mardi 30 novembre 2021

Périgny / le Domaine de Saint-Leu, Mandres-les-Roses / Domaines de Rosebrie et de Roseval (Aimé le 30/11/2021)

Photos du jour.
Si le ciel est bien couvert aujourd'hui, nous n'aurons, cependant, pas à souffrir de la moindre goutte de pluie sur ce parcours de plus de 9 kilomètres que nous a concocté Aimé à travers le très important complexe de maraîchage de Périgny (Domaine de Saint-Leu) et de Mandres-les-Roses (Domaines de Roseval et de Rosebrie).
L'occasion pour nous d'une petite révision en culture potagère.

Le sentier d’interprétation agricole du Plateau Briard.
La Maison de la Nature.
Nous nous sommes garés sur le parking de Carrefour Contact à Périgny. Cette petite surface commerciale remplace l'ancien magasin Colruyt .  Le distributeur belge a en effet cédé à Carrefour trois magasins en Ile-de-France : Perigny-sur-Yerres , Valenton et Saint-Pathus  (désormais Colruyt a choisi de se développer davantage vers l’Est qu'en Région Parisienne).
Nous nous dirigeons tout de suite vers la Maison de la Nature et de l’environnement. Nous longeons les surface maraîchères des établissements de Philippe Sort et celles de la Maison Lenoble. Ces producteurs sont bien connus des Pérignons qui peuvent retrouver leurs produits sur les marchés d'alentour  ou en vente directe sur le domaine de Saint-Leu. Nous entrons sur le sentier d’interprétation agricole qui fut créé sur l’initiative de la communauté de communes rassemblant Marolles, Mandres, Périgny, Santeny, Villecresnes et Varennes-Jarcy.


En 2005, 17 panneaux pédagogiques ont été installés pour agrémenter le parcours qui chemine dans le complexe agro-touristique au milieu des propriétés.

Ces panneaux ont pour vocation de faire découvrir aux promeneurs la richesse naturelle, culturelle et économique du site. À l'est, le chemin suit la ligne frontière entre la Seine et Marne et le Val de Marne. Nous le suivons jusqu'au petit Bois de la Redoute ainsi baptisé parce qu'il s'est développé sur une ancienne "redoute" de 1914. Cette redoute était un ouvrage fortifié avec rempart en terre et fosse destiné à assurer la protection des batteries d'artillerie établies pour défendre Paris. Depuis l'abandon des ouvrages, les brousailles se sont, tout d'abord, développées puis, peu à peu, la nature et les bois ont repris leurs droits. D'où cette présence un peu insolite de ce petit espace boisé au milieu du vaste espace maraîcher et agricole.


 Le sentier d’interprétation agricole -->



Le domaine de Saint-Leu.
Aujourd’hui, douze cultivateurs sont installés sur les 150 parcelles d’origine, remembrées en propriétés d’une superficie totale de 100 ha. Les terres, parmi les plus riches de France, sont entièrement drainées et irriguées à partir de forages dont l’eau est captée en nappe phréatique.  Le principe d’une zone agricole protégée dans le cadre du PRIF (Périmètre Régional d’Intervention Foncière) a non seulement permis de stopper la spéculation foncière mais a atteint son objectif central affirmant : "La Terre Continue à Vivre". Ainsi, le domaine de Saint Leu est devenu un exemple pour des communes péri-urbaines.

Petite révision potagère.
La plante en été.


Nous sommes quelques uns à nous demander  quelle est cette jolie plante cultivée dans un champ que nous longeons entre deux immenses serres. En effet, l'artichaut que certains d'entre-nous ont réussi à identifier, sensible au froid est rarement cultivé au nord de la Loire sauf dans les régions non-gélives comme la Bretagne. La récolte s'étale en général de juin à septembre.









Il nous est beaucoup plus aisé d'identifier ce champ de poireaux. Le poireau récolté en hiver est de gros calibre. Les variétés récoltées au début de l'été sont appelées poireaux-primeurs, ils sont fins et de petite taille.






Plus loin, nous reconnaissons des choux de Bruxelles. Cependant la plus grande partie a déjà été récoltée et seules émergent quelques tiges.

Cet hybride du choux, originaire de Saint-Gilles-les-Bruxelles a un cycle de deux ans (plante bisannuelle) et ce n'est qu'au cours de la seconde année que se développe la longue tige d'un mètre de haut qui porte les tendres bourgeons si appréciés.

Nous croyons également reconnaître des plants de betteraves rouges. Ce n'est pas impossible car  les espèces les plus tardives peuvent être récoltées jusqu'en novembre avant les gelées. Certains les préfèrent cuites en salade avec de la mâche et des cerneaux de noix, D'autres les apprécient également crues, râpées en mélange par exemple avec des carottes elles-mêmes crues et râpées. Les serres, elles, quelquefois immenses, regorgent de toutes les production hivernales : Choux, mâche, épinards, panais, salsifis, topinambours, échalottes, radis noirs, etc, etc, etc.............



Les roses de "Mandres-en-Brie".
Nous poursuivons sur le chemin d'interprétation pour pénétrer dans le domaine de Rosebrie sur le territoire de Mandres-les-Roses. Ce secteur couvert de serres très modernes, consacrées à la production de légumes, fut autrefois le territoire des rosiéristes.
Producteurs de roses à Mandres-en-Brie.

