mardi 14 décembre 2021

Combs-la-Ville (Didier le 14/12/2021)

Photos du jour.
Le ciel est bien couvert, cependant la température assez fraîche est parfaite pour randonner. Et c'est dans ces bonnes conditions climatiques que nous allons suivre Didier sur un circuit d'un peu moins de dix kilomètres à cheval entre espace urbain et espace agricole. C'est, en effet une rando de forts contrastes qui nous est proposée aujourd'hui puisque sur seulement quelques centaines de mètres nous passerons des paysages du plus intense trafic routier à ceux du plateau d'Égrenay où l'activité agricole est encore bien présente.

Du cimetière de Combs-la-Ville au chemin d'Égrenay.
Photo D.Armanini

Nous nous sommes garés sur le parking du cimetière et nous démarrons plein sud vers le parc de l'Abreuvoir. C'est un large espace préservé qui s'étire tout en longueur entre les lotissements et qui offre aux habitants un cheminement entièrement piétonnier vers le gymnase Salvador Allende et le collège Les Cités Unies. Ce cheminement dans le parc de l'Abreuvoir a été baptisé "Promenade Auzanneau" par une décision du Conseil Municipal en 2020. Une plaque à l'entrée du parc rend hommage au Général Serge Auzanneau qui fut président de la Maison du Combattant et du Citoyen (musée situé dans le Parc Arthur Chaussy à Combs-la-Ville). Auzanneau fut, pendant sa carrière active, l'ingénieur chargé de l'expérimentation et du développement du missile anti-aérien Roland équipant nos armées. Ce redoutable missile à courte portée est l'un des rares matériels fabriqués hors leurs frontiéres dont les américains ont choisi de se doter.


Plus loin nous longeons le parc du Centre où tout un réseau d'allées vertes et de chemins piétonniers circule entre les différents lotissements.
Dès les années 70, comme beaucoup de villes à la périphérie de l'espace urbanisé de la région parisienne, Combs-la-Ville a connu un développement urbain dit "en tâche d'huile" qui a progressivement grignoté la partie occidentale du plateau d'Égrenay. Le 5 juillet 1995, malgré la pression des promoteurs, le conseil municipal décide courageusement de mettre fin au processus et de préserver le plateau d'Égrenay en en classant toutes les terres en surface agricole.
Nous longeaons maintenant le Bois l'Évêque et rejoignons l'Allée des Princes et la rue Albert Einstein. Nous suivons l'Avenue André Malraux qui ici est une important axe à quatre voies traversant la zone commerciale de la ville. Nous contournons un dernier rond-point après être passé sous la Francilienne et ne tardons pas à rejoindre le chemin d'Égrenay.

La butte d'Égrenay et la Francilienne.
Photo D.Armanini

Vingt-deux hectares, c'est la superficie de la butte d'Egrenay qui est en fait un ancien site de stockage de déchets. La société ECT avait été chargée de réaliser les différentes buttes de terre du secteur. Elle avait ainsi créé un massif unique dont la crête a été aménagée en un chemin réservé aux piétons et aux vélos. C'est ce chemin d'Égrenay sur lequel nous venons de nous engager. Il s'étend sur plus de trois kilomètres tout au long de la butte. Les déchets stockés sur la butte d'Egrenay sont constitués principalement de terre, et de déblais de chantier du bâtiment. Afin d'assurer une bonne intégration de ces buttes dans le paysage, ces déblais avaient été recouverts  à l'origine d'une couche de quarante centimètres de bonne terre végétale. Aujourd'hui, c'est une épaisse couverture végétale qui caractérise ce paysage inattendu qui s'étend le long de la Francilienne ente Combs-la-Ville et Évry-Grégy. Nous n'aurons pas conscience de la présence de La Francilienne dans les deux premiers kilomètres du chemin d'Égrenay. Sur ce versant à l'est de la butte, la route est invisible et pratiquement inaudible.
Photo D.Armanini
Mais dès le début du troisième kilomètre, alors que nous passons sur le flanc ouest de la butte, la Francilienne s'impose à nous dans toute sa dimension et en particulier par l'intense trafic de camions qui s'y écoule. La Francilienne anciennement connue sous le nom "rocade interdépartementale des villes nouvelles", désigne un ensemble d'autoroutes et de voies dites "rapides" sur 160 kilomètres, desservant Cergy-Pontoise, Roissy, Marne-la-Vallée, Sénart, Évry-Courcouronnes et Saint-Germain-en-Laye. En construction depuis le milieu des années 1970, cette voie express est le troisième niveau des voies de contournement de Paris. Au delà du périphérique et de la A86, elle est éloignée de trente kilomètres en moyenne du centre de la capitale. Constituée de multiples tronçons, elle était censée permettre le contournement de Paris  en passant par l'ensemble des villes nouvelles. Cependant, dans l'ouest parisien, sous la pression des communes concernées et à cause de difficultés budgétaires, le contournement initialement prévu n'a pas pu voir le jour. 



C'est donc sur le tracé de la N104, que la Francilienne emprunte à l'est de Paris, que se concentre le plus gros du trafic routier cherchant par tout moyen à contourner la région parisienne. Ce que nous observons maintenant du haut de notre butte correspond à la réalité quotidienne du trafic constant de jour et de nuit sur cet axe  et connaissant régulièrement des épisodes de forte congestion aux heures de pointe.

Retour à Combs-la-Ville.
Photo D.Armanini
Nous descendons le coteau approchant l'extrémite nord de la butte. Le chemin maintenant côtoie la N104 . Au loin, on aperçoit clairement le 🔰château d''Évry-Grégy . Rapidement nous découvrons un passage en boyau de béton sous les quatre voies de la Francilienne. Nous traversons par cet étroit tunnel. Au delà, nous apercevons le vaste plateau de terres agricoles s'étendant entre la Francilienne et les premiers lotissements de Combs-la-Ville qu'on peut apercevoir d'ici. Le chemin désormais champêtre mène aux abords de la ferme d'Égrenay. C'est un important corps de bâtiments dont on aperçoit par endroit les toitures en 🔰fort mauvais état . Des tuiles envolées laissent la charpente directement exposée aux intempéries. Devant l'entrée principale de la ferme, un espace boisé et de jolies mares où nagent des canards conservent à l'endroit un charme particulier. Une grand faux sapin en béton et plastique (dissimulant une vraie antenne relais de téléphonie mobile) planté au beau milieu gâche quelque peu l'harmonie du lieu. Jusqu'en 2017, ces bâtiments abritaient une société, 'EARL d'Égrenay', spécialisée dans le secteur de la culture de céréales (à l'exception du riz), de légumineuses et de graines oléagineuses. Il semble qu'aujourd'hui, outre le travail agricole qui paraît se poursuivre, un activité de gardiennage de caravanes et de camping-cars se développe en ce lieu.


Nous poursuivons à travers champs pour rejoindre la route d'Evry-les-Châteaux que nous traversons pour contourner le lotissement 'les Maraîchers'. Il ne nous reste plus que quelques hectomètres à parcourir pour rejoindre le parking du cimetière où chacun pourra remercier Didier pour la bonne organisation de cette intéressante randonnée.

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