Photos du jour.
C'est un mardi après-midi baigné de soleil et d'une lumière tout à fait inattendue en ce décembre jusqu'ici maussade et plutôt pluvieux.
La température anormalement élevée dépasse les 15°C ce qui est climatiquement assez inquiétant et, en même temps, plutôt réjouissant pour le randonneur lassé de la météo des jours précédents.
C'est donc dans ces conditions idéales, que nous allons entreprendre cette balade de 9 km à partir du parking du Gymnase pour rejoindre les chemins piétonniers qui sillonnent les quartiers pavillonnaires de Combs-la-Ville (commune Seine-et-Marnaise qui fut le berceau de naissance de notre amie Marie qui y passa toute son enfance jusqu'au jour où un garçon de haute taille venu de Paris 18ème vint l'enlever pour convoler en justes noces).
Le moulin du Breuil. (Combs-La-Ville)
Nous sortons de Varennes-Jarcy en suivant le chemin du Breuil qui traverse le méandre des Aufrais pour conduire aux passerelles sur l'Yerres que nous traversons pour rejoindre le Moulin du Breuil tout proche. La première passerelle, ouvrage métallique de 1959, marque le passage de Varennes à Combs-la-Ville. On s'y arrête un instant pour observer le fort courant qui anime les eaux de la rivière gonflées par les récentes pluies d'un hiver trop doux. La seconde passerelle beucoup plus courte enjambe un petit bras secondaire de l'Yerres qui alimentait le moulin du Breuil qui fut exploité par la dynastie des meuniers Papillon de 1816 à 1913.![]() |
| Le Moulin avant les travaux. Photo JPL (juin 2020) |
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| Le Moulin aujourd'hui . Photo JPL |
Le Parc Arthur Chaussy.
Nous poursuivons à travers champs, traversons la route entre Combs et Villemeneux, puis remontons vers la ferme des Copeaux et le domaine des Peupliers. Nous arpentons maintenant dans le passage ménagé entre le cimetière et le Parc Arthur Chaussy dans lequel nous pénétrons.
dont le nom a été donné au parc fut député-maire de Brie-Comte-Robert avant la Seconde Guerre Mondiale. Membre de la SFIO, il fut un parlementaire très attentif au sort des ouvriers agricoles (loi pour réglementer le temps de travail dans l'agriculture ; loi visant à interdire aux exploitants agricoles de faire dormir leurs ouvriers dans la paille ; loi étendant le bénéfice de la loi sur les accidents du travail aux salariés agricoles ; etc..)
Le 10 juillet 1940, il fait partie des quatre-vingts parlementaires qui votent CONTRE les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Aujourd'hui, un des collèges de la ville de Brie-Comte-Robert porte son nom.
En 1988, la Confrérie des Compagnons d'Irminon planta 600 pieds de vignes (de cépages Sauvignon et Sémillon) dans la partie verger. Chaque année, les vendanges produisent quelques 500 litres de vin blanc. Le pressoir utilisé par la confrérie a été réalisé par les élèves du collège les Aulnes.
La propriété a appartenu au XIXème siècle au Dr Joseph Paban, chirurgien de la Grande Armée. Il y aurait conservé dix années durant, la dépouille embaumée de son fils, mort à l'âge de15 ans.
La belle demeure de caractère dans le Parc a connu d'importants travaux qui se sont achevés en 2017 et peut ainsi accueillir le siège de plusieurs associations d'anciens combattants et le Musée de la Maison du Combattant et du Citoyen qui accueille gratuitement le public dans cinq salles d’exposition regroupant des objets relatifs aux conflits de 1870 à nos jours.
À travers les lotissements de Combs-la Ville.
Nous passons près de la Maison de Retraite du Grand Chêne et découvrons le vaste chantier d’un bâtiment neuf pour la relocalisation de l’établissement d’Association d’Aide aux Épileptiques (AAE) comprenant : un Etablissement et Service d’Aide par le Travail de 50 places, une Maison d’Accueil Spécialisée de 40 lits et un hôpital de jour de 20 places.
Cet ensemble s'élèvera là où il y a peu de temps on trouvait encore la Maison des Centres d'Accueil et de Loisirs avec son petit parking aujourd'hui englouti sous les structures de béton surmontées par la flèche de l'immense grue de ce nouveau chantier.
C'est maintenant un Combs-La-Ville de petits sentiers paysagés que nous allons découvrir.
Nous entrons dans le parc de l'Abreuvoir. C'est un large espace préservé qui s'étire tout en longueur entre les lotissements et qui offre aux habitants un cheminement entièrement piétonnier vers le gymnase Salvador Allende et le collège Les Cités Unies. Ce cheminement dans le parc de l'Abreuvoir a été baptisé "Promenade Auzanneau" par une décision du Conseil Municipal en 2020. Une plaque à l'entrée du parc rend hommage au Général Serge Auzanneau qui fut président de la Maison du Combattant et du Citoyen que nous avons contemplé dans le Parc Arthur Chaussy.
Auzanneau fut, pendant sa carrière active, l'ingénieur chargé de l'expérimentation et du développement du missile anti-aérien Roland équipant nos armées. Ce redoutable missile à courte portée est l'un des rares matériels fabriqués hors leurs frontières dont les américains ont choisi de se doter.
