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| Le cours de l'Yerres. |
Photos du jour.
Le premier jour de l'hiver pour la dernière rando de l'année.... En effet, c'est le le solstice d'hiver aujourd'hui ; le soleil à son zénith est au plus bas sur l'horizon. Cependant c'est un mardi bien ensoleillé et idéalement frais qui nous est offert sur les rives de l'Yerres où Claude a entrepris de nous accompagner. Nous descendrons le cours de la rivière tout au long du méandre qui enserre totalement la commune d'Épinay-sous-Sénart, jusqu'à l'Île de Brunoy où nous rejoindrons les chemins de la Forêt de Sénart avant de clore cette boucle de près de 10 kilomètres.
(Sur la carte ci-contre, montrant le cours sinueux de l'Yerres, le méandre d'Épinay où nous randonnons aujourd'hui est encerclé en rouge)
Le premier jour de l'hiver pour la dernière rando de l'année.... En effet, c'est le le solstice d'hiver aujourd'hui ; le soleil à son zénith est au plus bas sur l'horizon. Cependant c'est un mardi bien ensoleillé et idéalement frais qui nous est offert sur les rives de l'Yerres où Claude a entrepris de nous accompagner. Nous descendrons le cours de la rivière tout au long du méandre qui enserre totalement la commune d'Épinay-sous-Sénart, jusqu'à l'Île de Brunoy où nous rejoindrons les chemins de la Forêt de Sénart avant de clore cette boucle de près de 10 kilomètres.
(Sur la carte ci-contre, montrant le cours sinueux de l'Yerres, le méandre d'Épinay où nous randonnons aujourd'hui est encerclé en rouge)
Le Gord.
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| Photo JPL |
Nous sommes garés, Rue du Gord, au bord de l'Yerres, sur le parking près de la passerelle Claude Quermelin (nom d'un ancien président du club local de randonnée). Le Gord est un minuscule affluent de l'Yerres d'à peine un kilomètre de long qui a prêté son nom à ce charmant quartier à la limite sud-est de Boussy-Saint-Antoine niché entre Forêt de Sénart et Vallée de l'Yerres.
Les gens du Gord
Ont dans les yeux les reflets d'argent de leur décor
Les gens du Gord
Protègent l'Yerres, sa vallée, leur trésor.
Cette parodie de la chanson d'Enrico rend compte de l'attachement des populations à leur rivière, véritable tranchée verte particulièrement choyée et protégée tout au long de son cheminement méandreux jusqu'à la Seine à Villeneuve-Saint-Georges.
La passerelle de Boussy. |
| Photo JPL |
Nous traversons l'Yerres par la passerelle Quermelin pour descendre vers l'aval sur sa rive droite. Nous passons devant la passerelle de Boussy. C'est un petit pont en arc de cercle de 13 m. de portée, au tablier légèrement cintré reposant en appui sur les culées en maçonnerie. Les deux parements arqués de l'arche sont en fonte. Les gardes fous à croisillons (fer forgé) ne sont pas d'origine : ils ont remplacé des «balustrades» en fonte légère. Construite, en 1843, cette passerelle appartient au "système Polonceau", du nom de son inventeur, Antoine Polonceau (1778-1847), ingénieur, qui, en 1839, déposa le brevet «pont en fonte». Cette passerelle est souvent abusivement appelée "Passerelle Eiffel". En réalité, Gustave Eiffel (1832-1923), ingénieur de l'Ecole centrale des arts et manufactures, ne créa, à Levallois, qu'ultérieurement, en 1865, les établissements Eiffel où l'on montait des "structures en acier".
Le Menhir de la Pierre Fitte (quelquefois orthographié Pierre Fritte).
