En août de l'an passé, la rando organisée à Bouville avait été interrompue par une forte averse d'été et son report au 11 août de cette année a été empêché par le récent épisode de canicule. Le bel ensoleillement d'aujourd'hui sur ces vallons aux confins du plateau beauceron est donc particulièrement apprécié et nous permet de suivre Didier dans cette belle rando de 10 km entre Bouville et Puiselet-le-Marais.
Le Château de Farcheville.
Didier, qui fait les choses bien, a obtenu que la direction du Château de Farcheville nous ouvre l'accès à son parking ombragé. Et, en bon animateur de rando, il nous fait le pitch sur cette imposante forteresse :
Le château de Farcheville comporte en particulier une vaste enceinte rectangulaire entourée de douves humides, flanquée de tours aux angles et dont les mâchicoulis sont portés par de grands arcs entre les contreforts. Au milieu de l'un des côtés, l'entrée s'ouvre dans le donjon rectangulaire.
Le Château de Farcheville fut construit en 1291 par le baron de Milly, Hugues II de Bouville, chambellan de Philippe le Bel. Ce château médiéval aux dimensions considérables a connu quelques déboires au cours de l'histoire du Gâtinais. Il est pillé et saccagé à trois reprises pendant les Guerres de religion entre 1567 et 1576, et remis en état entre 1578 et 1604. Sous la Révolution française, la moitié des arcs de l'enceinte et une partie des créneaux ont été démolis. À cette époque, le pont-levis avait déjà disparu.Une campagne de restauration de grande envergure est entreprise à partir de 1899, avec notamment la reprise de la totalité du mur d'enceinte, la construction d'au moins trente-deux créneaux et la réfection des cintres. D'importantes restaurations ont encore lieu dans les années 1980.
Ce "château considérable" de 6000m² fut entièrement rénové par le producteur Jean Chalopin. Il en fit un lieu magique en jouant sur le contraste entre la simplicité et l'authenticité du moyen âge et la modernisation haut de gamme des espaces. Le lieu "offre" gîte et couvert dans des salles luxueuses mêlant harmonieusement les styles depuis le décorum rigoureux du XIIème siècle jusqu'aux somptueuses décorations du Second Empire.
Puiselet-le-Marais.
Nous longeons le mur d'enceinte du château,traversons la D837, continuons sur le GR111A vers le Bois des Vignes par une petite grimpette revigorante pour arriver à la Butte à Mercier. Ouf ! Nous descendons maintenant vers Puiselet-le-Marais. Ce village paisible, localisé de part et d’autre de la D 145, surplombe un relief doucement vallonné et la présence de bois en fond de paysage lui confèrent une atmosphère particulière et harmonieuse.
Nous traversons la D145 et découvrons la ferme du G.A.E.C des Gaudrons où deux coqs semblent s'épanouir parmi une foule de poules qui gambadent joyeusement. Qualité des volailles garantie. Un peu plus loin, on trouve un producteur de foie gras.
Nous poursuivons sur le Chemin de La Loge vers la Rue de Vaupaillard pour rejoindre l'église millénaire qui surplombe le village. Une dame nous y accueille de charmante manière.
L'église Saint Martin à Puiselet-le-Marais.
Photo D.Armanini |
La découverte,au cours du XXème siècle, de plusieurs programmes de peintures murales superposées ajoute un grand intérêt et lui apporte une valeur patrimoniale et monumentale considérable. Didier, qui prépare soigneusement ses randos, nous fait le pitch :
L‘église Saint-Martin est très ancienne, la nef ayant été bâtie au XIème siècle. Durant le XIIème siècle furent édifiés le clocher, le collatéral et la chapelle. La voûte de la chapelle date du XVème siècle et la charpente de la nef fut reconstruite au XVIIème ou XVIIIème siècle.
Le clocher a conservé sa couverture d’origine : une flèche en pierre entourée de quatre clochelons.
Le clocher a conservé sa couverture d’origine : une flèche en pierre entourée de quatre clochelons.
Le chœur est voûté sur croisées d'ogives.
L’église abriîe des fragments d’une fresque du XIIIème siècle redécouverte en 1949.
À deux pas de l'église une magnifque croix armoriée en pierre témoigne de la présence d’un ancien cimetière qui jouxtait l'église au XVIIème siècle.
Nous quittons le village en remontant, direction nord-ouest jusqu'à un pylône de communications à vocation militaire vraisemblablement. Puis nous descendons vers Bouville par le Bois Michaux. Nous poussons jusqu'à Bouville-le-Petit pour y visiter l'église. Le curé, que Didier a pris soin de contacter, est venu tout spécialement nous ouvrir la porte.
L'église Saint Martin à Bouville.
Photo D.Armanini |
Le chevet est plat. Le clocher carré et massif est formé de trois étages.
La tour-clocher est la partie la plus ancienne de l'église, elle date du XIIIème siècle, tandis que la nef a été rebâtie aux XIVème et XVème siècles. L'église a connu plusieurs campagnes de construction jusqu'au XVIIIème siècle. L’église abrite un important mobilier : bénitier, retable du maître-autel orné de beaux lambris de la fin du XVIIème siècle, autel secondaire avec son retable du XVIIIème siècle et un ensemble de statues rustiques du XVIème siècle.
Il ne nous reste que quelques centaines de mètres à parcourir pour regagner le parking du Château de Farcheville et ainsi clore cette plaisante rando que Didier a préparé avec beaucoup de précision.
Carte de notre circuit :
Le plan imprimable et le fichier GPX de ce circuit sont accessibles dans l'onglet "GPX&PDF". (Mot de passe nécessaire)
RETOUR