À l'origine, c'est Christophe Cochet, jardinier de l'Amiral Bougainville qui introduisit la culture des roses dans la région de Grisy-Suisnes en Seine-et-Marne. Les roseraies sont apparues à Mandres dans les années 1760 et ont été développées après la disparition de la vigne à partir des années 1870.  Au milieu du siècle dernier, on a recensé jusqu'à 43 rosiéristes à Mandres. L'arrivée du chemin de fer de la Bastille jusqu'à Brie-Comte-Robert  en 1875, puis jusqu'à Verneuil-l'Étang en 1892, permit aux rosiéristes d'acheminer plus facilement leur production vers Paris.
Les wagons étaient déchargés à la gare de Reuilly à Paris, les roses étaient ensuite transportées jusqu'aux halles centrales de la capitale. Au cours du 20émesiècle, la ligne de la Bastille, devint de plus en plus déficitaire.
En 1939, la section comprise entre Brie-Comte-Robert et Verneuil-l'Etang est fermée au service des voyageurs. En 1953, c'est au tour de la section comprise entre Boissy-Saint-Léger et Brie-Comte-Robert d'être fermée au transport des voyageurs. Les années suivantes, la ligne sera entièrement fermée à tout trafic. Cependant  Mandres comptait encore 24 rosiéristes en 1962. C'est d'ailleurs en 1957 que la ville a modifié son nom "Mandres-en-Brie" pour devenir "Mandres-les-Roses".
Mais aujourd'hui, la rose classique est essentiellement importée d'Afrique, d'Équateur, des Pays-Bas, et même d'Italie. Le dernier des rosiéristes de Mandres, Philippe Venet, a choisi, pour résister, un marché de niche : celui de la "rose parfumée ", un produit fragile, très haut de gamme, qui souffre moins de la concurrence.

Nous arrivons à l'ancienne gare de Mandres. La "Ferme traditionnelle éducative de Mandres-les-Roses" s'est installée dans les bâtiments de la vieille gare. La ferme couvre 30 hectares et regroupe tant les activités d’élevage que la culture des céréales. La partie pédagogique est consacrée au jardinage, à la découverte de la flore, de la faune et des animaux de la ferme. Nous pouvons d'ailleurs observer quelques magnifiques coqs qui se baladent tranquillement le long du chemin. Un panneau signale que nous entrons sur la Tégéval.

La Tégéval.
La Tégéval, coulée verte de l’interconnexion des TGV, est un projet initié dans les années 90 pour compenser les inconvénients résultant de la construction de la LGV. La Tégéval constituera une voie verte indépendante de 96 ha pour un linéaire de 20 km entre Créteil et Santeny.


Réservée aux déplacements non motorisés dans un souci de valorisation environnementale, la Tégéval traverse huit communes : Créteil, Valenton, Limeil-Brévannes, Yerres, Villecresnes, Marolles-en-Brie, Mandres-les-Roses, Santeny. La Tégéval devrait être totalement achevée d'ici 2030, mais les piétons devraient pouvoir la parcourir entièrement dès 2020.

La carte ci-dessus montre que la partie de la Tégéval que nous empruntons maintenant à partir de l'ancienne gare de Mandres correspond à une bifurcation de la Tégéval à la hauteur du Mont Ézard à Villecresnes. En effet, si la partie prévue pour rejoindre Santeny correspond bien au tracé de l'interconnexion du TGV, il n'en est pas de même de la partie où nous marchons maintenant qui elle a été aménagée sur le Chemin des Roses. On voit aussi, sur cette carte que c'est bien à partir de Mandres-les-Roses que  se réalisera la connexion entre la Tégéval (vers Villecresnes) et le Chemin des Roses (vers Servon). Un panneau pédagogique nous indique que les travaux d'aménagement de cette connexion sont désormais initiés et que leur fin devrait avoir lieu prochainement. La réalisation de cette inteconnexion sera pour nous, randonneurs de BDV, une fantastique opportunité nous situant dans la proximité immédiate d'un formidable réseau piétonnier de 40 kilomètres entre Yèbles et le lac de Créteil.


Retour à Périgny
Membre actif de la ferme éducative de Mandres.

Nous traversons quelques lotissements à Mandres puis nous passons devant le Collège Simone Veil. Nous en apercevons les locaux modulaires préfabriqués dans lesquels les élèves sont désormais accueillis depuis qu'au début 2019, il a été avéré un risque de péril sur la stabilité du bâtiment. Nous poursuivons pour rejoindre Périgny et passons devant l'ESAT DE ROSEBRIE. C'est un établissement médico-social ouvert en 1975, qui permet d’accueillir jusqu’à 160 travailleurs handicapés mentaux au travers de 5 activités professionnelles : Restauration collective, Blanchisserie industrielle, Conditionnement, Entretien des locaux, et Espaces Verts..
Nous voilà, maintenant, de retour sur le parking de Carrefour Contact où nous prenons le temps de remercier Aimé pour la bonne organisation de cette rando.


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