Un peu plus loin , nous marquons une pause devant le Menhir de la Pierre Fitte. Claude nous en dit quelque mots : "Pierre-Fitte" est un nom propre, dérivé du latin "petra ficta", "petra frita" ou "petra fixa", signifiant « pierre fichée » (c'est-à-dire plantée au sol). Selon la légende, le menhir aurait la faculté de parler et il aurait même interpellé un homme marié qui se rendait de nuit à un rendez-vous galant et lui aurait vertement reproché son infidélité. Il date du néolithique et mesure 1,85m de hauteur pour une largeur à sa base de 1,40m et d’une épaisseur moyenne d’environ 0,65m. Il est positionné à angle droit de la rivière. La plaque qui portait initialement son nom a aujourd'hui disparu. Ce menhir est mentionné dans d’anciens documents d’archives à partir de 1621. On ignore totalement le lieu de son implantation initiale à l'époque néolithique.
Le Moulin de Rochopt.
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| L'échauguette.(Sud-Est) Photo D.Armanini |
Nous voici maintenant au niveau du Moulin de Rochopt. Là, nous pouvons traverser la rivière pour rejoindre sa rive gauche. La construction de ce moulin serait antérieure à 1224, selon l’abbé Lebeuf. Il a, dans son ensemble, gardé l’aspect qu’il avait voilà plus d’un siècle et demi ; seuls la grande roue à 24 pales et son appentis couvert de chaume n’ont pas été conservés après qu’il eût cessé de moudre vers 1847.
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| L'échauguette.(Nord-Ouest) Photo JPL |
Construit sur un affleurement de roches en bas de coteau, il a la particularité d’être flanqué, au Nord, d’une échauguette ronde posée sur des corbeaux de pierre. C'est aujourd'hui une propriété privée. Un pannonceau 'À Vendre' nous conduit à penser que le récent propriétaire des lieux aura peut-être renoncé devant l'importance des travaux à réaliser dans l'endroit.
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| Photo D.Armanini |
Aujourd'hui, depuis la rive gauche, côté Épinay-sous-Sénart, nous avons une perspective plus éloignée et un angle de vue plus large sur ces magnifiques villégiatures fin dix-neuvième / début vingtième siècle. L'implantation du chemin de fer (1849/1850), et la présence de la gare de Brunoy à 3 km avaient décidé de riches propriétaires à bâtir ici trouvant près de la rivière un cadre très privilégié pour séjourner pendant leur temps de loisir. La rusticité champêtre, la valeur du terroir, la campagne giboyeuse, la beauté du site attiraient ces bourgeois aisés de la capitale qui gardèrent longtemps leurs enviables habitudes de délicieux week-end dans ces belles propriétés.
Le lavoir d'Épinay-Sous-Sénart.
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| Photo JPL |
Nous passons près du lavoir d'Épinay sous Sénart. Le lavoir, rénové en 2017, avait déjà été restauré dans les années 1990. Il possède une histoire un peu trouble. On ne connaît pas exactement son année d’édification. Sylvie Petitfils, archiviste de la mairie d’Epinay-sous-Sénart raconte : "Les archives signalent qu'en 1820 des indemnités pour dommage de guerre (1815) sont attribuées par l'État pour rétablir le lavoir et le hangar qui l’abrite, On aurait aussi envisagé un déplacement et un agencement sur le modèle du lavoir de Mandres-les-Roses, avec plancher mobile et crémaillère. Mais la minceur des budgets obligea à abandonner ce projet." Une chose est sûre, comme tous les autres lavoirs, celui d’Epinay a ensuite perdu peu à peu de son utilité à partir des années 60, de l’arrivée de l’eau courante dans les habitations et du développement des machines à laver le linge.
Le Viaduc d'Épinay Sous Sénart (Brunoy).
