Françoise a judicieusement profité de la température idéale de cette très agréable journée bien ensoleillée pour nous entraîner dans une belle rando de plus de 11 kilomètres entre Marolles et Santeny par les chemins de la Forêt domaniale de Notre Dame.
Marolles-en-Brie.
Nous avons garé nos voitures sur le parking du petit centre commercial du Clos Saint Marceau. Ces quartiers de Marolles datent des années 70 où la commune à connu une formidable extension passant, en quelques années, d'à peine quatre cents habitants à plus de cinq mille. Des lotissements souvent cossus se sont installés dan le nord du village, dans le triangle séparant Gros-Bois à l'ouest de la Forêt Notre-Dame à l'est. Les lotisseurs ont eu alors la bonne idée de ménager de belles allées verdoyantes ondulant entre les habitations et Françoise a choisi ce cheminement bucolique pour nous permettre de rejoindre l'entrée de la forêt au nord.
Plus tard, quand nous regagnerons notre parking pour clore la rando, c'est par les rues du vieux village que nous entrerons dans Marolles. Nous passerons alors devant la petite église Saint-André de Brioude jouxtant le Prieuré Saint-Arnoult. Cette église est considérée comme l’une des plus anciennes du Val-de-Marne. Elle est antérieure de quelques années à la basilique de Saint-Denis et à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son abside présente les toutes premières voûtes sur nervures qui marquent la fin du style purement roman et le début de l’époque ogivale.
Un peu plus loin, un terrain jouxtant la Mairie accueille des engins de terrassement. Il y a peu, s'élevait encore, à cette place, l'école ronde de Marolles, une soeur jumelle de l'ècole ronde de Varennes-Jarcy. Elle vient d'être entièrement rasée. Je verse une petite larme car c'est dans cette petite école que j'ai obtenu mon premier poste d'instituteur en 1970. Les petits élèves, que j'ai eu le plaisir d'enseigner alors, ont aujourd'hui dépassé la soixantaine. "How time flies"...
La forêt domaniale de Notre Dame.
Revenons au présent et à notre rando du jour. De belles allées vertes à travers les lotissements nous conduisent jusqu'au "bois de Marolles" dans la Forêt domaniale.
Constituée d’une dizaine de bois ("Bois de Marolles","Bois du Gros Chène", "Bois de l’érable"…) et de nombreuses mares ("Mare aux Nénuphares", "Mare des Uselles", "Mare au Héron"…), la 🔰forêt domaniale de Notre Dame s’étend sur plus de 2000 hectares dans le Val de Marne et la Seine et Marne et est bordée d’une 🔰dizaine de communes.Marolles-en-Brie ; Boissy-Saint-Léger ;Sucy-en-Brie ; Noiseau ; La Queue-en-Brie ; Pontault-Combault ; Roissy-en-Brie ; Ozoir-la-Ferrière ; Lésigny ; Santeny. Composée principalement de chênes sessiles et de châtaigniers, elle compte plus de 300 mares et abrite un vaste espace ouvert formé de landes de bruyère et de fougère, parsemé de chênes pédonculés, de bouleaux et de trembles.
Une partie de la structure récemment incendiée de Notre-Dame de Paris vient de cette forêt. Au Moyen-Âge, ces bois, qui n'étaient pas encore désignés comme le bois Notre-Dame, appartenaient à l'Évêché de Paris. Leurs grands chênes, parmi les plus majestueux et les plus proches de la capitale, ont ainsi servi à la construction de la charpente de la cathédrale surnommée "la forêt". Les fûts étaient ainsi extraits des bois, tirés par des boeufs ou des chevaux. Des pontons installés sur la Marne étaient utilisés pour charger les immenses grumes sur de lourdes barges que des chevaux halaient jusqu'à l’Île de la Cité via la Marne puis la Seine.
Santeny.
