mardi 27 octobre 2020

De Yèbles à Solers par le Chemin des Roses (François le 27/10/2020)

Photos du jour.
Comme mardi dernier, c'est un après-midi bien maussade qui nous est annoncé aujourd'hui, et cependant, malgré la pluie et les contraintes liées à la situation sanitaire, nous sommes vingt-quatre, répartis en trois groupes pour suivre François sur le "Chemin des Roses" et sur les sentiers le long de l'Yerres dans ce petit coin de Brie.

Le Chemin des Roses.
Photo JPL

Nous avons garé nos véhicules tout près de l'ancienne maison du garde-barrière de la petite commune de Yèbles. Elle marque l'entrée sur le "Chemin des Roses", originellement baptisé "Chemin Vert". Les très nombreux fans de ce Blog connaissent bien l'histoire de ce chemin aménagé sur la trace de l'ancienne ligne de Vincennes reliant la gare de Paris-Bastille à Verneuil-l'Étang où circulait, jadis, le "train des roses" acheminant la production des rosiéristes sur le marché parisien.
Nous avons eu, en effet, maintes occasions de promener nos sacs à dos sur ce chemin réservé aux cyclistes et au piétons, dans nos randos sur Mandres/Villecresnes, Servon/Brie, Grisy-Suisnes/Coubert, Soignolles/Solers. 




Ainsi, j'ai consacré plusieurs chapitres à cette épopée des rosiéristes du plateau briard et à l'histoire du "train des roses". Cependant, nous connaissons moins cette partie initiale du chemin entre Yèbles et Solers et c'est heureux que François nous la fasse découvrir aujourd'hui. Ici, le "chemin des roses'  se faufile  entre les centres d'enfouissement (Butte Bello/Mont Saint Sébastien) et les méandres de l'Yerres dans le secteur de Solers.
Photo JPL

Il vient rapidement se heurter à la ligne LGV Sud-Est qu'il contourne habilement en quittant provisoirement la "voie des roses" pour descendre vers l'Yerres et  passer sous l'ouvrage qui permet aux TGV de franchir la rivière avant de remonter sur le tracé de la vieille ligne.

Les centres d'enfouissement.
Photo JPL

Les habitués de la nouvelle RN19 entre Moissy et Guignes connaissent bien ces étonnants reliefs à l'est du rond-point de Soignolles s'élevant, incongrus, dans la plaine briarde. Peu savent que ces massifs n'ont rien de naturel et sont, en réalité, des monceaux de déchets accumulés et enfouis pendant des décennies. Le Mont Sébastien est fermé depuis une dizaine d'années pour le plus grand bonheur des riverains. Mais il faudra attendre encore une trentaine d'années pour que le site soit entièrement dépolué. Les fins observateurs remarqueront, ça et là, d'étranges tubulures émergeant de la colline. On récupère, ici, le méthane produit par la décomposition des déchets. Un petite usine de production électrique installée au pied du "Mont" utilise ce gaz.


Si le "Mont Saint Sébastien est désormais fermé, la Butte Bellot, en revanche est toujours exploitée par Suez. Un récent projet d'extension a créé une polémique dans les communes riveraines et on se souvient peut-être que lors de notre dernière rando à Soignolles, nous avions pu constater l'éclosion d'un grand nombre de calicots de contestation s'opposant à ce projet. Les déchets économiques et industriels, et non plus seulement ménagers, feraient entrer le secteur en site classé Seveso. Une hostilité unanime s’était créée autour du projet groupant l’ensemble des populations des villages, des maires, des deux députés et même de la préfète, Béatrice Abollivier, qui avait rendu un avis provisoire défavorable. Le 25 septembre dernier une décision de la préfecture déclare le projet incompatible avec les documents d’urbanisme en vigueur, mais également avec le plan régional de prévention et gestions des déchets de la région Ile-de-France.  La maire de Yèbles, Marième Tamata-Varin, s’est réjouie de cette nouvelle qu’elle attendait avec impatience :
« C’est une très bonne nouvelle pour mes concitoyens et ceux des trois autres communes concernées par ce projet. C’est une première étape gagnée dans notre combat. On a fini la partie administrative, on s’attaque maintenant à la partie judiciaire ».

Nous quittons le Chemin des Roses pour couper à travers bois et rejoindre la rive de l'Yerres. Le sentier est rendu difficile par les pluies récentes et nous entamons le chemin du retour avec précaution pour éviter les glissades. Il nous faudra encore affronter un vent contraire et une petite pluie cinglante lors de la traversée d'un vaste champ avant de rejoindre nos véhicules près de la petite maison du garde barrière.







Carte de notre circuit :
Le plan imprimable et le fichier GPX de ce circuit sont accessibles dans l'onglet "GPX&PDF". (Mot de passe nécessaire)

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