Dans cet automne 2024 particulièrement morose, marqué par des records de pluviométrie avec leurs lots d'inondations plus ou moins catastrophiques, les adhérents de BDV persistent à passer à travers les gouttes. Ainsi, après notre séjour normand miraculeusement ensoleillé, toutes les randos du mardi se sont déroulées dans de bonnes conditions climatiques, (Marolles/Dominique, Chaumes/Françoise, Brie-Comte-Robert/Pilou, Sénart/Jean-Jacques, Grands Avaux/Christine).
Aujourd'hui encore, nous serons épargnés par la pluie et par la boue sur les chemins larges et parfaitement empierrés où nous entraîne Jacques pour une balade d'un peu moins de 8 km tout autour des étangs de Grigny/Viry-Châtillon. Dominique, dès le début de la rando, me rappelle l'importance de Viry-Châtillon dans la grande histoire mondiale de l'aviation.
J'ai consacré un article à ce sujet dans la rubrique du blog. Voir ce lien : '🔽On en parle'.
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Les étangs.
Le lac de Grigny/Viry est constitué de six étangs qui couvrent une surface totale de près de 100 hectares. La gestion du lac est régie par une convention associant les deux communes, le Grand Paris Sud et le Grand Orly Seine Bièvre. Cette gestion partagée des plans d’eau vise à entretenir et préserver la faune et la flore notamment des risques de pollution particulièrement sensibles dans ce secteur fortement urbanisé et industrialisé.
Il y a 300 000 ans, à l’emplacement actuel des lacs de Grigny/Viry-Châtillon, la Seine faisait son lit de sable et de graviers. C’est à partir de 1900 que les promoteurs découvrent la richesse du sous-sol. Ainsi, ces étangs n'existaient pas au début du vingtième siècle. À leur place se trouvaient des champs. Le travail de la meulière et du sable est à l'origine du bouleversement du paysage rural. En 1910, l'extraction du sable commence pour construire le pavage parisien ou encore le ballastage des voies de chemin de fer pour lequel les besoins sont immenses. La compagnie de la sablière de la Seine (CSS) et la société Piketty amorcent les fouilles et les extractions. À la fin de cette exploitation intense, les excavations ne furent pas comblées. Petit à petit les sources, nombreuses sur le coteau de la Seine toute proche, ont infiltré ces vastes cavités. Les lacs, artificiels, se sont ainsi formés. Un nouveau paysage vit le jour sonnant le glas d'un traditionnel mode de vie fondé sur l'agriculture. Grigny, devint alors un lieu de villégiature. Sidney Bechet, l'illustre jazzman, pêcheur aguerri, s'offrit une maison dans la ville pour pouvoir poser ses cannes et lancer ses lignes dans le lac dès le lever du jour.
Il y a 300 000 ans, à l’emplacement actuel des lacs de Grigny/Viry-Châtillon, la Seine faisait son lit de sable et de graviers. C’est à partir de 1900 que les promoteurs découvrent la richesse du sous-sol. Ainsi, ces étangs n'existaient pas au début du vingtième siècle. À leur place se trouvaient des champs. Le travail de la meulière et du sable est à l'origine du bouleversement du paysage rural. En 1910, l'extraction du sable commence pour construire le pavage parisien ou encore le ballastage des voies de chemin de fer pour lequel les besoins sont immenses. La compagnie de la sablière de la Seine (CSS) et la société Piketty amorcent les fouilles et les extractions. À la fin de cette exploitation intense, les excavations ne furent pas comblées. Petit à petit les sources, nombreuses sur le coteau de la Seine toute proche, ont infiltré ces vastes cavités. Les lacs, artificiels, se sont ainsi formés. Un nouveau paysage vit le jour sonnant le glas d'un traditionnel mode de vie fondé sur l'agriculture. Grigny, devint alors un lieu de villégiature. Sidney Bechet, l'illustre jazzman, pêcheur aguerri, s'offrit une maison dans la ville pour pouvoir poser ses cannes et lancer ses lignes dans le lac dès le lever du jour.
Nous nous sommes garés sur la rive sud de l'étang de la Justice tout près du
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pigeonnier du Clotay,
une haute tour en pierres meulières et en briques bâtie dans le même style architectural que le Château du Clotay tout proche. Nous remontons vers le nord sur l'allée longeant la berge de l'étang. Jacques marque rapidement une pause pour nous indiquer qu'à cet endroit se trouvait un
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télésiège
permettant de traverser le lac vers la rive nord-ouest.