Nous sortons de la forêt pour rentrer dans le "Domaine de Santeny" un des ces lotissements très résidentiels que la commune de Santeny a vu fleurir dès le début des années 70. Tout comme pour Marolles et pour Lésigny, ces lotissements correspondirent à l'installation d'une nouvelle population nombreuse et plutôt aisée.Nous traversons ces espaces résidentiels pour rejoindre le centre ville. Nous avons la surprise de découvrir l'église toute parée d'un gigantesque échafaudage s'élevant jusqu'à la pointe du clocher. 🔰L'église Saint Germain d'Auxerre se trouve ainsi en plein travaux de rénovation.Ces travaux estimés à 700 000 € sont pris en charge pour moitié par la région, l'autre moitié incombant à la commune. Le bâti d'origine date du XIIIème siècle. Cependant l'église ne fut achevée qu'au XVème siècle. Au XIXème siècle, l’église menace de tomber en ruine. En 1879, Madame Amélie Brac de la Perrière déclare prendre à sa charge la totalité des frais de restauration de l’église et du presbytère. La nouvelle église, entièrement rebâtie, fut consacrée le 21 octobre 1881. On peut y admirer, dans le collatéral nord, une Vierge à l’Enfant attribuée aux ateliers parisiens du XIVème siècle. Le clocher de Santeny ne possède plus qu’une cloche pour sonner la volée et le glas. L’ancienne église en comportait trois, mais en 1880 deux ont été fondues et converties en pièces de 5 centimes.
Nous passons maintenant devant le Château de Santeny. Construit en 1868, il est typique de la « Belle Epoque », cette période historique de progrès social, économique, technologique et politique, s'étendant de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914.
En 1868, le lieutenant de vaisseau Achille François Brac de la Perrière , époux d'Amélie de Besse, s'installe sur l'ancien domaine du Rollet et y fait bâtir l'imposante demeure qui avec ses étranges clochetons néo-moyenâgeux, témoigne de l'éclectisme des goûts de l'époque.
Aujourd'hui, le château accueille mariages, séminaires et tournages de film.
Nous empruntons, le "chemin des vignes" puis le "chemin du haut Montanclos" que nous allons suivre jusqu'à Marolles-en-Brie pour y retrouver nos véhicules et clore cette rando dont il faut saluer la bonne organisation par Françoise que nous remercions.
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Marolles-en-Brie.
Nous avons garé nos voitures sur le parking du petit centre commercial du Clos Saint Marceau. Ces quartiers de Marolles datent des années 70 où la commune à connu une formidable extension passant, en quelques années, d'à peine quatre cents habitants à plus de cinq mille. Des lotissements souvent cossus se sont installés dan le nord du village, dans le triangle séparant Gros-Bois à l'ouest de la Forêt Notre-Dame à l'est. Les lotisseurs ont eu alors la bonne idée de ménager de belles allées verdoyantes ondulant entre les habitations et Françoise a choisi ce cheminement bucolique pour nous permettre de rejoindre l'entrée de la forêt au nord.
Plus tard, quand nous regagnerons notre parking pour clore la rando, c'est par les rues du vieux village que nous entrerons dans Marolles. Nous passerons alors devant la petite église Saint-André de Brioude jouxtant le Prieuré Saint-Arnoult. Cette église est considérée comme l’une des plus anciennes du Val-de-Marne. Elle est antérieure de quelques années à la basilique de Saint-Denis et à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son abside présente les toutes premières voûtes sur nervures qui marquent la fin du style purement roman et le début de l’époque ogivale.
Un peu plus loin, un terrain jouxtant la Mairie accueille des engins de terrassement. Il y a peu, s'élevait encore, à cette place, l'école ronde de Marolles, une soeur jumelle de l'ècole ronde de Varennes-Jarcy. Elle vient d'être entièrement rasée. Je verse une petite larme car c'est dans cette petite école que j'ai obtenu mon premier poste d'instituteur en 1970. Les petits élèves, que j'ai eu le plaisir d'enseigner alors, ont aujourd'hui dépassé la soixantaine. "How time flies"...
La forêt domaniale de Notre Dame.
Revenons au présent et à notre rando du jour. De belles allées vertes à travers les lotissements nous conduisent jusqu'au "bois de Marolles" dans la Forêt domaniale.