Cet ensemble s'élèvera là où il y a peu de temps on trouvait encore la Maison des Centres d'Accueil et de Loisirs avec son petit parking aujourd'hui englouti sous les structures de béton surmontées par la flèche de l'immense grue de ce nouveau chantier.
C'est maintenant un Combs-La-Ville de petits sentiers paysagés que nous allons découvrir.
Nous entrons dans le parc de l'Abreuvoir. C'est un large espace préservé qui s'étire tout en longueur entre les lotissements et qui offre aux habitants un cheminement entièrement piétonnier vers le gymnase Salvador Allende et le collège Les Cités Unies. Ce cheminement dans le parc de l'Abreuvoir a été baptisé "Promenade Auzanneau" par une décision du Conseil Municipal en 2020. Une plaque à l'entrée du parc rend hommage au Général Serge Auzanneau qui fut président de la Maison du Combattant et du Citoyen que nous avons contemplé dans le Parc Arthur Chaussy.
Auzanneau fut, pendant sa carrière active, l'ingénieur chargé de l'expérimentation et du développement du missile anti-aérien Roland équipant nos armées. Ce redoutable missile à courte portée est l'un des rares matériels fabriqués hors leurs frontières dont les américains ont choisi de se doter.
Nous poursuivons à travers ce réseau d'allées vertes et de chemins piétonniers qui circulent entre les différents lotissements.
Dès les années 70, comme beaucoup de villes à la périphérie de l'espace urbanisé de la région parisienne, Combs-la-Ville a connu un développement urbain dit "en tâche d'huile" qui a progressivement grignoté la partie occidentale du plateau d'Égrenay. Le 5 juillet 1995, malgré la pression des promoteurs, le conseil municipal décide courageusement de mettre fin au processus et de préserver le plateau d'Égrenay par le classement de toutes les terres en surface agricole, limitant l'expansion de ces lotissements qui conservent ainsi une dimension humaine.
Nous contournons le lycée Galilée par le chemin des Étriviers. Nous traversons l'avenue André Malraux puis la voie de chemin de fer avant d'entrer dans l'espace boisé de la Borne Blanche. également appelé Parc Jacques Chirac. Cet aménagement de 10 hectares, véritable prolongement de la forêt domaniale de Sénart est un espace de détente où des parcours sportifs ont été aménagés prenant également en compte les personnes à mobilité réduite. La Borne Blanche dispose également d'une aire de fitness en plein air.
Nous avons ainsi traversé l'agglomération pourtant intensément urbanisée de Combs-La-Ville, du nord au sud, essentiellement par des espaces paysagés et des passages piétonniers.
Retour à Varennes-Jarcy.
Nous sortons du parc au niveau de la Rue Pasteur que nous remontons pour rejoindre les belles maisons de pierre de la très charmante Avenue de la Forêt encadrée par deux rangs de tilleuls parfaitement taillés. Elle rejoint le rond point de la gare. Nous traversons les voies ferrées du RER D sur le pont qui les enjambe puis descendons vers l'Yerres par la rue du Pas du Mulet qui porte bien son nom tant la pente est sévère. Nous arrivons dans le quartier de l'ancienne cristallerie Lalique. Là, un immense chantier de construction de bâtiments ancrés à l'intérieur même du flan du coteau de la vallée de l'Yerres, avait provoqué l'hostilité du voisinage et fut l'objet d'une polémique. Les 96 logements établis sont désormais disponibles. En 1909, René Lalique loue dans le quartier de Vaux-la-Reine à Combs-la-Ville, une verrerie, propriété de la Compagnie Générale d'Électricité. Il y produit des objets mobiliers comme des lampes et des vases et aussi, à la demande de François Coty, le célèbre parfumeur, des flacons qui vont révolutionner par leur conception originale, la présentation des parfums.(J'ai déjà évoqué le nom "Coty", en haut de cet article ; c'est en effet ce parfumeur qui fut propriétaire du Moulin du Breuil).
C'est ainsi que René Lalique crée pour Coty d'abord, puis pour Roger et Gallet, Houbigant, Gabella, D'Orsay, Worth et beaucoup d'autres parfumeurs, des flacons "dont l'ornement évoquait les senteurs" qu'ils habillaient. En 2009, la direction a décidé que la cristallerie allait quitter la commune pour être transférée à Wingen-sur-Moder. Sur les 38 personnes qui y travaillaient, 32 furent licenciées. Aujourd’hui, le site de Combs-la-Ville est dédié à la conservation du fonds d’archives patrimoniales (papier, vidéos et affiches) de la BNP Paribas.
Nous traversons l'Yerres au niveau de le "passerelle Lalique" pour nous trouver ainsi sur le territoire de Varennes-Jarcy. Nous avons ainsi changé de département, cette petite passerelle étant un pont entre 77 et 91.
Nous remontons la 'Rue de Vaux la Reine', où demeurent plusieurs de nos adhérents, jusqu'à la petite école primaire. Il y aurait une petite dizaine de ces écoles rondes en France. Elles ont été réalisées dans les années 50 sur une idée de l’architecte Robert Camelot. (Je fus affecté dans la petite école ronde de Marolles-en-Brie pour mon premier poste d'instituteur titulaire. C'était en 1970. Cette école a été récemment démolie.).
Il ne nous plus reste plus qu'à suivre la Rue Dieu et la Rue Périllier qui longe le Parc de la Feuilleraie pour rejoindre le Chemin des Aufrais et notre parking prés du Gymnase.








