Il a beaucoup plu ces temps derniers... Cependant, nous avons, aujourd'hui, la chance de randonner sous un ciel clément et de nous réjouir des quelques rayons de soleil venus accompagner notre périple de 12 km à la frontière de l'Essonne et du Val de Marne.
Photo D.Armanini. |
La forêt domaniale de la Grange possède un intérêt paysager qui justifie une politique de protection active : La priorité est accordée à l'accueil du public avec l'entretien des sentiers et des équipements, et la sécurisation des sites d'accueil (élagage ou abattage d'arbres jugés dangereux). Sans oublier des mesures paysagères comme la réhabilitation des alignements d'arbres le long des allées et la préservation des arbres remarquables. Les travaux sylvicoles concernent essentiellement la reconstitution des trouées provoquées par la tempête de 1999. Leur régénération naturelle est l'occasion de rajeunir la forêt. Les forestiers l'accompagnent de quelques plantations complémentaires pour favoriser la diversité des essences.
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Le Mont Griffon.
Le Mont Griffon culmine à 117 mètres d’altitude au cœur du massif forestier de la Grange. Il domine la vallée de l’Yerres, et protège la ville des vents du nord. Il est caractérisé par sa couche géologique de même nature que la forêt de Fontainebleau, comportant du sable très fin et du grès.
En réalité, nous sommes passés tout près de ce point de vue sur la vallée de l'Yerres que nous aurons, bien sûr, l'occasion de découvrir dans une rando ultérieure.
En fait, nous avons visité le site géodésique du Mont Griffon caractérisé par la présence d'un monolithe et d'une sorte de gros mat élevé en béton. Cette borne géodésique en calcaire est gravée "Méridienne de France 1883 - 84". Elle se situe à la cote 117 mètres sur le Mont-Griffon. Il s'agit d'une borne, qui fut utilisée comme repère géodésique en 1883/1884, grâce à l'altitude du Mont-Griffon, pour le calcul des distances entre les grandes villes de France. La méthode des triangulations fut alors utilisée.
Le mot "méridienne" signifie que ces calculs s'appuyèrent sur la méthode des triangles accolés qui avait été utilisée par Delambre et Méchain près d'un siècle plus tôt (en 1792) pour le calcul de la longueur de la "Méridienne" terrestre. Voir la rubrique "On en parle."
Les jardins familiaux de Villeneuve-Saint-Georges, de Crosnes et de Valenton...
Vers l'ouest, dans le prolongement des douves du château de La Grange, "l'Allée du Grand Haha" permet de rejoindre à travers bois la commune de Crosne et se prolonge dans l'espace urbain sous le nom "Chemin du Grand Haha", une allée piétonnière tout à fait réjouissante dans cette ville où on peut encore observer une prairie ou paissent les moutons.
Photo D.Armanini |
Un peu plus loin sur notre parcours, en lisière de forêt, tout près du cimetière intercommunal de Valenton, nous apercevons les jardins du "Centre Jardin du Cheminot Bois de Cerdon" géré par l'association Jardinot de Valenton. C'est une association assez récente (2003) qui gère 96 parcelles attribuées à d'heureux postulants sortis d'une très longue liste d'attente.
L'Automne inspire les poètes.
Photo D.Armanini |
Matin d’Octobre
François Coppée
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.
(François Coppée, Promenades et Intérieurs)
Photo D.Armanini |
Premier automne
Alix Lerman Enriquez
Châtaignes rabotées de lumière
et de silence aussi,
comme des coquillages
blessés sur le sable,
elles recueillent la sueur du jour
qui exsude bleue,
la suie de la nuit
quand vient le soir,
le sang de l’aube
lorsque le soleil rouge
suinte du ciel
et de ses frondaisons,
lorsque les arbres
trempés de pourpre
liassent tomber
leurs derniers oripeaux :
ces feuilles mortes séchées,
ces grimoires improvisés
où j’inscris mes souvenirs d’été,
mes rêves et mes joies
rabotées de mes peines
dans la pénombre de mes pas.
(Alix Lerman Enriquez, Automne)
🔊Radulovic- Automne A.Vivaldi.
L’automne
Chloe Douglas
Photo D.Armanini. |
Les arbres encore vivement vêtus.
La pluie récente parfume l’air.
Un million de feuilles se couchent par terre.
A la descente de la brume,
le bois secret s’allume.
L’enchantement est divin,
le temps n’a plus de fin.
Errer dans le bois,
voler du passé,
ramasser du thym
gentiment faire du thé.
Rarement le silence reste
dans ce ruisseau fascinant.
Caresser tout le savoir
dans les bras de maintenant.
(Chloe Douglas, 1991)
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