mardi 30 juillet 2019

Machault (Christian le 30/07/19)

J


e n'étais pas présent à cette rando. (les vacances en Août, c'est sacré.)
Je me suis donc reporté aux photos de Didier publiées sur le Blog BDV pour trouver l'inspiration de cet article (avec le concours des meilleurs moteurs de recherche).


L'église Saint-Vincent.

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ette église remonterait au XIIe siècle, mais de cette époque ne subsistent que les parties basses. Elle fut rebâtie en partie aux XVe et XVIe siècles. Les fenêtres à meneau  ainsi que les voûtes datent du XVe siècle. Le portail du XVIe siècle est orné d'une décoration de vigne. Le clocher abrite une cloche de 1525 nommée Marie. (Nous avons deux Marie dans le groupe qui trouvent l'anecdote légèrement vexante et ce d'autant que cette Marie-là, fêlée par un coup de foudre, serait la plus vieille cloche du département.😂)
La sécurisation de l'édifice nécessitait de nombreux travaux. La commune pour sauver son patrimoine lança un contrat rural qui concernait :
  • la réfection totale de la toiture, bien endommagée par la tempête du 26 décembre 1999,
  • la modification des sols extérieurs autour de l'édifice, afin de rendre ces surfaces hors d'eau,
  • et, plus important, la réhabilitation des voûtes qui menaçaient de s'effondrer.
Ce contrat très ambitieux, qu'il était urgent de mettre en œuvre, a débuté en 2001 et s'est achevé en 2007. Aujourd'hui, l'édifice est totalement sécurisé.


Le grand vignoble de la vallée Javot.

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e nom de l'église rend hommage à Saint-Vincent, saint-patron des vignerons.Jusqu'à la fin du XIXe siècle, Machault était essentiellement un pays de vignerons avec plus de 80 % de la population exerçant un métier lié à la vigne. En effet les deux flancs de la vallée Javot étaient plantés de vignes. Il y en avait même à l'emplacement de bois actuels. 

Puis le phylloxéra a traversé l'Atlantique et détruit plus de la moitié du vignoble. En 1880, on en recensait encore 75 ha contre 150 ha cinquante ans plus tôt. Les dernières vignes ont disparu de la vallée Javot vers 1954.


Le Pressoir.



Photo Blog B.D.V. (D. Armanini)

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e pressoir appartenait aux seigneurs de Chapuis-Villiers, propriétaire de la ferme de Villiers et du château de Chapuis. Comme l'ensemble des habitants de Villiers, Chapendu, Pamfou et bien sûr Machault étaient alors vignerons, il fallait un pressoir. Comme il était hors de question que chacun ait le sien, les propriétés étant souvent petites et pauvres, les seigneurs autorisaient les paysans, moyennant finance, à utiliser leur grand pressoir.
L'arrivée sur le continent européen de ce phylloxéra ravageur de la vigne conduisit à la transformation de ce pressoir en pressoir à cidre dans les années 1880.
Photo Blog B.D.V. (D. Armanini)
Le moulin écraseur de pommes qui y était adjoint est resté à Villiers, place du puits.  Il y est exposé avec sa grosse meule en grès et son chemin de roulement.


Le Pont de la Girafe.
Photo Blog B.D.V. (D. Armanini)

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ersonne ne s'attendait probablement à découvrir, sur le ru de Javot, un pont dit "de la girafe". Il faut remonter au début du XIXème siècle pour comprendre l'origine de l'expression : 
Le vice-roi en Égypte ottomane, Méhémet Ali, offrit une girafe à George IV (roi du Royaume-Uni) et Charles X (roi de France). L'idée d'offrir une girafe à la France lui avait été donnée par Bernardino Drovetti, consul de France en Égypte, afin d'obtenir de Charles X qu'il retire son soutien à la Grèce dans la Guerre d'indépendance grecque.

Notre girafe serait née début 1825. Elle arriva à Marseille le 14 novembre 1826 et fut conduite, à pied, à Paris à partir du 20 mai 1827. Au cours de ce voyage, elle était accompagnée par Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin des plantes, ainsi que par trois bonnes vaches françaises dont elle buvait le lait.
Les ouvriers de Féricy quittèrent leur chantier et se précipitèrent vers Le Châtelet pour contempler ce don insolite fait à la France. Ainsi, le pont de la Girafe tient son nom à ce glorieux passage de la première girafe arrivée sur le sol de France.

Arrivée à Paris le 30 juin, elle fut pendant trois ans une des principales attractions de la capitale (au cours de l'été 1827 elle reçut 600 000 visiteurs.
Elle est à l'origine de nombreuses illustrations et objets au décor dit «à la girafe».
Après sa mort le 12 janvier 1845 de tuberculose bovine due à l'ingestion quotidienne de lait de vache, elle a été naturalisée, et fait désormais partie de la collection zoologique du Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle.

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