lundi 18 janvier 2021

Forêt de Sénart (Françoise le 19/01/2021)

Photo D. Armanini
Une semaine pluvio-neigeuse particulièrement maussade vient de s'écouler et malgré une matinée encore marquée par de fortes pluies, c'est un mardi après-midi miraculeusement ensoleillé qui attend les 38 randonneurs conduits par Françoise dans une balade forestière d'un peu plus de 8 km sur les sentiers de la Forêt de Sénart.
Je ne peux, malheureusement, être présent à cette rando et profiter de ce soleil réjouissant qui, me raconte-t-on, aura fait oublier la  difficulté des chemins souvent très boueux qui sont l'apanage (revigorant pour les uns, décourageant pour les autres) des randos hivernales. 





La Forêt de Sénart.

Comme on le voit sur le plan ci-contre, notre rando (tracé bleu), entièrement en sous-bois, explore les chemins et sentiers au Nord-est du massif forestier de Sénart, dans sa partie bordée par les communes de Quincy-sous-Sénart, Boussy-Saint Antoine, Épinay-sous-Sénart et Brunoy. Les randonneurs de B.D.V. ont le privilège de résider entre deux importants massifs forestiers : au nord-est de Varennes-Jarcy s'étalent les 3000 hectares de "l'Arc Boisé" et au sud-ouest s'étend la forêt de Sénart, véritable poumon vert de l'Essonne avec ses 3 000 hectares qui font la joie des randonneurs, des sportifs et des familles.  Au total, près de 3 millions de visiteurs viennent fouler chaque année les allées parfois millénaires de ce site d’exception.

Au IXème siècle, la forêt de Sénart rejoignait encore la forêt de Fontainebleau et se rattachait au nord aux bois de Vincennes, de Livry et de Bondy. Beaucoup plus tôt, il y a plus de 2 000 ans, cette forêt était courue des druides gaulois qui venaient ici couper le gui dans les arbres. Ils recherchaient le gui qui pousse sur les chênes, les plus rares. La cueillette de cette plante que les Gaulois vénéraient pour ses vertus médicinales s’effectuait toujours le sixième jour de l’année celtique au moyen de leur serpe d’or. Depuis le XIVe siècle, les Rois de France sont venus chasser dans cette forêt. Les célèbres allées rectilignes et les carrefours en étoiles vont notamment voir le jour avec Louis XIV.

La Forêt de Sénart c'est aussi :
- 130 kilomètres d’allées,
- près de 800 mares,
- 25 kilomètres de routes goudronnées interdites aux véhicules motorisés mais ouvert aux vélos et rollers,
- 37 kilomètres de pistes cavalières,
- des sentiers de randonnées balisés,
- Un sentier d’initiation pédagogique,
- Un circuit de découverte VTT,
- Une police montée spécifiquement dédiées pour votre sécurité.

La forêt de Sénart c'est aussi le théâtre de quelques faits divers quelquefois très dramatiques comme cet épisode entre 1995 et 2001, où un individu a commis 33 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur des joggeuses ou des promeneuses.  Le suspect, résidant à Roubaix (Nord), père de famille et âgé de 40 ans en 2015, avait été finalement écroué vingt ans après les faits, grâce à des analyses d'ADN issu du sperme et d'une montre perdue et à la nouvelle technique ADN dite de "parentèle". L'affaire est appelée l'affaire du violeur à la mobylette ou l'affaire des viols de la forêt de Sénart.

Nos forêts en hiver.



