mardi 10 mars 2020

Ozouer-le-Voulgis (François le 10/03/2020)

François nous entraîne aujourd'hui sur une boucle de 12 km entre Ozouer le Voulgis et le hameau de Retal (Liverdy).

 
La Marsange.

Photo D. Armanini.
La Marsange est un affluent de l'Yerres. Son cours mesure 30 km. Elle prend sa source sur la commune de Coutevroult (77). C'est d'abord un ru intermittent qui devient pérenne à partir de Villeneuve-le-Comte. Différents noms locaux lui sont données tout au long de son cours. (Ru de la Bonde, Ru de la Hotte, etc...). Elle devient une petite rivière à Tournan-en-Brie mais après Gretz dans un secteur très infiltrant avec une présence de gouffres, la Marsange redevient un ruisseau avec un débit relativement réduit. C'est à Ozouer-le-Voulgis qu'elle se jette dans l'Yerres.
Confluence de la Marsange et de l'Yerres.

Retal.

Ru de la Feneuse (Photo D.Armanini)

À Retal (petit hameau sur le territoire de Liverdy), c'est le petit Ru de la Feneuse que nous traversons en passant devant le lavoir. Ce petit ru se jette dans la Marsange et vient en grossir les eaux avant qu'elle n'entre sur le territoire d'Ozouer.













Écurie des Chaumes (Photo D. Armanini)
Nous passons devant la très belle Écurie des Chaumes à Retal.
Non loin, dans le hameau,  se trouve le Haras de Liverdy qui s'inscrit dans la tradition équestre du hameau.













Le long de la voie ferrée.
Nous longeons la voie ferrée et apercevons de temps à autre le Transilien de la ligne P. C'est la ligne qui relie Provins à Paris/Gare de l'Est. La gare la plus proche d'Ozouer est celle de Verneuil l'Étang que j'ai récemment commentée. Notre attention est attirée par ces poteaux récents destinés à supporter une caténaire qui, manifestement, n'est pas encore en place. La ligne est en effet en cours d'électrification. Ce sont des travaux très importants :160 caténaires devront être installées supportées par 3.000 poteaux électriques. Par ailleurs, 23 ouvrages d'art au total devront être modifiés ou établis.
Soit un chantier estimé à 320 M€ qui devrait être achevé en 2021.
Par exemple, la destruction du tunnel des Bouchots trop bas pour supporter le passage de la caténaire, a été une prouesse d'ingénierie. En effet, pour ne pas interrompre le trafic, la nouvelle structure a été bâtie par dessus l'ancien tunnel. Ce n'est qu'à la fin de cette mise en place exceptionnelle que l'ancienne structure a été démolie et évacuée de nuit dans un temps record pour permettre les ultimes travaux de finalisation autorisant ainsi une réouverture du trafic très rapide.








Ozouer-le-Voulgis.

Photo D. Armanini.

Nous voici de retour à Ozouer. Nous nous arrêtons devant l'église Saint-Martin. C'est un imposant édifice de style Renaissance qui a été édifié vers 1530-1540 sur l’emplacement d’un ancien oratoire. D'ailleurs le nom "Ozouer" signifie "oratoire" et cet oratoire appartenait en 1206 à un certain Voulgis.  C'est à cette même époque que l'actuel bois communal fut offert par Jude de Cresne en son testament. Le nom de cette bienfaitrice a été donné à une rue du village.
L'église fut restauré vers 1727, le clocher culmine à plus de 30 mètres. Le maître-autel possède un retable dont le centre est orné d’une peinture de Dumesnil : "Descente de Croix"(1692). L’orgue est de style néogothique de l’époque Restauration. L’instrument provient du château de Crisenoy, aujourd’hui démoli.

Photo D. Aramanini.
Nous contournons l'église et découvrons la Ferme des Marcoussis, ancien Prieuré des Célestins.
Ce vaste bâtiment fut la propriété du grand peintre Jacques-Louis David (1748-1825). On doit à ce peintre des œuvres très importantes comme le  Sacre de Napoléon, Marat assassiné, le Serment du Jeu de Paume, etc...













Redescendant vers l'Yerres, nous nous arrêtons, bien sûr, devant ce lavoir particulièrement bien entretenu et fleuri.
Photo D. Armanini.
 Ce lavoir fut construit aux environs des années 1848. Il est quasiment à l’identique à ce qu’il était lors de son édification. Adossé à un mur, il est bordé sur trois côtés par des arcades en brique. Le toit à trois pentes est couvert de tuiles plates. Ce lavoir est entretenu par l’Association des Lavandières dites "Les Poules d’Eau" qui se charge de le fleurir tout au long de l’année et d’entretenir ses alentours. Le nom "poules d'eau" est celui qu'on donnait aux laveuses, blanchisseuses et autres buandières qui y venaient rincer et battre leur linge.



Nous franchissons l'Yerres par la passerelle de la rue de la Fontaine et nous nous dirigeons vers le bois communal. C'est dans ces bois que lors d'une précédente rando en avril 2019nous avions découvert les vestiges  d'une ancienne carrière de meulière qui fournissait dans la région la pierre de construction si caractéristique de toute la région.


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