L'église Saint-Etienne.
Photo D. Armanini. |
La Charte internationale de Venise fournit des directives rigoureuses en matière de restauration. C'est dans ce cadre qu'on s'appliqua à redonner à l'édifice son harmonie originelle : Les couleurs telles qu'elles apparaissaient au XIIIème siècle ont été fidèlement reproduites.
Parallèlement, les structures du XVIème siècle ont été repeintes dans un ton pierre. Ainsi, l'enchevêtrement des styles, bien que patent pour un œil exercé, n'altère en aucune manière l'harmonie globale de l'édifice. Martine Piechaczyk attire notre attention sur la grande voûte et les figures qui, à la croisée des arcs d'ogive, symbolisent le bien, le mal, les anges et les démons....
Photo D. Armanini. |
Nous terminons la visite en nous arrêtant devant le magnifique sol qui fut découvert dans l'une des chapelles. Notre guide nous en explique toute la complexité et souligne la difficulté de sa restauration.
Nous remercions Mme Piechaczyk pour la qualité de son intervention auprès de notre groupe et poursuivons en nous dirigeant vers la place du Marché.
L'Hôtel Dieu.
Avant de nous engager sur la Place du Marché, nous nous arrêtons place des Halles pour admirer la façade de l'ancien Hôtel-Dieu. Construit au XIIIème siècle, il fut initialement utilisé comme lieu de repos pour les voyageurs et les marchands de passage. Il devint ensuite hôpital, puis école de filles, et sert aujourd'hui de salle d'exposition.
Le Château.
Photo D.Armanini |
Les ruines dormaient sous des remblais séculaires et la végétation., les douves évoluaient vers un marécage malodorant. quand en 1997, une réflexion globale s’engagea sur la nécessaire conservation de ce fabuleux patrimoine. On décida qu'un Centre d’Interprétation du Patrimoine tourné non seulement sur les recherches historique et archéologique, mais aussi vers la pédagogie et la transmission des savoirs, pourrait voir le jour dans le cadre restauré des ruines du vieux château. Ainsi le château de Brie-Comte-Robert est redevenu, aujourd'hui, un lieu de vie pour les briards qui le traversent, pour les touristes qui le découvrent, pour le jeune public scolaire qui y trouve des ateliers d'animation, pour les amoureux d’histoire, d’archéologie et d’architecture et pour tous ceux qui souhaitent partager leur passion du Patrimoine.
Chaque année, début octobre, la cité moyen-âgeuse, renaît l’espace d’un week-end ! Le château et les rues pavées s'emplissent d'un tumulte sonore et visuel : La Fête Médiévale de Brie attire plus de 25000 personnes sur les deux jours lors de chaque édition.
La gare de Brie et le chemin des roses.
Nous passons devant le bâtiment en briques rouges des bains-douches municipaux qui fonctionnèrent de 1928 à 1970. Aujourd'hui le bâtiment abrite l'Office du Tourisme et du Commerce.
Nous poursuivons notre route pour rejoindre le chemin des roses. Nous passons devant l'ancienne gare de Brie qui autrefois fut une station de la fameuse ligne de Vincennes qui reliait Paris-Bastille à Verneuil l'Étang.
Victor Étienne Gautreau, horticulteur-rosiériste à Brie-Comte-Robert fut, dès 1885, trésorier de la Société des rosiéristes de la Brie. Il créa 23 variétés de roses dont la splendide "Camille Bernardin".
La plus vieille tradition festive briarde, la Fête des Roses, est devenue un événement incontournable du printemps en Seine et Marne. Plus de 250 000 roses en papier sont confectionnées chaque année pour décorer la dizaine de chars qui défilent dans les rues de la cité.
La maison du bourreau.
Nous quittons le chemin des roses et nous engageons dans le "chemin des Justices". Ce chemin longe un domaine naguère appelé la "Justice de Pamphou". Là, se dressaient les "fourches patibulaires". Ce sont les colonnes qui supportaient le gibet où on pendait les condamnés à mort par le Bailli de Brie.
La famille Sanson fut une dynastie de bourreaux qui exercèrent leur art pendant près de deux siècles. Charles-Jean-Baptiste Sanson, fils et petit fils de bourreau fit ses débuts au pied de l'échafaud dès l'âge de sept ans. Il habita dans la maison du domaine de Brie Comte Robert. Cette maison existe toujours aujourd'hui. Son fils Charles-Henri Sanson fut "exécuteur des hautes œuvres" à Paris. Il était cependant humaniste et discret partisan de l'abolition de la peine de mort. Il fut ainsi le promoteur de la machine de Joseph Ignace Guillotin qui proposait une méthode de décollation infiniment moins cruelle et plus efficace que la hache et le billot. C'est lui qui inaugura cette guillotine le 25 avril 1792, en Place de Grève lors de l'exécution du bandit Nicolas Pelletier, C'est lui aussi qui décapita le roi Louis XVI et Marie-Antoinette mais aussi de très nombreux révolutionnaires. Sanson procédera à 2498 exécutions capitales pendant la période révolutionnaire. Son prénom est resté dans les mémoires et a valu à la guillotine le surnom de « la fille à Charlot » ou de « la bascule à Charlot ».