mardi 11 mai 2021

Tigery / Saint-Germain-les-Corbeil / Étiolles (Didier le 11/05/2021)

Photos du jour.
Les dieux de la randonnée pédestre semblent, aujourd'hui encore, nous être favorables et malgré des prévisions météo plutôt maussades, c'est sous un ciel clément que nous embarquons aux côtés de Didier pour un circuit d'un peu plus de 13 kilomètres au départ du parking des tennis à Tigery.

La ferme du Plessis-Saucourt (Tigery)
Photo D. Armanini

Tigery est une « petite ville à la campagne ». Si le centre ville est en partie occupé par le parc entouré de murs aveugles d'un vaste domaine privé, la commune a su ouvrir au public l'ancienne ferme du Plessis Saucourt.

Cette ferme appartenait, au XIXème siècle, à la famille Decauville célèbre pour avoir introduit des innovations et des expérimentations agricoles, initiant ainsi l'agriculture intensive. 

Camille Decauville qui deviendra le maire du Village, pratique la culture en alternance – betteraves sucrières et blé. Il fait bâtir près de la ferme, une distillerie par macération afin de transformer une partie des récoltes de betteraves en alcool et eaux de vie.

La belle cheminée de la distillerie est parfaitement conservée aujourd'hui. En 2005, Syndicat d'Agglomération Nouvelle (SAN) de Sénart réhabilite l’ensemble. L’agriculture fait place à la culture : le corps de ferme se transforme  en maison des associations, médiathèque et aussi la boulangerie de la ferme ; l'ancien silo à grains devient une en salle de spectacle (Le Silo).

Cette salle est devenu en quelques années le passage (presque) obligé des jeunes pousses du stand up. C’est ainsi que les planches du Silo ont vu défiler à leurs débuts, ce que la France compte de célébrités en matière de stand up : Fabrice Éboué, Alex Lutz, Blanche Gardin, François-Xavier Demaison, Kev Adams, Pierre-Emmanuel Barré, Nadia Rose.

Signalons aussi les Jam’o Silo. qui, avant la crise sanitaire, donnaient aux amateurs l'occasion de jouer sur scène, un vendredi par mois,  dans les mêmes conditions techniques que les professionnels.

Nous dépassons l'ancienne ferme et sa belle cheminée et entrons dans ce nouveau cœur de bourg, le quartier de Plessis-Saucourt qui réunit habitations, commerces et services. Ces commerces et services permettent aux nouveaux habitants de faire leurs courses à quelques pas de leur domicile. La belle architecture contemporaine du quartier moderne respecte parfaitement le caractère traditionnel et rural du village.




Saint Germain les Corbeil

Photo D. Armanini


Nous sortons de Tigery par le sud en direction de Saint Pierre du Perray. Nous nous engageons dans le beau lotissement, établi tout en longueur de chaque côté de la rue des Bois des Prés Hauts. Nous entrons dans la Forêt communale de Saint Germain les Corbeil, faisons une pause photo devant un magnifique chêne formé en cépée et présentant pas moins de six troncs.

Nous poursuivons vers l'ouest jusqu'au village. Le territoire du  Saint Germain les Corbeil est occupé sur toute sa partie ouest par l'immense parc du Château Darblay.  Pour passer à l'ouest du domaine vers Étiolles, il est impératif de contourner le parc par le sud et descendre jusqu'à la Seine pour trouver un accès vers la commune voisine. Nous déambulons ainsi, rue de Tigery, longeant l'interminable mur aveugle qui clôt le parc.

Le parvis de l'église nous offre un temps de pause. Cette église Saint Germain-Saint Vincent est l'unique patrimoine public de la commune. Elle date du XIIème siècle et est construite, dans un style de transition fin roman/début gothique. Nous nous étonnons de la modestie de son clocher, un simple clocheton en pignon de façade : En fait, l'église possédait un imposant clocher de 60 mètres de haut. Il s'est écroulé en 1793 et ce n'est qu'en 1835 qu'avec les moyens du culte de l'époque, on se contenta d'édifier le clocher-mur qu'on peut observer aujourd'hui.
Jusqu'à la fin des années soixante, Saint-Germain-lès-Corbeil est restée un village essentiellement rural. Dépourvue de liaison ferroviaire sur son territoire, la commune n'a pas été concernée par le développement industriel de sa voisine Corbeil. Ce n'est qu'à partir de 1970, sous l'impulsion du maire Stanislas Darblay que la commune se métamorphose. De nombreuses surfaces agricoles sont vendues pour y réaliser des lotissements pavillonnaires standardisés à l'américaine. Les quartiers du Pré Saint Germain (promoteur: Kaufman & Broad), du Val fleuri, de Champ Clair ou encore du Val de Rochefort sortent de terre à cette époque.






