mardi 25 février 2020

Verneuil-l'Étang / Chaumes-en-Brie (Jacques le 25/02/2020)

Nous avons suivi,aujourd'hui, une jolie boucle de 12 km sur les communes de Verneuil-l'Étang et Chaumes-en-Brie. Alors que nous randonnions sous des cieux plutôt favorables, Jacques a eu l'excellente initiative de nous planifier, à mi-parcours, une de ces bonnes averses qui, bien que très brèves, font tout le charme des randos hivernales. Ainsi, au niveau des sols, ce Mardi Gras. fut un authentique mardi gras.   


La gare de Verneuil-l'Étang.
Cette station  née en 1857 est aujourd'hui une gare de la SNCF desservie par les trains du réseau Transilien qui relient Provins à Paris (gare de l'Est).
Elle fut à partir de 1892 le  terminus de la fameuse ligne de Vincennes qui permettait, entre autre, l'acheminement des roses de Grisy-Suisnes vers la gare de la Bastille.


Cependant en 1895, la desserte de la gare n'est pas très importante sur cette ligne. Sur les 77 trains qui quittaient chaque jour la gare de la Bastille, seulement neuf d'entre eux allaient jusqu'à Verneuil,  le plus important du trafic ne dépassant pas Sucy-en-Brie.

L'abandon de cette ancienne ligne de chemin de fer a donné naissance à trois parcours piétonniers que les randonneurs de B.D.V. connaissent très bien :
1°) La voie verte de la Tégéval, de 3 km de long, sur les communes de Villecresnes et Mandres les
Roses qui devrait être prochainement atteindre 20 km par son prolongement jusqu'à Créteil.
2°) La voie verte du Chemin des Roses, de 18 km de développement entre Servon et Yèbles.
3°) Le chemin de Chaumes en Brie, en terrain naturel sur 4 km, de Verneuil l'Etang à Chaumes.

C'est ce dernier tronçon aussi appelé "Allée Jehan Michel". que nous empruntons pour franchir l'Yerres à Chaumes-en-Brie, au niveau de l'ancien viaduc du chemin de fer.

François Couperin, compositeur.
Nous parcourons maintenant les rues de Chaumes-en-Brie et découvrons des plaques honorant quelques concitoyens célèbres :
Les Couperin appartiennent à une des plus nombreuses familles de musiciens français des XVIIéme et XVIIIéme siècles. Le plus célèbre d'entre-eux, François Couperin,(1668 /1733) est un compositeur français, organiste et claveciniste. François apprend la musique auprès de son père, à Chaumes, avant même de savoir lire et écrire. Il est surnommé "Couperin le Grand" et est avant tout, avec Jean-Philippe Rameau, le grand maître du clavecin en France au XVIIIème siècle. François Couperin laisse en tout 126 œuvres.
🔊F.Couperin-Les barricades mystérieuses.







Parmentier assis dans son cabinet, en habit d'académicien, tenant un bouquet de toutes les plantes qu'il a étudiées. Peinture de François Dumont (1812) La famille Parmentier.
Antoine Simon Parmentier a eu une place importante à Chaumes puisqu'il fut maire à l'époque de la révolution.  Cependant c'est à son frère, Antoine Augustin Parmentier,  célèbre pharmacien du roi Louis XVI, que nous devons la propagation en France de la culture de la pomme de terre, légume dont il avait testé la richesse alimentaire dans les prisons de Pologne.  La famille Parmentier demeura propriétaire d'une maison dans la rue des Barres jusqu'en 1912. Cette rue est l'actuelle rue Parmentier .











Le Forest (hameau de Chaumes-en-Brie).
Le gué du Bréon (Photo D. Armanini)
Nous sortons du bourg et empruntons le chemin de Thiou pour nous nous diriger vers le Forest.De magnifiques séquoias ont été plantés là au bord du chemin. Un peu plus loin, il nous faut franchir le gué du Bréon au lieu-dit "le Thiou". Les eaux du petit ru, gonflées par les pluies récentes, ont légèrement submergé l'ouvrage et il nous faut mettre les semelles de nos chaussures dans le Bréon pour passer le gué.
Le ru de Bréon prend sa source sur la commune de Mortcerf et n'est qu'un cours d'eau intermittent au débit insignifiant jusqu'à Marles-en Brie ou il fait alors sa jonction avec le ru de Certeau . C'est à ce moment qu'il devient un véritable ruisseau pérenne. Le ru de Bréon entre entièrement dans le territoire de Chaumes-en-Brie jusqu'à sa confluence avec l'Yerres. Le gué de Thiou se trouve tout près de cette confluence.

Nous remontons ensuite vers le hameau du Forest où nous pouvons découvrir ou redécouvrir la singulière architecture de la "Ferme du Forest".
Cette dame n'est pas la fermière.
Le côté pittoresque de cette ferme vient, non pas de cette randonneuse qui pose ici, mais de l'impressionnant pigeonnier qui surmonte les deux corps de bâtiment aux immenses toitures que sont l'étable et l'écurie.
La ferme fut reconstruite en 1897 dans un style baptisé "Anglo-Asiatique", alors que la randonneuse, elle, a été fabriquée en 1949 dans un style qui n'a rien ni d'anglais ni d'asiatique.

À quelques pas de la ferme se dresse une grande maison bourgeoise. C'est ici qu'habitait le fondateur du journal "Hara Kiri" François Cavanna. Pendant les 40 dernières années de sa longue vie, il demeura dans cette grosse propriété de 7 ha qui autrefois abrita le château de la Comtesse de Ballancourt.
La maison de Cavanna (Photo D.Armanini)

Retour à Verneuil-l'Étang.
Nous regagnons la rive gauche de  l'Yerres par une petite passerelle en bois et remontons le coteau de Maurevert.

Nous passons près des rares vestiges du château de la Tourelle, ancienne ferme fortifiée totalement détruite pendant la Révolution. A l'origine, la ferme comportait deux tours distribuées autour d'une cour carrée. La maison du maître, entourée d'eau, se trouvait à l'extérieur.

Encore deux ou trois kilomètres puis nous voilà en vue des immenses silos de Veneuil-l'étang qui se dressent tout près de notre parking.
Les silos de la société des Grands Moulins de Paris dominent le village et la gare.

Originellement, les Grands Moulins de Paris étaient une minoterie industrielle créée à Paris, dans le 13ème arrondissement, lors de la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui à Paris, l'ancienne "Halle aux Farines" a été réhabilitée en bâtiments universitaires  avec salles de classe et amphithéâtres, et le bâtiment des Grands Moulins accueille l'administration centrale de l'Université Paris VII.
La société "les Grands Moulins de Paris" perpétue l'activité meunière par l'exploitation de huit grands sites industriels sur tout le territoire national dont celui de Verneuil-l'Étang. La société appartient à des agriculteurs groupés en coopérative. .


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