Photos du jour.
Nous nous sommes donné rendez-vous 'Quai de Seine' à La Rochette pour commencer cette rando sur un parcours de 11 km qui va nous conduire à travers bois jusqu'au château Soubiran à Dammarie-les-Lys.
Les orages de dimanhe et les pluies de lundi ont laissé place, ce mardi, à un beau temps chaud et ensoleillé et l'ombre du couvert forestier dont nous allons profiter pendant la plus grande partie de la rando nous apportera une fraîcheur particulièrement bienvenue.
Le port de La Rochette.
La zone portuaire de La Rochette n'a rien de bucolique. Elle abrite un 🔰stock pétrolier (les Entrepôts Pétroliers de la Haute Seine) qui regroupent dix-huit réservoirs de stockage. La majorité des livraisons se fait par péniches grâce un poste de déchargement fluvial dont les canalisations passent en souterrain sous la route. Le site est classé Seveso. La plateforme du port de La Rochette accueille également la GSM, une société spécialisée dans l'offre de sable, gravillons (destinés au marché béton), de matériaux calcaires (pour les travaux publics) et des granulats spécifiques répondant aux besoins des paysagistes.
De l'autre côté de la Seine, on aperçoit la zone portuaire de Vaux-le-Pénil, marquée par la présence des immenses 🔰silos de Vafrance. Après la terrible explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020, Le Parisien avait révélé la présence de ce funeste nitrate d’ammonium explosif dans la constitution d’engrais stockés dans ces silos de Vaux-le-Pénil. Un rassemblement s’était déroulé devant les silos de Valfrance pour exiger la plus stricte application des normes de sécurité dans la configuration globale du site incluant les silos et le stockage pétrolier.
Nous sortons rapidement de la zone portuaire pour rejoindre le petit bois des Pincevents qui s'étend au-delà de la voie de chemin de fer.
Ce petit bois agréablement ombragé se situe entre la voie SNCF du RER D et la D606 très roulante entre Melun et Fontainebleau. C'est un petit havre de paix, uniquement traversé par la coquette rue Jean Cocteau. Nous marquons une pause près d'une large plateforme bombée comme une soucoupe sur laquelle ont été scellées des plaques portant divers messages saluant le nouveau millénaire. On se souvient qu'à l'occasion du passage à l'an 2000, de nombreuses manifestations pleines d'espoir et de réjouissance avaient été organisées un peu partout dans le pays. L'initiative prise, ici, à La Rochette, était réellement très originale. Un peu plus loin, nous marquons un arrêt devant un arbre tout à fait exceptionnel : le 🔰charme cannelé des Pincevents. Il fait partie des 17 arbres classés 'remarquables' en Seine-et-Marne. C'est un charme dont le tronc, le collet et la base des racines sont creusés par de profondes et irrégulières cannelures qui donnent à ce vieillard des rides d’un aspect rarissime. Au sein de son houppier plusieurs branches se sont soudées pour former ces fusions végétales appelées 'anastomoses'.
Cet arbre remarquable a une importance considérable dans l'histoire récente du petit bois des Pincevents. En effet, en 2010, un projet municipal s'orientait vers le déclassement du secteur en zone de lotissements. Une lutte s'était alors engagée entre le maire favorable au projet et les associations de défense de cet environnement privilégié. Les défenseurs du petit bois emportèrent la partie s'appuyant notamment sur la nécessité de sauvegarder la richesse végétale et faunistique de l'endroit. Depuis cet épisode, le bois a été définivement classé en zone naturelle et se trouve ainsi à l'abri des promoteurs. Nous poursuivons jusqu'à la limite du petit bois, au niveau de la D606 que nous traversons sur un passage protégé pour rejoindre les bois de la forêt domaniale de La Rochette.
La forêt domaniale de La Rochette.
Nous empruntons la large piste piétonne qui longe la 'rue de Dammarie' jusqu'au stade de foot. Nous traversons la petite route à ce niveau pour pénétrer dans le bois. La forêt de La Rochette forme la pointe nord du massif de Fontainebleau, qui jouxte l’agglomération melunaise. Cet espace de 160 hectares se situe sur les communes de La Rochette et de Dammarie-les-Lys. C'est une aire de transition entre la forêt de Fontainebleau et l'agglomération Melunaise. Ces bois peu connus recèlent de belles futaies de chênes bénéfiques à de nombreux animaux de l'écosystème forestier, comme certains mammifères (chevreuils, sangliers, écureuils roux…) ou comme de nombreux oiseaux : 5 espèces de pics sont observables ainsi que plusieurs passereaux comme le pouillot siffleur ou le gros-bec casse-noyaux. Une multitude de champignons, de minuscules araignées ainsi que des amphibiens comme le triton palmé peuplent cet espace naturel. Sur les bas-côtés herbacés des chemins poussent des plantes peu communes comme la mélitte à feuilles de mélisse.