Le Château de Saint Germain les Corbeil

Photo D. Armanini

La famille Darblay
est une grande famille industrielle du XIXème siècle de Corbeil-Essonnes.
Sa fortune s'est développée d'abord dans la minoterie, avec les Grands moulins de Corbeil, puis dans la papeterie avec la Papeterie d'Essonne, devenu la Chapelle Darblay. Le château de Saint-Germain-lès-Corbeil a pendant longtemps été le lieu de résidence de la famille Darblay. Plusieurs membres de la famille Darblay ont d'ailleurs été maires de la commune, souvent de père en fils, le dernier en date étant Stanislas Darblay, de 1968 à 2000.
Ce beau château datant du XIXème siècle est un véritable lieu de prestige rempli d’histoire. Il a été entièrement rénové selon l’esprit de l’époque originelle  afin de conserver l’authenticité de chacune des pièces du château. Les salons clairs et élégants accueillent séminaires, mariages, et autres moments  festifs . L'immense parc du Château, offre à la clientèle un cadre naturel et champêtre avec ses arbres centenaires et ses plans d’eau. 
Nous passons devant la grille principale du château, mais la végétation renaissante de mai nous interdit d'en apercevoir les bâtiments. Nous poursuivons vers le quai de Seine à Corbeil. Nous suivons le cours descendant du fleuve jusqu'au chemin de la "Fontaine aux Souliers" qui va nous conduire à Étiolles.


Étiolles

Photo D.Armanini

Nous remontons le coteau par la rue Collardeau. Sur notre gauche un long mur aveugle  clôture le domaine du château de Hauldres. Ce château a notamment hébergé l'École Normale de Filles puis l'IUFM Mixte de l'Essone jusqu'à son déménagement en 2013. L’entretien du parc et du château était devenu une charge trop lourde pour le Département estime François Durovray, président du conseil départemental. Un projet de vente du domaine au promoteur Kaufman et Broad est aujourd'hui à l'étude.

Nous passons devant la petite église Saint Martin. C'est une église du Xème siècle rebâtie au XIIème siècle dans un style roman puis agrandie au XVIIème siècle à l’emplacement de l’ancien cimetière transféré en 1833 suite à une épidémie de choléra. Nous longeons maintenant la résidence du Bois du Cerf. À cet endroit s'élevait autrefois la "Grande Maison". Elle appartînt à la famille Lenormand de Tournehem. En 1584, un château, aujourd'hui disparu, fut construit continûment au domaine de la Grande Maison. C'est là que fut éduquée et choyée Jeanne Antoinette Poisson au charme et à l'intelligence prometteuse. Louis XV, grand chasseur, avait acquis, en 1740, le château de Choisy pour chasser dans les forêts de Sénart et de Rougeaux. Les seigneurs locaux étaient autorisés à suivre les chasses royales. C'est ainsi que Jeanne Antoinette, toute à son ambition, eût donc la possibilité d’approcher le Roi. Puis il se trouva que la maîtresse du Roi, la Duchesse de Châteauroux, tomba malade et mourut. C'est dans les bras de Jeanne Antoinette que Louis XV put se consoler. La jeune femme décida alors de se séparer de son mari et quitta Étiolles. Après l’achat de la Seigneurie de Pompadour, Louis XV conférera à sa maîtresse le titre de Marquise de Pompadour. Elle devint Duchesse en 1752.
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Nous nous dirigeons vers la forêt de Sénart par les chemins longeant l'immense terrain de golf d'Étiolles. Nous quittons le massif forestier à la hauteur du très imposant site du Centre informatique de la Société Générale de Tigery qui abrite les serveurs enregistrant tous les mouvements des cartes bancaires de France, de l'Europe et de l'Afrique du Nord. Les 2500 m² de salles informatiques nécessitent une importante production de froid assurée par 5 groupes de froid de 2200 kW unitaires.

Nous entrons dans Tigery par la Rue des Vignes. Il est grand temps de retrouver nos véhicules près des terrains de tennis et de remercier Didier pour clore cette belle boucle de rando de 13 kilomètres.


Carte de notre circuit :
Le plan imprimable et le fichier GPX de ce circuit sont accessibles dans l'onglet "GPX&PDF". (Mot de passe nécessaire)

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