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| Photo JPL |
Nous passons sur l'Île de Brunoy totalement enjambée par l'imposant viaduc ferroviaire. En 1846, l’Etat décide de construire une ligne de chemin de fer allant de Paris aux rives de la Méditerranée, en passant par Lyon. À cette époque, la diligence emportait les voyageurs de Paris à Lyon dans un voyage interminable de cinq jours. Cette voie ferrée va faire subir au petit village un bouleversement profond. Les travaux du viaduc commencent début septembre 1846. Les pierres nécessaires à sa construction proviennent de deux carrières situées à Épinay. Les travaux vont durer jusqu’au printemps 1848, on fera venir des ouvriers d'Italie. Le 9 septembre 1849, Louis-Napoléon Bonaparte inaugure officiellement le viaduc suspendu entre Brunoy et Épinay-sous-Sénart. Le viaduc impressionne par ses dimensions : 28 arches de 10 mètres d’ouverture et même presque 33 mètres à son point le plus haut. Avec le succès croissant de la ligne, un élargissement du viaduc s'avérera rapidement nécessaire. Cent cinquante ouvriers vont travailler au doublement de l'ouvrage entre juillet 1907 et avril 1909. Évelyne m'explique que le Musée Robert Dubois-Corneau, à Brunoy, est riche d'anecdotes décrivant la condition ouvrière pendant les travaux du Viaduc. Ainsi, l'histoire y est contée de la création à Brunoy du tout premier poste de police municipale qui vit le jour sous la pression de certains habitants plutôt aisés auxquels la présence inquiètante de ces nombreux ouvriers étrangers sur leur territoire inspirait la crainte d'une menace imminente contre leurs biens.
Le briefing culturel de Claude.
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| Photo D.Armanini |
On trouve au beau milieu de l'Île de Brunoy une petite plate forme circulaire en bois, lieu où les Brunoyens aiment à se rencontrer. C'est là que Claude va nous regrouper, pour nous donner des informations très détaillées sur l'histoire de Brunoy depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Nous apprenons ainsi que ce lieu habité dès le Paléolithique, a très tôt interessé les grands du royaume. Rapidement intégrées au domaine royal français, et plus tard distribuées aux seigneurs méritants, ces terres conserveront ensuite leur attrait sous l'Empire. Banlieue pavillonnaire de villégiature dès la fin du XIXe siècle, Brunoy en conserve les riches demeures.
De cette histoire de la ville évoquée par Claude, retenons trois personnages : un roi, un buzinessman et un architecte.
⁎ 🔰Le roi Dagobert Ier , en son testament de 638, distribua le domaine royal de Brunoy qui fut partagé en plusieurs fiefs. L'inévitable question de savoir pourquoi ce bon Dagobert, petit fils de Clovis, a mis sa culotte à l'envers est rapidement posée. La chansonnette, écrite beaucoup plus tard sous Louis XVI, avait pour but de se moquer, à travers la personne de Dagobert, roi ancien et méconnu, du roi reignant, Louis XVI lui même, bien connu entre autres pour sa personnalité distraite.
⁎ 🔰Jean Pâris de Monmartel , habile investisseur, fait fortune sous Louis XV dans l'approvisionnement aux armées et dans le commerce de gros. Il devînt le personnage le plus riche du royaume. Il acquit en 1722 la seigneurie de Brunoy et son château. Il en fit un chef-d'œuvre avec les "grandes eaux de Brunoy", qu'il voulait aussi grandioses que celles de Versailles. Le parc comportait plusieurs bassins, des massifs de fleurs, des statues, un long canal et une cascade. Brunoy devînt ainsi le lieu de visite favori de la marquise de Pompadour, Voltaire ou le ministre Choiseul. Ne subsiste aujourd'hui de ce riche passé que la décoration voulue par Jean Pâris en l'église Saint Médart : lambris peints, sculpture de guirlandes dorées, panneaux peints sur le thème des litanies de la Vierge et tableaux réalisés par Restout...
L'aquarium géant du Tunnel des Volontaires.
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| Photo JPL |
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| Photo JPL |
Nous remontons maintenant vers la forêt de Sénart et poursuivons notre rando sur les chemins forestiers du massif avant de descendre vers l’Yerres et le Gord où nous retrouverons nos véhicules tout de suite après avoir pris le temps de remercier Claude pour l'excellente conduite de cette instructive rando.
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