Ce bois propose un nouveau parcours pédestre balisé, comportant divers agrès (barres de traction et barres abdominales, marches de step, etc.) et également des points de repère pour exécuter des séances de pratique fractionnée (alternance de phases rapides et de récupération). Par des boucles balisées, les vététistes peuvent rejoindre le massif forestier de Fontainebleau attenant. Enfin, les promeneurs ne sont pas oubliés : une application mobile nommée 'Balade branchée' leur permet de découvrir ces bois de façon ludique. Sur les 22 espaces naturels sensibles (ENS) gérés par le département de Seine-et-Marne, la Forêt de La Rochette fut le premier des dix sites ENS programmés pour être revalorisés à bénéficier de cette politique lancée en 2017 dans le but de renouveler la relation entre l'espace naturel et ses visiteurs. Nous suivons le chemin forestier, ombragé à souhait et n'en sortons qu'au niveau du château de Mun que l'on aperçoit à travers sa large grille qui s'ouvre au niveau du rondpoint Georges Pompidou.
Le Château Soubiran.
Une 🔰fontaine remarquable a été installée sur ce rondpoint à Dammarie. Elle met en scène une cascade abondante se déversant en gerbes écumantes sur un empilement rocheux. Nous nous dirigeons maintenant vers le centre ville pour rejoindre le Château Soubiran.
Le château aussi dit 'château des Bas-Bouillants' est une construction typique du XIXe siècle imitant le style Louis XIII, avec une toiture en ardoise, des angles en bossage changreiné et de nombreuses fenêtres à fin trumeau. Les cinq communs sont eux de style néo-normand et forment un alignement dont l'unité est assuré par l'emploi similaire de meulières, de briques polychromes et de frises en pierre sculptée. La police municipale loge dans ces "communs" si élégants.
Le château que la ville possède désormais, fut propriété de Jean Soubiran, docteur en médecine en 1859, puis de Eugène Soubiran de 1908 à 1917.
Mademoiselle Carnot, fille du président de la République (Sadi Carnot), vécut au château du temps des Soubiran. Le nom 'Bas-Bouillants' viendrait des nombreuses fontaines ou sources qui bouillonnaient dans le parc. Ce parc est doté d'un grand bassin alimenté par la source 'Le Téton', provenant de la Forêt de Fontainebleau. Là, barbotent canards, oies, cygnes et poules d'eau. D'une volière , un peu à l'écart, nous parviennent les puissants "léon-léons" d'une famille de paons qui à notre approche ne nous accorderont pas l'honneur de déployer leur magnifique plumage en ces 'roues' spectaculaires qu'en vain nous sollicitons en paonnant à qui mieux mieux.
Créée en 1989, la ferme du château Soubiran, est l’une des plus anciennes fermes pédagogiques d’Île-de-France. Elle accueille des moutons, des ânes, des poneys, des chevaux, des mulets, des chèvres, une vache, un cochon, des lapins, des cochons d'inde, des canards, des poules d'eau, des poules, des coqs, des poules naines, des paons, des oies, des jars, des furets, des sangliers et même des wallabies soient près de 200 animaux auxquels pas moins de 132 tonnes d’aliments sélectionnés sont distribuées chaque année. La ferme appartient à la ville, toutes les activités liées à la gestion du site et des animaux sont réalisées par les agents communaux. L’équipe de la ferme est composée d’un responsable, de soigneurs animaliers et d’un animateur.
Créée en 1989, la ferme du château Soubiran, est l’une des plus anciennes fermes pédagogiques d’Île-de-France. Elle accueille des moutons, des ânes, des poneys, des chevaux, des mulets, des chèvres, une vache, un cochon, des lapins, des cochons d'inde, des canards, des poules d'eau, des poules, des coqs, des poules naines, des paons, des oies, des jars, des furets, des sangliers et même des wallabies soient près de 200 animaux auxquels pas moins de 132 tonnes d’aliments sélectionnés sont distribuées chaque année. La ferme appartient à la ville, toutes les activités liées à la gestion du site et des animaux sont réalisées par les agents communaux. L’équipe de la ferme est composée d’un responsable, de soigneurs animaliers et d’un animateur.
Une section équestre de la Police Nationale et une 'maison de l'Abeille' se sont également installées dans le parc du château que des aires de jeux, de pique-nique et de détente agrémentent. Nous sortons du domaine du château et rejoignons le petit bois du Lys au sud de la ville. Après avoir traversé ce petit bois, nous retrouvons la forêt domaniale de La Rochette et ses belles allées.
Retour à La Rochette.C'est par ces allées larges et ombragées que nous prenons le chemin du retour. Nous sortons de la forêt au niveau de la D606 qu'il est difficile de traverser à cet endroit, le passage n'étant pas protégé par un feu. Un îlot central heureusement présent, ici à la hauteur de la rue de l'Église, permet la traversée relativement rapide de cette importante route où sévit un trafic intense. Nous passons devant le centre équestre où l'École d'équitation Hubert Anselin accueille des cavaliers à partir de l'âge de quatre ans. Un peu plus loin nous marquons un arrêt devant la petite église 🔰Notre-Dame de la Visitation avec sa tour-clocher coiffée en pavillon et percée de lancettes jumelées à abat-sons. Un peu plus loin nous passons devant l'immense parking du stade puis nous commençons la descente vers la Seine par le Chemin de Brolles. Un passage à niveau bucolique permet la traversée des voies du RER D. Nous parvenons sur la berge de Seine et nous nous engageons sur la route du chemin de halage que les autorités municipales ont eu l'excellente idée de fermer à toute circulation. Nous nous acheminons ainsi le long du fleuve en contrebas d'un coteau boisé jusqu'à la zone portuaire où nous retrouvons nos véhicules, clôturant ainsi les onze kilomètres de ce circuit original.