En hiver, c’est comme si la nature se mettait en pause : des animaux hibernent, le feuillage des feuillus disparaît, un grand calme s’empare de la forêt. Pour les forestiers, en revanche, c’est à cette période que l’activité sylvicole bat son plein, car c’est la saison privilégiée des coupes de bois et travaux forestiers. La coupe de bois permet de réduire la densité d'arbres sur une surface forestière, pour permettre aux jeunes pousses de grandir, de profiter de la lumière, de l'eau, et de s'épanouir à leur tour. Pendant l'hiver, la sève n'alimente plus les branches des arbres, il n'y a plus de bourgeons, les feuilles tombent... C'est donc la période idéale pour agir tout en respectant le cycle naturel de l'arbre. La coupe est une opération de gestion des forêts cruciale et qualifiée de "durable" parce qu'elle s'exerce systématiquement dans le respect de l'accroissement naturel des forêts. Autrement dit, les forestiers ne prélèvent jamais plus de bois que ce que la forêt est en mesure de produire !
Les randonneurs peuvent s'étonner parfois de voir qu'après la coupe, il reste des brindilles, des branches et des morceaux de bois au sol. C'est pourtant volontairement et dans l'intérêt de la forêt que les forestiers laissent sur place ce qu'ils appellent, dans leur jargon, les rémanents". Ces branches, rameaux, brindilles se décomposent sous l’action des organismes saproxyliques se nourrissant de bois, et viennent enrichir la fertilité de l’humus et des sols.

Comment les habitants de la forêt passent-ils l’hiver ?

Migration : Certains animaux échappent au froid glacial hivernal en migrant vers le sud. Les oiseaux migrateurs effectuent de longues distances jusqu’en Afrique. Quelques mammifères figurent également parmi ces voyageurs. La pipistrelle de Nathusius en provenance du nord-est de l’Europe passe l’hiver en Europe centrale. Elle aime hiberner dans les tas de bois et les arbres creux.
Source : Pixabay

Hibernation
: Les vrais hibernants sont toutes les chauves-souris, le hérisson ainsi que quelques représentants des rongeurs, notamment la famille des loirs, à laquelle appartient également le muscardin. Ils réduisent pendant le sommeil la température de leur corps à quelques degrés au-dessus de zéro. La fréquence cardiaque et respiratoire est abaissée au maximum pour maintenir la dépense énergétique à un niveau aussi bas que possible.

Repos actif : À l’automne, l'écureuil constitue ses réserves. Les cônes et noix sont enterrés au pied de grands arbres. Les écureuils peuvent même suspendre des champignons à des petites fourches de branches afin de les sécher pour une consommation ultérieure. À l’arrivée de l’hiver, l'activité de l'écureuil va dépendre du temps. Il dort profondément dans son nid quand il fait mauvais, et lorsqu’il fait beau, il réapparaît pour retrouver ses réserves enterrées. Contrairement au geai des chênes, l’écureuil ne se souvient pas exactement de ses cachettes, mais ratisse systématiquement les endroits appropriés. Le geai des chênes se souvient des endroits où il a déposé les quelques 5000 glands qu'il peut, quotidiennement, enterrer à faible profondeur. Une partie de ces glands, l'hiver venu, ne sera pas consommée et donnera ainsi naissance à de jeunes pousses assurant le repeuplement de la forêt en chênes juvéniles.

Économie d’énergie : Grâce aux systèmes télémétriques modernes et à des petits émetteurs implantés sur les animaux, il a été possible de percer le secret de la survie du cerf pendant l’hiver. Il dépense alors moins d’énergie que pendant l’été en adoptant des phases de repos pendant lesquelles sa température corporelle de surface s’abaisse fortement. Sa fréquence cardiaque descend alors à moins de 30 battements par minute. Les cerfs ne s’endorment pas pour plusieurs mois, et adoptent un mode d’économie d’énergie huit à neuf heures par jour.

Qu’ils dorment, se reposent ou restent actifs, les animaux sauvages se trouvent à la période froide sur une lame de rasoir entre la vie et la mort. L’hiver, du point de vue de la biologie de l’évolution, joue pour de nombreuses espèces la fonction importante de goulot d’étranglement dans la sélection naturelle. Seuls les individus forts et en bonne santé peuvent survivre et assurer ainsi la pérennité de l’espèce.


Carte de notre circuit :
Le plan imprimable et le fichier GPX de ce circuit sont accessibles dans l'onglet "GPX&PDF". (Mot de passe nécessaire)

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