mardi 20 juillet 2021

Cours, Jardins et Parc du Château de Fontainebleau. (Didier le 20/07/2021)

Photos du jour.
Photo D. Armanini.

L'été, le vrai, arrive enfin avec un petit mois de retard pour accueillir nos randonneurs dans une promenade patrimoniale de 8,5 kilomètres à travers les jardins et le parc du Château de Fontainebleau sous la conduite de Didier. On est, ici, tout de suite frappé par l’étonnante diversité de formes, de couleurs des divers corps de bâtiment, des structures des édifices. Tout cela refléte les goûts et les tendances des différentes époques auxquelles ces bâtiments furent bâtis.
Mais aujourd'hui, sur les 130 hectares du domaine, c'est principalement les cours, les jardins et le parc qui vont constituer notre principal centre d'intérêt. La conception générale de ces jardins fut entièrement revue au cours du XIXème siècle : le jardin de Diane et le jardin Anglais adoptèrent des styles paysagers à l’anglaise. Le Grand Parterre classique d’André Le Nôtre, quant à lui, offre, sur ses 14 hectares de jardin à la française, une expérience de l’espace et des perspectives totalement différentes. Il est prolongé, au-delà du bassin des Cascades, par un long parc que traverse, dans toute son étendue, le grand canal d’Henri IV.

La Cour Ovale.
La Cour Ovale, la Tour du Donjon (Photo D. Armanini)

Porte du Baptistère (Photo D. Armanini)


La Cour Ovale correspond à l’emplacement du premier château médiéval. Elle est ainsi le cœur historique du château où se dresse encore la grosse tour carrée du donjon. Elle fut entièrement reconstruite dès 1528 par François Ier. Elle fut, durant des siècles, la véritable cour d’honneur du château.
Souhaitant rehausser la majesté de cette cour d'honneur, Henri IV tenta d'en corriger l'asymétrie en lui appliquant un plan en U.

La cour Ovale ouvre au midi par  le  porche d’entrée orné des fresques de Primatice, de la porte Dorée. D’un aspect tenant à la fois du châtelet médiéval français et des résidences des princes italiens, cette porte monumentale démontre la volonté de François Ier de magnifier l’entrée de sa résidence rénovée. Cette porte resta, durant des siècles, l’entrée principale du château.

 À l'Est, la Cour Ovale s'ouvre sur la cour des Offices par la porte du Baptistère








Photo D. Armanini.

La Cour des Offices.

C’est Henri IV, grand roi bâtisseur, qui fit élever, vers 1606, cette porte triomphale surmontée d’un dôme, dite du "baptisphère". Elle offre à la Cour Ovale une ouverture à l’Est. La porte tient son nom étrange  du baptême de Louis XIII, fils d’Henri IV, qui s’était déroulé, le 14 septembre 1606, dans la Cour Ovale.


La Cour des Offices aussi nommée "quartier Henri IV ", abritait les communs et les cuisines. Elle est encadrée de trois ailes monumentales en grès, briques et moellons enduits. Elle est accessible depuis la ville par une porte creusée dans une niche géante et forme une avant-cour ouvrant sur la Cour Ovale résevée aux hôtes de choix. Elle est le fruit de la volonté de Henri IV d'établir une liaison entre la Ville et le Château.



La Cour du Cheval Blanc.
Photo D. Armanini.



Cette grande cour au plan régulier du XVIéme siècle s’est progressivement imposée comme la cour principale du château. On l'appelle "Cour du Cheval Blanc" depuis l’installation, au XVIème siècle, d’un cheval de plâtre en son centre, elle est bordée à l’est par l’emblématique escalier en fer-à-cheval.  Napoléon Ier a séjourné à Fontainebleau en 1804, 1807, 1809 et 1810 et c’est là qu’il se retira le 31 mars 1814, jour de la capitulation de Paris. Trois jours plus tard, il apprit que le Sénat avait voté sa déchéance. Il signa à Fontainebleau son acte d’abdication le 6 avril. Le 20 avril, il descendit le grand escalier en fer à cheval et se rendit dans la cour du Cheval Blanc où l’attendaient les soldats de sa garde.  Il s'adressa aux grognards en ces termes : « Soldats de ma vieille garde, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. »
Depuis ce 20 avril 1814, cette cour, devenue la vue la plus célèbre du château de Fontainebleau, est aussi appelée "Cour des Adieux".




