s'agit d'un majestueux 🔰Séquoia Géant de près de 33 mètres de haut ayant une circonférence de 6,50 m. Sa présence imposante signale l'entrée dans l'Arboretum de Franchard.
L'endroit est entièrement clos par un grillage élevé protégeant les plantations des chevreuils ou autres amateurs d'écorce tendre. On y pénètre en enjambant un système de chicane infranchissable pour le grand gibier. L'arboretum est né après un incendie qui avait ravagé le secteur en 1971. Une plantation de 25 736 plants, très soignée, au cordeau, fut réalisée en mars 1973. En juillet de la même année, une attaque phénoménale de vers blancs, réduisit la plantation à néant.
Il fallut tout refaire et cette fois 27 749 plants furent mis en terre en 1974. La reprise fut bonne, mais, en 1976, la sécheresse tua plus de 3000 plants qu'il fallut regarnir. En 1979 et en 1985, c'est le froid qui décima, entre autres, l'eucalyptus.
Aujourd'hui, l'ONF a réaménagé le site sous le label 🔰"Arbor & Sens" dont l'objectif est de permettre la visite des lieux accessible à tous et rendre la balade le plus possible adaptée aux aveugles et malvoyants grâce à un système d'audioguides disponibles sur smartphone.
Il fallut tout refaire et cette fois 27 749 plants furent mis en terre en 1974. La reprise fut bonne, mais, en 1976, la sécheresse tua plus de 3000 plants qu'il fallut regarnir. En 1979 et en 1985, c'est le froid qui décima, entre autres, l'eucalyptus.
Aujourd'hui, l'ONF a réaménagé le site sous le label 🔰"Arbor & Sens" dont l'objectif est de permettre la visite des lieux accessible à tous et rendre la balade le plus possible adaptée aux aveugles et malvoyants grâce à un système d'audioguides disponibles sur smartphone.
Nous suivons le fil d'Ariane proposé à travers le site et découvrons toutes sortes d'essences d'arbres plus ou moins rares facilement identifiables grâce à de
🔰petits panonceaux
très simples indiquant outre le nom courant de la plante, son origine et l'utilisation que les hommes en font généralement.
↞Le Séquoia Géant à l'entrée de l'Arboretum.
Si vous souhaitez refaire virtuellement ce parcours à travers l'arboretum, vous trouverez une excellente page sur le site "Cirkwi" en suivant ce lien : Arboretum de Franchard.
(Une 🔰carte de l'arboretum présente des petites icônes cliquables placées aux différents emplacements des arbres. Un second clic sur la fiche qui apparaît permet d'ouvrir une photo et un bref descriptif de l'arbre sélectionné.)
↞Le Séquoia Géant à l'entrée de l'Arboretum.
Si vous souhaitez refaire virtuellement ce parcours à travers l'arboretum, vous trouverez une excellente page sur le site "Cirkwi" en suivant ce lien : Arboretum de Franchard.
(Une 🔰carte de l'arboretum présente des petites icônes cliquables placées aux différents emplacements des arbres. Un second clic sur la fiche qui apparaît permet d'ouvrir une photo et un bref descriptif de l'arbre sélectionné.)
Incendies en Forêt de Fontainebleau.
Agnès et Françoise s'approchent prudemment de l'étrange Sphinx des Druides. |
- 1661 - Au retour d’une fête nocturne organisée à Franchard pour la cour du roi Louis XIV, un incendie est causé par une torche.
- 1726 - Un incendie parcourt la forêt pendant une semaine en ravageant 900 ha.
- 1850 - La Malmontagne brûle sur 25 ha du fait de la négligence des premiers touristes arrivés par le train.
- Plus tard des débuts d’incendie seront provoqués par les escarbilles projetées du foyer des locomotives à vapeur.
- 1897 - Les Gorges de Franchard sont complètement ravagées par le feu.
- 1904 - Le plateau de Belle- Croix part en fumée.
- De 1940 à 1945, près de 2 500 ha sont la proie des flammes du fait de la guerre et de l’insuffisance des moyens de lutte.
- 1976 - La forêt subit une grande sécheresse. On relève 156 incendies soit le chiffre le plus élevé depuis un siècle, mais les surfaces brûlées sont heureusement limitées à 80 ha.
Nous voilà de retour à notre parking où, avant de regagner nos véhicules, nous prenons le temps de vivement remercier Christine pour la parfaite organisation de cette rando et Christian pour son implication dans le rôle parfois ingrat de serre-file.
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