mardi 10 décembre 2019

Mandres-les-Roses / Villecresnes (François le 10/12/2019)

François nous propose, par cette belle journée ensoleillée de décembre, une balade depuis les serres maraîchères de Mandres-les-Roses jusqu'au Mont Ézard à Villecresnes.

Les roses de "Mandres-en-Brie".
C'est un secteur maraîcher très important que nous traversons par la la Rue du 8 Mai 45 dans le domaine de Roseval  puis par la rue de la Fosse Parrot entre le domaine de Rosebrie et le domaine de Saint-Leu. Ce secteur couvert de serres très modernes, consacrées à la production de légumes, fut autrefois le territoire des rosiéristes.
Producteurs de roses à Mandres-en-Brie.

À l'origine, c'est Christophe Cochet, jardinier de l'Amiral Bougainville qui introduisit la culture des roses dans la région de Grisy-Suisnes en Seine-et-Marne. Les roseraies sont apparues à Mandres dans les années 1760 et ont été développées après la disparition de la vigne à partir des années 1870.  Au milieu du siècle dernier, on a recensé jusqu'à 43 rosiéristes à Mandres. L'arrivée du chemin de fer de la Bastille jusqu'à Brie-Comte-Robert  en 1875, puis jusqu'à Verneuil-l'Étang en 1892, permit aux rosiéristes d'acheminer plus facilement leur production vers Paris.
Les wagons étaient déchargés à la gare de Reuilly à Paris, les roses étaient ensuite transportées jusqu'aux halles centrales de la capitale. Au cours du 20émesiècle, la ligne de la Bastille, devint de plus en plus déficitaire.
En 1939, la section comprise entre Brie-Comte-Robert et Verneuil-l'Etang est fermée au service des voyageurs. En 1953, c'est au tour de la section comprise entre Boissy-Saint-Léger et Brie-Comte-Robert d'être fermée au transport des voyageurs. Les années suivantes, la ligne sera entièrement fermée à tout trafic. Cependant  Mandres comptait encore 24 rosiéristes en 1962. C'est d'ailleurs en 1957 que la ville a modifié son nom "Mandres-en-Brie" pour devenir "Mandres-les-Roses".
Mais aujourd'hui, la rose classique est essentiellement importée d'Afrique, d'Équateur, des Pays-Bas, et même d'Italie. Le dernier des rosiéristes de Mandres, Philippe Venet, a choisi, pour résister, un marché de niche : celui de la "rose parfumée ", un produit fragile, très haut de gamme, qui souffre moins de la concurrence.


Nous arrivons à l'ancienne gare de Mandres. La "Ferme traditionnelle éducative de Mandres-les-Roses" s'est installée dans les bâtiments de la vieille gare. La ferme couvre 30 hectares et regroupe tant les activités d’élevage que la culture des céréales. La partie pédagogique est consacrée au jardinage, à la découverte de la flore, de la faune et des animaux de la ferme. Un panneau signale que nous entrons sur la Tégéval.

La Tégéval.
(Voir, ici, les commentaires que j'avais faits à ce sujet lors de la rando de Jacques le long du Réveillon)

La Tégéval, coulée verte de l’interconnexion des TGV, est un projet initié dans les années 90 pour compenser les inconvénients résultant de la construction de la LGV. La Tégéval constituera une voie verte indépendante de 96 ha pour un linéaire de 20 km entre Créteil et Santeny. Réservée aux déplacements non motorisés dans un souci de valorisation environnementale, la Tégéval traverse huit communes : Créteil, Valenton, Limeil-Brévannes, Yerres, Villecresnes, Marolles-en-Brie, Mandres-les-Roses, Santeny. La Tégéval devrait être totalement achevée d'ici 2030, mais les piétons devraient pouvoir la parcourir entièrement dès 2020.

La carte ci-dessus montre que la partie de la Tégéval que nous avons parcouru hier entre l'ancienne gare de Mandres et Villecresnes correspond à une bifurcation de la Tégéval à la hauteur du Mont Ézard. En effet, si la partie prévue pour rejoindre Santeny correspond bien au tracé de l'interconnexion du TGV, il n'en est pas de même de la partie correspondant à notre cheminement qui elle a été aménagée sur le Chemin des Roses. On voit aussi, sur cette carte que c'est bien à Mandres-les-Roses qu'interviendra la connexion entre la Tégéval et la Coulée Verte du Chemin des Roses. Ainsi, le tracé que nous avons emprunté aujourd'hui sur le Chemin des Roses est idéalement situé au centre de ce futur réseau des deux Coulées Vertes, de 40 km de long, entre Lac de Créteil et le terminus de la ligne de la Bastille à Verneuil l'Étang.

C'est en 2018 que les travaux du franchissement du chemin des Meuniers aux pieds des tennis à Villecresnes ont été achevés.
C'est grâce à ces travaux associés à la mise en sécurité et la valorisation des boisements présents sur les talus que nous avons pu, aujourd'hui, randonner librement et en toute sécurité sur cette portion singulière qui préfigure la future connexion entre la Coulée Verte de l'interconnexion du TGV et la Coulée Verte du Chemin des Roses.




Tiens ! Vous, ici !



Nous descendons le Chemin des Roses et repartons vers notre parking de départ par la vallée du Réveillon.











Sur les terrains de la commune de Villecresnes qui étaient historiquement dévolus aux activités du groupe La Poste, a été bâti le nouveau quartier du Bois d’Auteuil. Nous empruntons le passage piétonnier entre le stade et le groupe scolaire pour rejoindre ensuite notre parking à Mandres par la petite rue de la Mare Verte.






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