Le Grand Parterre.

Photo D. Armanini.
Le Grand Parterre, le plus vaste d’Europe avec ses 14 hectares fut créé de 1660 à 1664 par André Le Nôtre et Louis Le Vau. Il est le résultat de la volonté de Louis XIV de magnifier et de clarifier les jardins à Fontainebleau. Ainsi on fit supprimer les broderies de buis de ce jardin à la française. On garda cependant le tracé originel des compartiments d’herbe et les bassins ornés de statues, dont celui des Cascades. Plus tard, en 1817, une large vasque, dite "le pot bouillant", prit place au centre de ce magnifique jardin. On orna le rond d’eau près de la forêt d'une statue du Tibre.





Le Jardin de Diane.

C'était le jardin réservé de la Reine. Il est bordé des espaces les plus intimes des souveraines : petits Appartements de l’Impératrice, boudoir Turc de Marie-Antoinette.

Le jardin  est planté d’arbres remarquables comme le catalpa ou le tulipier de Virginie. Ce beau jardin paysagé à l’anglaise, tire son nom d’une fontaine ornée d’une statue de Diane chasseresse. C'est la seule fontaine qui subsiste encore à Fontainebleau parmi les nombreuses riches fontaines créées sous Henri IV aujourd'hui disparues.

Elle est positionnée au centre d’un bassin circulaire à gradins. Sur la partie basse d’un piédestal présentant en majesté la déesse armée de son carquois, quatre têtes de cerfs en bronze, exécutés par Pierre Biard, ainsi que quatre chiens, rappellent que Fontainebleau était considéré comme le "temple de Diane", château de chasse prisé par les souverains.



Photo D. Armanini.








L’étang aux Carpes et son pavillon.
Photo D. Armanini.


Ouvrant sur le midi, l’étang aux carpes doit son nom aux fameuses carpes dont la présence à Fontainebleau est attestée depuis Henri IV.

 
À l’est, les eaux de l’étang sont retenues par une digue baptisée "allée de Maintenon".
 Dès le XVIème siècle, la pièce d’eau de 6 hectares, créée au Moyen-Âge pour drainer l’eau des jardins, servit de cadre aux somptueuses festivités nautiques de la cour des Valois.

Le pavillon à pans
fut édifié par Louis Le Vau sous Louis XIV, en 1662, et restauré en 1807, lors des aménagements liés à la création du jardin anglais. Il fut construit à peu près dans l’alignement du grand canal et du Grand Parterre, ouvrant une large perspective vers l’est.






Le Jardin Anglais.
Photo D. Armanini.




L’aménagement de ce jardin paysager à l’Anglaise est dû à Hurtault, l’architecte de la grille d’Honneur, en 1810-1812. Si l’on sait que Napoléon Ier n’appréciait pas particulièrement les jardins de ce type, il correspond toutefois à la mode du temps.

Planté d’essences rares du monde entier et aménagé de chemins étroits et sinueux, il est parcouru d’une rivière artificielle et renferme encore, dans ses recoins secrets, la "Fontaine Belle-Eau" dont le nom est à l'origine du mot "Fontainebleau". Ce joli jardin à l'anglaise succèda, au cours du XIXème siècle, à une série de jardins, maintenant disparus, qui furent créés depuis le règne de François Ier dans cette partie ouest du domaine.






Le Parc et le Grand Canal Henri IV.

Photo D. Armanini.

Quatre sphinges en grès, déesses léonines sculptées par Lespagnandelle en 1664, marquent depuis Louis XIV la frontière entre le Parterre et le parc. Étendu au-delà du dénivelé du bassin des Cascades, le Parc marquait autrefois – à l’est – les limites du domaine royal.

Depuis le village d’Avon, il était traversé par la principale voie d’accès au château. Sa configuration actuelle, l’organisation du réseau de cascatelles et d’allées en étoile, résulte de la création, sous Henri IV, d’un grand canal long de près de 1200 mètres (1606-1609) pour 40 mètres de large.

Planté initialement de plus de soixante mille arbres où croissaient les rangées de peupliers blancs, les chênes et les arbres fruitiers, ce parc fermé et son canal étaient la fierté du roi. En 1609, il fallut plus d’une semaine pour remplir le canal et, dès l’automne, le roi eut tout loisir d'y naviguer.






Carte de notre circuit :
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