Aujourd'hui, Françoise nous conduit dans Sucy à travers places, rues, ruelles, sentiers, parcs, et voies vertes sur une boucle de dix kilomètres.
Nous allons bénéficier d'une belle douceur printannière tout à fait bienvenue en ce mois de mai qui a été jusqu'à présent plutôt maussade, exagérément pluvieux et même un tantinet frisquet.
Françoise nous a donné rendez-vous sur le parking du Fort de Sucy que nous visiterons en fin de rando (le fort, pas le parking😄). Nous attaquons dynamiquement notre périple, plein sud, en direction du Bois du Petit Val.
Photo J. Fillis
Les Vignes de Sucy en Brie.
Arrivés à l'orée du Bois de Petit Val qui s'étend entre Sucy et Boissy-Saint-Léger, Françoise nous propose de remonter plein nord à travers un dédale de petite sentes qui circulent entre les jardins particulièrement soignés des belles propriétés sucyciennes. Nous déambulons ainsi dans le Sentier de la Côte, le Sentier de la Garenne, le Sentier de la Fabrique et le Sentier des Clos de la Ville qui nous permet d'atteindre le vignoble de Sucy. Les vignes de Sucy ont été replantées à partir de 1985 par la Confrérie des Coteaux de Sucy, sur le versant sud-ouest. Elles rappellent que tous les coteaux sucyciens étaient couverts de vignes du début du IXème siècle jusqu'à la fin du XIXème siècle. Aujourd'hui, avec un millier de pieds de sémillon et de sauvignon, le vignoble sucycien est le plus important du département. Il produit, certaines années, jusqu'à 1500 litres de vin blanc. Les membres de la Confrérie des Coteaux de Sucy accueillent les néophytes pour leur expliquer le travail de la vigne et les conduire à travers les vignes à l'occasion des Journées du Patrimoine.
L'église Saint-Martin.
Nous sortons du vignoble au niveau de la rue des Remparts puis nous nous dirigeons vers la Place de l'église. Nous pénétrons dans cette vaste église Saint Martin, très ancienne (Charlemagne) mais rebâtie aux XIIème et XIIIème siècle. Des contreforts massifs divisent les murs extérieurs. Son clocher haut de 28 mètres à deux versants inclinés et son chevet plat sont caractéristiques du style briard. Le vaisseau à trois nefs s'ouvre à l'est sur un chœur droit fermé, qui est couvert d'une voûte gothique en croisée d'ogives. Ses vitraux ont été offerts au XIXème siècle par des habitants de la ville. On y découvre certaines scènes surprenantes comme le vitrail de l’enfance du Christ qui montre la Vierge occupée à tricoter. Mais la composition la plus réussie est incontestablement celle formée par la 🔰verrière tripartite du chœur. On y relate, à la manière d’une bande dessinée, la vie élogieuse de Saint-Martin. Cette œuvre a été réalisée en 1895 par le maître verrier Haussaire. Outre les vitraux, l’église de Sucy détient de nombreuses pièces remarquables et un nombre important de peintures exposées.
Les Châteaux.
Nous nous dirigeons maintenant vers le petit parc de Chaumoncel. De l'autre côté de la Rue Ludovic Halévy, on aperçoit le 🔰Château de Haute Maison qui fut la propriété en 1893, du célèbre librettiste Ludovic Halévy . Ce membre de l'Académie française s'est rendu célèbre par ses romans et ses pièces, mais surtout par ses livrets d'opérettes. A cette époque, des invités prestigieux fréquentent la demeure, comme Edgar Degas. Aujourd'hui, le château abrite quelques services de la Mairie.
Nous déambulons maintenant dans la Rue de la Porte et la Rue de Brévannes. Ce sont les petites rues du vieux centre-ville dont la commune a su préserver l'aspect d'autrefois avec leur pavage régulier, leurs 🔰petites boutiques aux devantures délicieusement désuètes.
Nous voilà maintenant dans le parc de Montaleau. Le Château appartenait à Philippe de Coulanges, grand-père de la marquise de Sévigné qui, enfant, y séjournait fréquemment. Puis il fut le siège de la Mairie avant qu'elle ne déménage dans le parc de Haute Maison. Il abrite aujourd'hui le Tribunal d'Instance précédemment installé à Boissy-Saint-Léger.