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Le billet aller simple
était vendu au prix modique d'un franc cinquante. Ainsi le dimanche 12 août 1962, la première « remontée mécanique » de Viry-Châtillon ouvrit ses portes au public. Avec 54 sièges disponibles, l’installation permettait une vue dégagée et aérienne sur les plans d’eau, à une hauteur d’environ 20 mètres. Le télésiège connut un grand succès mais dans les années quatre-vingt-dix, il ne répondait plus du tout aux normes en vigueur. Devant l'ampleur des coûts de travaux à réaliser, il fut pris la décision de le démonter. Cette opération impressionnante se déroula les 11 et 12 mai 1992 ; le câble de 600 mètres de longueur fut descendu et les pylônes abattus. Près de trente années de ce petit bonheur local s'achevaient ainsi au grand désappointement des habitants.
La Faune.
Tout le long des berges aménagées, des panneaux explicatifs sur la faune et la flore permettent au public de connaître la vie de ces lieux. Les berges des lacs ont été consolidées grâce à des roseaux qui hébergent des colonies d’oiseaux y couvant dès le printemps. Les oiseaux ne sont pas les seuls habitants des roselières. Les batraciens y prolifèrent (grenouille rieuse, verte ou crapaud commun), tout comme les petits rongeurs et les hérissons. Sous ou sur l’eau, la vie poursuit son cours aux lacs de Grigny. Le mois de juin est celui de la fraie des brochets et des carpes que l’on peut observer depuis le pont de la Rue-du-Port. Silures, anguilles, gardons et tanches peuplent également les fonds et servent de viviers aux oiseaux qui s’en nourrissent. les lacs de Grigny sont une étape sur le parcours des oiseaux migrateurs qui s’y reposent l’espace d’une nuit. Il n’est pas rare d’apercevoir des cigognes à l’automne ou au printemps. Des points d’affût ornithologique permettent d'observer les nombreux oiseaux locaux peuplant les étangs : canards, bécasses, bécassines, rousserolles, martins-pêcheurs, sternes pierregarins, cygnes, foulques macroules, grands cormorans, hérons cendrés .
Dernier effort.
Nous nous dirigeons maintenant vers les trois étangs du sud du bassin : l'étang de la Place Verte, l'étang de la Plaine Basse, et le lac de l'Arbalète. Ce dernier est classé en Zone Naturelle et la pêche y est interdite.
C'est ici un tout autre paysage plus bocager, moins apprivoisé. Une plate forme a été aménagée offrant un point de vue remarquable sur ces étangs plus sauvages et leurs îlots inaccessibles. Plus loin, un long platelage sinueux, protégé par des balustrades permet de circuler au dessus des eaux de l'étang en toute sécurité. Nous sommes maintenant sur la rive sud du bassin. Le sentier traverse une zone entièrement boisée.
Nous nous engageons sur une étroite bande de terre qui s'allonge entre deux étangs. Là, s'est installée toute une population d'oies bernaches impassibles totalement indifférentes à notre présence.
Beaucoup de Sport.
Nous voilà devant les grandes baies vitrées de la piscine des lacs qui dispose d'un bassin sportif de 25 mètres et d'une fosse à plongée. Nous empruntons maintenant une passerelle qui permet de rejoindre un étroit îlot tout en longueur qui se prolonge par un long banc flottant affleurant la surface du lac sur lequel se sont installés par dizaines mouettes, goélands et grands cormorans. C'est un spectacle tout à fait inattendu, ici, à quelques centaines de mètres de la RN7 où s'écoule difficilement un trafic interurbain considérable. Nous ressortons de l'îlot et découvrons le magnifique terrain d'athlétisme avec son anneau de huit couloirs en cendrée synthétique et ses aires de saut et de lancer. Puis nous poursuivons entre le plan d'eau et la grande halle des sports. Nous longeons maintenant les stades de foot et arrivons devant la patinoire de Viry. Au pied du bâtiment, un surprenant tas de neige est en train de fondre doucement ; il s'agit en fait de la "neige" issue du rabotage de la patinoire par 🔰 la "Zamboni", cette extraordinaire machine à resurfacer la glace qui entre en action dans les pauses entre deux tiers-temps des matchs de hockey.
