Photo D. Armanini |
Photos du jour.
Malgré une météo marquée ces derniers jours par une succession de dépressions qu'aucun anticyclone ne semble en mesure de bloquer, c'est un après-midi très agréable, quasi printanier avec 14°C au thermomètre, que Christian a retenu pour nous entraîner en Forêt de Sénart, sur une distance d'un peu moins de 11 km. Les images de crues et d'inondation font la une des quotidiens et c'est donc sans surprise qu'on découvre des sous-bois passablement humides, des sentiers boueux, des flaques sur les chemins, des mares provisoires que quelques rayons de soleil font miroiter égayant le paysage forestier. Crise sanitaire obligeant, nous nous engageons en très petits groupes sur la boucle spongieuse de ce parcours sylvestre.
Notre parking de départ se situe au rond-point de Montgeron, près de la "Maison Forestière". Nous allons ainsi pouvoir randonner à l'ouest du massif forestier du nord au sud entre Mongeron et Étiolles. Les randonneurs de B.D.V. ont le privilège de résider entre deux importants massifs forestiers : au nord-est de Varennes-Jarcy s'étalent les 3000 hectares de "l'Arc Boisé" et au sud-ouest s'étend la forêt de Sénart, véritable poumon vert de l'Essonne avec ses 3 000 hectares qui font la joie des randonneurs, des sportifs et des familles. Au total, près de 3 millions de visiteurs viennent fouler chaque année les allées parfois millénaires de ce site d’exception.
Au IXème siècle, la forêt de Sénart rejoignait encore la forêt de Fontainebleau et se rattachait au nord aux bois de Vincennes, de Livry et de Bondy. Beaucoup plus tôt, il y a plus de 2 000 ans, cette forêt était courue des druides gaulois qui venaient ici couper le gui dans les arbres. Ils recherchaient le gui qui pousse sur les chênes, les plus rares. La cueillette de cette plante que les Gaulois vénéraient pour ses vertus médicinales s’effectuait toujours le sixième jour de l’année celtique au moyen de leur serpe d’or. Depuis le XIVe siècle, les Rois de France sont venus chasser dans cette forêt. Les célèbres allées rectilignes et les carrefours en étoiles vont notamment voir le jour avec Louis XIV.
La Forêt de Sénart c'est aussi :
- 130 kilomètres d’allées,
- près de 800 mares,
- 25 kilomètres de routes goudronnées interdites aux véhicules motorisés mais ouvert aux vélos et rollers,
- 37 kilomètres de pistes cavalières,
- des sentiers de randonnées balisés,
- Un sentier d’initiation pédagogique,
- Un circuit de découverte VTT,
- Une police montée spécifiquement dédiées pour votre sécurité.
Photo D. Armanini (04/08/20) |
La forêt de Sénart s'étend à l'extrémité ouest du plateau de la Brie, entre les vallées de la Seine et de l'Yerres. C'est à son sous-sol argileux et à son absence de relief qu'est due la présence d'environ 800 mares. 70 d’entre elles représentent un intérêt écologique, historique, archéologique ou paysager. Elles font l’objet d’un suivi et d’une gestion conservatoire particulière. Car contrairement aux idées reçues, la majorité des mares n’est pas d’origine naturelle. À la longue, la matière organique constituée des feuilles mortes en décomposition tombées dans l’eau, les envahissent, puis finissent par les combler. Sans entretien, ces milieux régressent, menaçant de faire disparaître les espèces végétales et animales qui y vivent. C'est ainsi que le déclin des zones humides explique en grande partie la disparition des libellules.
Pour maintenir les mares en eau libre, il faut retirer la végétation envahissante, couper les jeunes bouleaux et saules qui cachent la lumière indispensable à la vie de ces écosystèmes. A certains endroits, la vase en s’accumulant rebouche totalement les plans d’eau. Il faut alors procéder à d'importants curages.
Photo D. Armanini |
Nous arrivons au sud de notre circuit, parcourons une petite distance sur le "sentier pédagogique " de la Faisanderie puis remontons vers le nord en suivant la sinueuse "piste cyclable" peu après le carrefour de la "mare aux cannes". À la hauteur de la "Maison forestière de la Souche", nous nous engageons sur la grande allée forestière qui va nous conduire tout droit à notre parking près de la "Maison forestière de Montgeron". Nous découvrons ainsi ce qui reste des 60 hectares qui ont été ravagés le 10 octobre 2018 par un énorme incendie. Les bouleaux qui se trouvaient au centre de l'incendie ont tous brûlé. En revanche, les chênes situés au niveau du carrefour de Montgeron, même si ils ont énormément souffert, ont su résister aux flammes. Ce sont quatre très jeunes collègiens, âgés de 12 et 13 ans , élèves des collèges G. Pompidou de Montgeron et G. Budé de Yerres, qui se sont amusés à mettre le feu à des broussailles provoquant ainsi la catastrophe.
Carte de notre circuit :
Le plan imprimable et le fichier GPX de ce circuit sont accessibles dans l'onglet "GPX&PDF". (Mot de passe nécessaire)
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