Le tribunal a été transféré à Sucy, en 2015, en raison de locaux devenus trop vétustes à Boissy. Une
🔰statue du Général De Gaulle
domine le jardin. L'espace Jean-Marie Poirier s'étend à l'est du Parc. On y propose une riche programmation de spectacles divers. Jean-Marie Poirier fut Maire de Sucy de 1964 à 2007, année où il trouva la mort en cours de mandat.
Le Lac du Grand Val.
Nous cheminons dans les ruelles de Sucy découvrant d'agréables quartiers pavillonnaires. À l'angle de la Rue Sévigné, nous marquons un arrêt devant une 🔰maison surprenante surmontée d'un observatoire hexagonal vitré. Des fenêtres à baies sculptées et une terrasse métallique style art nouveau ajoute à l'originalité des lieux. Nous descendons le coteau, marquons un arrêt devant la maison de notre ami Daniel, jetons un coup d'œil sur son beau jardin de curé et poursuivons jusqu'au "Lac du Grand Val" où s'égaye un couple de colverts. L'endroit est agréablement fleuri. De récents travaux ont été engagés pour consolider les berges victimes de l'activité des ragondins. Une tentative d'éradication de ces "nuisibles" a été engagée ici. Cependant nous ne tardons pas à rencontrer un de ces robustes 🔰myocastors (autre nom moins rebutant du ragondin).Ce redoutable destructeur de berges ne semble guère impressionné par notre présence et continue à brouter paisiblement l'herbe fraîche de la rive sous le regard amusé des promeneurs. . (🔰Voir ici l'article dans la rubrique "On en parle".)
Le Parc départemental du Morbras.
Nous enjambons le Morbras par la passerelle qui mène au "Parc départemental du Morbras". Le Morbras est un cours d'eau de 17 km qui prend sa source à Pontcarré (77) et qui se jette dans la Marne à Bonneuil-sur-Marne. Il traverse ainsi une plaine agricole entre Roissy-en-Brie et Noiseau, et sert de frontière communale entre Sucy-en-Brie et Ormesson-sur-Marne .
Nous pénétrons dans le Parc du Morbras. Il constitue une source de biodiversité remarquable. Offrant de nombreux habitats, il réunit une faune et une flore d’une grande richesse. Il s’étend sur plus de 12 hectares le long de la rivière. Il fait partie du corridor écologique de la vallée du Morbras. Depuis 2013, il est classé Espace Naturel Sensible. Daniel, le Sucycien de notre groupe, explique qu'au printemps, la cueillette des cerises est libre dans le parc et que, jusqu'ici, cette activité s'est toujours bien déroulée sans dégradation ou abus à déplorer. 🔰Un grand toboggan pour enfants de 7 à 77 ans a été installé dans la pente naturelle de la rive du Morbras. Nous gravissons quelques marches pour atteindre un petit kiosque perché à mi coteau. Nous traversons le Parc d'Ouest en Est et rejoignons sa porte sur la commune d'Ormesson au niveau des locaux du centre de loisirs Pierre Monthezin reconstruit entièrement depuis le terrible incendie qui l'avait totalement détruit en 2019.
Nous traversons à nouveau le Morbras pour retrouver le territoire de Sucy où nous nous engageons sur la coulée verte du "Ru de la Fontaine de Villiers" qui remonte tranquillement le coteau.
Le Lac du Grand Val.
Nous cheminons dans les ruelles de Sucy découvrant d'agréables quartiers pavillonnaires. À l'angle de la Rue Sévigné, nous marquons un arrêt devant une 🔰maison surprenante surmontée d'un observatoire hexagonal vitré. Des fenêtres à baies sculptées et une terrasse métallique style art nouveau ajoute à l'originalité des lieux. Nous descendons le coteau, marquons un arrêt devant la maison de notre ami Daniel, jetons un coup d'œil sur son beau jardin de curé et poursuivons jusqu'au "Lac du Grand Val" où s'égaye un couple de colverts. L'endroit est agréablement fleuri. De récents travaux ont été engagés pour consolider les berges victimes de l'activité des ragondins. Une tentative d'éradication de ces "nuisibles" a été engagée ici. Cependant nous ne tardons pas à rencontrer un de ces robustes 🔰myocastors (autre nom moins rebutant du ragondin).Ce redoutable destructeur de berges ne semble guère impressionné par notre présence et continue à brouter paisiblement l'herbe fraîche de la rive sous le regard amusé des promeneurs. . (🔰Voir ici l'article dans la rubrique "On en parle".)