Sur la rive nord du lac, où nous sommes maintenant, s'est développée la base nautique. La vocation sportive du lac de Grigny/Viry se manifeste tout autant sur ses rives richement équipées que sur le plan d'eau lui-même. Ainsi, sur le lac, on peut s'adonner au ski nautique, à la planche à voile au kayak, et même à la plongée. Une école de voile et de paddle accueille scolaires et centres de loisirs. Elle est également labellisée Handivoile et reçoit des écoles spécialisées. Elle propose un calendrier de régates de club et d’épreuves importantes. La pêche est aussi un loisir sportif ; plusieurs pontons du parc sont dédiés à cette activité, autorisée selon la réglementation.
Au loin vers le nord, au delà de la rive du lac, s'élèvent les barres d'immeubles de "Grigny 2", un des plus grands ensembles de copropriétés privées en France, tristement célèbre pour la médiocrité coupable de sa gestion. La petite vidéo ci-dessous traite des difficultés que vivent les habitants du grand ensemble.
Page Facebook du Club Nautique Viry-Voile |
Nous voilà devant les grandes baies vitrées de la piscine des lacs qui dispose d'un bassin sportif de 25 mètres et d'une fosse à plongée. Nous empruntons maintenant une passerelle qui permet de rejoindre un étroit îlot tout en longueur qui se prolonge par un long banc flottant affleurant la surface du lac sur lequel se sont installés par dizaines mouettes, goélands et grands cormorans. C'est un spectacle tout à fait inattendu, ici, à quelques centaines de mètres de la RN7 où s'écoule difficilement un trafic interurbain considérable. Nous ressortons de l'îlot et découvrons le magnifique terrain d'athlétisme avec son anneau de huit couloirs en cendrée synthétique et ses aires de saut et de lancer. Puis nous poursuivons entre le plan d'eau et la grande halle des sports. Nous longeons maintenant les stades de foot et arrivons devant la patinoire de Viry. Au pied du bâtiment, un surprenant tas de neige est en train de fondre doucement ; il s'agit en fait de la "neige" issue du rabotage de la patinoire par 🔰 la "Zamboni", cette extraordinaire machine à resurfacer la glace qui entre en action dans les pauses entre deux tiers-temps des matchs de hockey.
Sur la rive nord du lac, où nous sommes maintenant, s'est développée la base nautique. La vocation sportive du lac de Grigny/Viry se manifeste tout autant sur ses rives richement équipées que sur le plan d'eau lui-même. Ainsi, sur le lac, on peut s'adonner au ski nautique, à la planche à voile au kayak, et même à la plongée. Une école de voile et de paddle accueille scolaires et centres de loisirs. Elle est également labellisée Handivoile et reçoit des écoles spécialisées. Elle propose un calendrier de régates de club et d’épreuves importantes. La pêche est aussi un loisir sportif ; plusieurs pontons du parc sont dédiés à cette activité, autorisée selon la réglementation.
Au loin vers le nord, au delà de la rive du lac, s'élèvent les barres d'immeubles de "Grigny 2", un des plus grands ensembles de copropriétés privées en France, tristement célèbre pour la médiocrité coupable de sa gestion. La petite vidéo ci-dessous traite des difficultés que vivent les habitants du grand ensemble.
Dernier effort.
Nous nous dirigeons maintenant vers les trois étangs du sud du bassin : l'étang de la Place Verte, l'étang de la Plaine Basse, et le lac de l'Arbalète. Ce dernier est classé en Zone Naturelle et la pêche y est interdite.
C'est ici un tout autre paysage plus bocager, moins apprivoisé. Une plate forme a été aménagée offrant un point de vue remarquable sur ces étangs plus sauvages et leurs îlots inaccessibles. Plus loin, un long platelage sinueux, protégé par des balustrades permet de circuler au dessus des eaux de l'étang en toute sécurité. Nous sommes maintenant sur la rive sud du bassin. Le sentier traverse une zone entièrement boisée.
Le Maire de Grigny, Philippe Rio, a été élu "Meilleur Maire du Monde" par la City Mayors Foundation de Londres, ex-aequo avec le maire de Rotterdam. La fondation a ainsi récompensé sa gestion de la crise du Covid-19 et sa lutte contre les inégalités. "Meilleur Maire du Monde", ce n'est pas rien !
Nous contournons l'espace bucolique des trois étangs pour rejoindre le chemin du Clotay avant de retrouver notre parking. Un grand merci à Jacques pour la parfaite organisation de cette très intéressante rando.
Nous contournons l'espace bucolique des trois étangs pour rejoindre le chemin du Clotay avant de retrouver notre parking. Un grand merci à Jacques pour la parfaite organisation de cette très intéressante rando.