Constituée d’une dizaine de bois ("Bois de Marolles","Bois du Gros Chène", "Bois de l’érable"…) et de nombreuses mares ("Mare aux Nénuphares", "Mare des Uselles", "Mare au Héron"…), la 🔰forêt domaniale de Notre Dame s’étend sur plus de 2000 hectares dans le Val de Marne et la Seine et Marne et est bordée d’une 🔰dizaine de communes.Marolles-en-Brie ; Boissy-Saint-Léger ;Sucy-en-Brie ; Noiseau ; La Queue-en-Brie ; Pontault-Combault ; Roissy-en-Brie ; Ozoir-la-Ferrière ; Lésigny ; Santeny. Composée principalement de chênes sessiles et de châtaigniers, elle compte plus de 300 mares et abrite un vaste espace ouvert formé de landes de bruyère et de fougère, parsemé de chênes pédonculés, de bouleaux et de trembles.
Elle est la plus grande des 3 forêts qui constituent l’
🔰Arc boisé de l'Est parisien
(forêt régionale de Grosbois, forêt domaniale de Lagrange et forêt domaniale de Notre-Dame) .
Une partie de la structure récemment incendiée de Notre-Dame de Paris vient de cette forêt. Au Moyen-Âge, ces bois, qui n'étaient pas encore désignés comme le bois Notre-Dame, appartenaient à l'Évêché de Paris. Leurs grands chênes, parmi les plus majestueux et les plus proches de la capitale, ont ainsi servi à la construction de la charpente de la cathédrale surnommée "la forêt". Les fûts étaient ainsi extraits des bois, tirés par des boeufs ou des chevaux. Des pontons installés sur la Marne étaient utilisés pour charger les immenses grumes sur de lourdes barges que des chevaux halaient jusqu'à l’Île de la Cité via la Marne puis la Seine.
Santeny.
Nous sortons de la forêt pour rentrer dans le "Domaine de Santeny" un des ces lotissements très résidentiels que la commune de Santeny a vu fleurir dès le début des années 70. Tout comme pour Marolles et pour Lésigny, ces lotissements correspondirent à l'installation d'une nouvelle population nombreuse et plutôt aisée.Nous traversons ces espaces résidentiels pour rejoindre le centre ville. Nous avons la surprise de découvrir l'église toute parée d'un gigantesque échafaudage s'élevant jusqu'à la pointe du clocher. 🔰L'église Saint Germain d'Auxerre se trouve ainsi en plein travaux de rénovation.Ces travaux estimés à 700 000 € sont pris en charge pour moitié par la région, l'autre moitié incombant à la commune. Le bâti d'origine date du XIIIème siècle. Cependant l'église ne fut achevée qu'au XVème siècle. Au XIXème siècle, l’église menace de tomber en ruine. En 1879, Madame Amélie Brac de la Perrière déclare prendre à sa charge la totalité des frais de restauration de l’église et du presbytère. La nouvelle église, entièrement rebâtie, fut consacrée le 21 octobre 1881. On peut y admirer, dans le collatéral nord, une Vierge à l’Enfant attribuée aux ateliers parisiens du XIVème siècle. Le clocher de Santeny ne possède plus qu’une cloche pour sonner la volée et le glas. L’ancienne église en comportait trois, mais en 1880 deux ont été fondues et converties en pièces de 5 centimes.
Nous passons maintenant devant le Château de Santeny. Construit en 1868, il est typique de la « Belle Epoque », cette période historique de progrès social, économique, technologique et politique, s'étendant de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914.
En 1868, le lieutenant de vaisseau Achille François Brac de la Perrière , époux d'Amélie de Besse, s'installe sur l'ancien domaine du Rollet et y fait bâtir l'imposante demeure qui avec ses étranges clochetons néo-moyenâgeux, témoigne de l'éclectisme des goûts de l'époque.
Aujourd'hui, le château accueille mariages, séminaires et tournages de film.
Nous empruntons, le "chemin des vignes" puis le "chemin du haut Montanclos" que nous allons suivre jusqu'à Marolles-en-Brie pour y retrouver nos véhicules et clore cette rando dont il faut saluer la bonne organisation par Françoise que nous remercions.