Le Parc départemental du Morbras.
Nous enjambons le Morbras par la passerelle qui mène au "Parc départemental du Morbras". Le Morbras est un cours d'eau de 17 km qui prend sa source à Pontcarré (77) et qui se jette dans la Marne à Bonneuil-sur-Marne. Il traverse ainsi une plaine agricole entre Roissy-en-Brie et Noiseau, et sert de frontière communale entre Sucy-en-Brie et Ormesson-sur-Marne .
Nous pénétrons dans le Parc du Morbras. Il constitue une source de biodiversité remarquable. Offrant de nombreux habitats, il réunit une faune et une flore d’une grande richesse. Il s’étend sur plus de 12 hectares le long de la rivière. Il fait partie du corridor écologique de la vallée du Morbras. Depuis 2013, il est classé Espace Naturel Sensible. Daniel, le Sucycien de notre groupe, explique qu'au printemps, la cueillette des cerises est libre dans le parc et que, jusqu'ici, cette activité s'est toujours bien déroulée sans dégradation ou abus à déplorer. 🔰Un grand toboggan pour enfants de 7 à 77 ans a été installé dans la pente naturelle de la rive du Morbras. Nous gravissons quelques marches pour atteindre un petit kiosque perché à mi coteau. Nous traversons le Parc d'Ouest en Est et rejoignons sa porte sur la commune d'Ormesson au niveau des locaux du centre de loisirs Pierre Monthezin reconstruit entièrement depuis le terrible incendie qui l'avait totalement détruit en 2019.
Nous traversons à nouveau le Morbras pour retrouver le territoire de Sucy où nous nous engageons sur la coulée verte du "Ru de la Fontaine de Villiers" qui remonte tranquillement le coteau.
Le Fort de Sucy.
À la hauteur de la petite Chapelle Sainte Bernadette où de nombreuses personnes se sont rassemblées pour célébrer un enterrement, Daniel, notre ami sucycien, attire mon attention sur la présence d'une dame qu'il m'apprend être la maire de Sucy. Il s'agit en effet de 🔰Marie-Carole Ciuntu, élue depuis 2008. Nous poursuivons jusqu'au Fort de Sucy. Son exceptionnel bâtiment d'entrée, ses casemates dans le fossé ou encore ses plateformes de tir nous plongent dans l'histoire de la défense de Paris:
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, Paris fut encerclé et assiégé par les allemands durant plusieurs mois. Depuis 1840 la capitale était pourtant protégée par une ligne de forts, mais ceux-ci étaient placés trop près de la ville (à 2 km en moyenne), alors que la nouvelle artillerie avait une portée de tir d'un peu plus de 8 km. En 1870, le village de Sucy-en-Brie fut donc occupé par les Allemands qui y construisent des tranchées. La guerre de 1870 provoqua, à Sucy, la ruine des terres et la destruction des vignes, accélérant ainsi la mutation du bourg de l'agriculture vers l'industrie.
Après la guerre, l’état major, conscient des carences de la défense de la capitale, décida de construire une ligne de dix-huit forts appelée la Deuxième Ceinture Fortifiée de Paris. Le fort de Sucy appartient à cette seconde ceinture fortifiée, il fut édifié entre 1879 et 1881. C’est un des derniers exemples en pierre de taille de l’architecture militaire de la fin du XIXème siècle.
Le Fort est aujourd'hui rendu accessible aux visiteurs par une association de bénévoles : l'ALDFS (À la découverte du Fort de Sucy).
Notre parking se situe tout près de l'entrée du Fort. C'est là que nous nous séparons, après avoir vivement remercier Françoise pour la belle organisation de cette rando .